mardi 24 avril 2012

Les gouvernements européens appelés à combattre la discrimination multiforme contre les musulmans en Europe




LES GOUVERNEMENTS EUROPÉENS DOIVENT LÉGIFÉRER DES TEXTES PERMETTANT DE COMBATTRE LA DISCRIMINATION MULTIFORME CONTRE LES MUSULMANS EN EUROPE, PRÉCONISE AMNESTY INTERNATIONAL.


Dans le rapport qu’il a publié aujourd’hui, mardi 24 avril, concernant la discrimination à l’égard des musulmans en Europe, Amnesty Internationale relève que les autorités gouvernementales européennes ont un rôle cadre pour mettre fin à la discrimination que subissent les musulmans sur le marché du travail, dans les écoles et les universités et dans la pratique de leur culte.
« Amnesty International appelle les institutions et les gouvernements européens à prendre, dans les plus brefs délais, des mesures afin de lutter contre la discrimination dont sont victimes les musulmans. Cela concerne en particulier l’élaboration et la mise en application des lois et des politiques nationales et autres mesures ».

Un nombre de restrictions sur la liberté religieuse de ces musulmans ont été dûment confirmé par voie réglementaire. C’est le cas, par exemple de la Flandre, une région de Belgique, où tous les signes religieux, politiques et philosophiques sont interdits dans les écoles publiques depuis septembre 2009, ou alors l’interdiction de construire des minarets est inscrite dans la Constitution suisse depuis le référendum du 29 novembre 2009.

Selon l’ONG de telles restrictions n’ont pas lieu d’être sans un bon justificatif. « Interdire le port de signes ou de vêtements religieux ou culturels n’est pas un acte discriminatoire si cette restriction est justifiée par des raisons objectives, comme la sécurité ou la santé publique, mais l’interdiction doit être proportionnée au but recherché », peut-on lire dans le rapport.

« Amnesty International craint que les lois censées faire reculer la discrimination ne soient pas appliquées efficacement », est il écrit plus loin.
Selon cette ONG dont une antenne est implantée en Algérie« au cours des dix dernières années, certains partis politiques européens ont donné une image négative des musulmans et de leurs pratiques religieuses et culturelles. Dans une démocratie, il est essentiel d’avoir la possibilité de critiquer les pratiques religieuses et culturelles. Cette critique est l’une des formes du droit à la liberté d’expression. Néanmoins, il est tout aussi important de reconnaître les droits humains des personnes qui se réclament d’une religion en particulier ».

Ce rapport a été réalisé après une recherche menée sur le terrain en Belgique, en Espagne, en France, aux Pays-Bas et en Suisse.