samedi 16 juin 2012

ISLAM: Les preuves dans la Sounnah quant au mérite de la science.



- Les dires du Prophète -prières et bénédiction d'Allah sur lui- :

« Celui à qui Allah veut du bien, il lui fait comprendre la religion (c’est-à-dire: la science) ». Rapporté par Boukhari et Mouslim.

Ce Hadith signifie que celui à qui Allah veut du bien, Il lui fait apprendre (saisir) la religion (la science).On comprend donc que celui à qui Allah ne veut pas de bien, Il ne lui fait pas saisir la religion.


- L'imam Ahmed (Qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit :

« Les gens ont besoin de la science plus que la nécessité de s'alimenter, car la nourriture et la boisson, ils en ont besoin une à deux fois dans la journée, quant à la science, ils en ont besoin autant de fois qu’ils respirent (c’est-à-dire : à chaque instant) ». Voir Bahr raiq el zouhd wa raqaiq de Cheikh Ahmad Farid, page 22.


- Le Prophète -prières et bénédiction d'Allah sur lui- a dit aussi :

« Ce bas-monde est maudit Sens de « maudit » : détestable, méprisable, sans valeur, vil. Voir l’explication de Riyad Assalihine de Salim Al Hilali, vol 1, page 542.] et ce qu'il contient est maudit
sauf le rappel d'Allah et ce qui s'ensuit Le sens voulu est l’obéissance d’Allah. Voir Bahr raiq el zouhd wa raqaiq de Cheikh Ahmad Farid, vol 2, page 468.
de même qu'un savant ou un étudiant. » Rapporté par Tirmidhi, par Bayhaqi dans Chou’ab el Imane , par Ibn Maja, par Ibn Abi A’cim dans El Zouhd , par Baghawi dans Charh Assunah.


- Ce qui appuie l’immense mérite des savants et leurs supériorités sur les autres créatures sont les dires du Messager d'Allah -prières et bénédiction d'Allah sur lui- où il est cité :

« Le mérite (supériorité) du savant par rapport à l'adorateur est comme ma supériorité par rapport au moindre d'entre vous ».

Ensuite le Messager d'Allah -prières et bénédiction d'Allah sur lui- a dit :

« Allah et Ses anges ainsi que les habitants des cieux et de la terre jusqu'à même la fourmi dans son trou et le poisson prient (invoquent) pour ceux qui enseignent le bien aux gens ». Rapporté par Tirmidhi. Sa chaîne est considérée comme bonne.

Ceci devrait suffire pour celui qui se comporte mal avec les savants et en fait un sujet de critiques (à moins que leur raison ne dépasse pas celle d'une fourmi ou d'un poisson...) Qu'Allah nous guide et fasse miséricorde à nos savants.

ISLAM: La science et les œuvres pieuses



La domination des musulmans et l’amélioration de leur situation sont liées à deux choses : la science bénéfique et les œuvres pieuses

Ceci en raison de la Parole d’Allah : « C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la religion de la vérité, afin qu’elle triomphe sur toute autre religion, quelque répulsion qu’en aient les polythéistes. » (At-Tawbah, v.33) Et Il dit parmi les versets du djihad : « Les croyants n’ont pas à quitter tous leurs foyers. Pourquoi un groupe de chaque tribu ne viendrait-il pas s’instruire dans la religion, pour pouvoir avertir leur peuple à leur retour, afin qu’ils soient sur leur garde ? » (At-Tawbah, v.122)

Abû Mûsâ rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « La guidée et la science avec lesquelles Allah m’a envoyées sont semblables à une pluie abondante tombant sur une terre. Une partie de cette terre était pure, accepta l’eau et fit pousser beaucoup de fourrage et d’herbe. Une partie de cette terre était stérile mais retint l’eau si bien que les gens en profitèrent : ils en burent, abreuvèrent [leurs bêtes] et irriguèrent [leurs champs]. La pluie tomba également sur une terre aride ne retenant pas l’eau et ne laissant pousser aucun pâturage. C’est là l’exemple de celui qui s’instruit dans la religion d’Allah et a tiré profit de ce avec quoi Allah m’a envoyé, en l’apprenant et l’enseignant ; ainsi que de celui qui ne s’en soucie aucunement et n’accepte pas la guidée d’Allah avec laquelle j’ai été envoyé. » [Al-Bukhârî (79) et Muslim (2282/15)]

Il dit également : « Allah ne retirera pas la science en l’arrachant aux serviteurs, mais Il la retirera en faisant disparaître les savants. Et lorsqu’il ne restera aucun savant, les gens prendront à leur tête des ignorants qui seront interrogés et répondront sans science, et ainsi s’égareront et égareront les gens. » [Al-Bukhârî (2877) et Muslim (2673/14)]

Ziyâd Ibn Mabîd rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) mentionna une chose puis dit : « Cela se produira lorsque la science s’en ira. » Je dis : ô Messager d’Allah ! Comment la science s’en irait alors que nous récitons le Coran, l’enseignons à nos enfants qui eux-mêmes l’enseigneront à leurs enfants, et ce jusqu’au Jour de la Résurrection ? Il répondit : « Que ta mère te perde Ziyâd, je te considérais pourtant parmi les hommes les plus savants de Médine. Ces juifs et chrétiens ne lisent-ils pas la Thora et l’Évangile, sans pour autant rien pratiquer de ce qu’ils contiennent. » [Sahîh Sunan Ibn Mâjah (3272)]

Et dans le hadith de ‘Iddî Ibn Hâtim : « Ceux qui ont encouru la colère d’Allah sont les juifs, et les égarés sont les chrétiens. » [As-Sahîhah (3263)]

Ibn Mas’ûd a dit : « Chaque époque que vous vivez est pire que la précédente. Je ne parle pas d’un émir meilleur qu’un autre, ou d’un peuple plus riche que l’autre, mais vos savants et jurisconsultes meurent et vous ne leur trouverez pas de successeurs, et viendront des gens qui donneront des fatwas selon ce qu’ils pensent. » [Ad-Dârimî (188)]

Shaykh Fawzân dit :
Cette règle montre que la rectitude et le succès de la Communauté sont liés à deux choses nécessaires, et si l’une de ces deux choses vient à manquer, la Communauté ne réalise ni rectitude ni succès. Ces deux choses sont : la science bénéfique et les œuvres pieuses. Ce sont les deux choses avec lesquelles Allah a envoyé Son Prophète Muhammad (salallahu ‘alayhi wasalam). Allah dit : « C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la religion de vérité pour la faire triompher sur toute autre religion et Allah suffit comme Témoin. » (Al-Fath, v.28)

La guidée désigne la science bénéfique, et la religion de vérité désigne les œuvres pieuses. Ils sont liés, la science n’est bénéfique qu’avec les œuvres et l’œuvre n’est bénéfique que si elle est accompagnée de science. Ainsi, la science sans mise en pratique n’a pas profité aux juifs, ils ont la Thora, savent ce qu’elle contient, ils en ont été chargés, mais ils ne l’ont pas mise en pratique. Allah les a comparés à l’âne qui porte des livres et n’en tire aucun profit : « Ceux à qui fut confiée la Thora, mais qui ne l’ont pas appliquée, sont comparables à un âne qui transporte des livres. Quel mauvais exemple que ceux qui traitent de mensonges les versets d’Allah ! Et Allah ne guide pas les gens injustes. » (Al-Jumucah, v.5)

Allah les a nommés « ceux qui ont encouru la colère », car ils ont désobéi volontairement à Allah, et ainsi Allah s’est courroucé contre eux, car on leur a donné une science et ils ne l’ont pas mise en pratique. De fait, toute personne agissant ainsi mérite cette menace, et d’être parmi ceux qui ont encouru la colère. Toute personne qui possède une science mais ne met pas en pratique sa science, Allah est courroucé contre elle, qu’elle compte parmi les juifs ou cette Communauté.
De même pour la pratique sans science, la pratique en fonction des passions, du suivi aveugle et des coutumes, cela n’est d’aucun profit, même si celui qui agit se donne de la peine, car la pratique sans science est égarement. Allah l’a nommée égarement, et Il a nommé ceux qui agissent sans science égarés, à la fin de sourate Al-Fâtihah : « Guide-nous sur la voie droite. La voie de ceux que Tu as comblés de bienfaits, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés. » (Al-Fâtihah, v.6-7)
Allah (I) a mentionné trois groupes :

Premier groupe : ceux qu’Allah a comblés de bienfaits, et ce sont les adeptes de la voie droite qui ont réuni entre la science bénéfique et les œuvres pieuses. Ils sont ceux qui sont mentionnés dans la Parole d’Allah : « Ceux qui obéissent à Allah et au Messager seront avec ceux qu’Allah a comblés de Ses bienfaits parmi les prophètes, les véridiques, les martyrs, et les vertueux. Et quelle excellente compagnie que celle-là ! » (An-Nisâ’, v.69)

Deuxième groupe : Ceux qui ont encouru la colère, et ce sont ceux qui ont pris uniquement la science en délaissant les œuvres. Ils sont ceux qui ont encouru la colère, car celui qui sait n’est pas comme celui qui ne sait pas. Le cas de celui qui désobéit à Allah alors qu’il sait est plus grave que celui qui ne sait pas.

Troisième groupe : les égarés qui sont ceux qui ont œuvré en délaissant la science. Ils ont œuvré et se sont dépensés en cela, mais sans aucune science, sans preuve tirée du Livre et de la Sunna, alors que l’œuvre doit être fondée sur une preuve, et toute adoration qui ne repose pas sur une preuve est une innovation. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Quiconque accomplit un acte sur lequel il n’y a pas notre ordre verra son acte rejeté. » et il dit : « Et prenez garde aux choses nouvelles [dans la religion] car toute innovation est un égarement. » Ainsi, ils se sont fatigués dans les œuvres alors qu’ils sont dans l’égarement, que leurs œuvres sont caduques car infondées, non basées sur une preuve du Livre et de la Sunna.

Ainsi, seul le premier groupe atteint le salut, et ils sont ceux qui réunissent la science bénéfique et les œuvres pieuses. Et nous demandons à Allah dans chaque raka’ah d’être sur leur voie, et de nous écarter de la voie des deux groupes égarés.

À cette occasion, nous rappelons que les soufis font partie de ce troisième groupe de ceux qui adorent Allah sans science. Les soufis font des efforts dans la mention d’Allah, l’adoration, l’ascétisme, et beaucoup d’excès, mais cela sans aucune science. Plus encore, ils s’éloignent de la science et en écartent les gens. Ils se moquent de ceux qui accordent de l’importance à la science et disent : « Ceux-ci s’occupent du moyen et délaissent l’objectif. » Pour eux l’objectif est l’acte et le moyen est la science. Il est vrai que l’acte est l’objectif et la science un moyen, mais on ne peut atteindre l’objectif qu’à travers le moyen, et si on perd le moyen, on ne peut atteindre l’objectif. Nous ne disons pas aux gens : occupez-vous de la science et délaissez les œuvres, mais nous leur disons : réunissez les deux choses, la science et la pratique.
Les soufis ne cessent, c’est leur voie, de s’occuper par l’adoration et la mention d’Allah, les formules de rappel et les termes qu’ils ont innovés eux-mêmes, ou les shaykhs des voies soufies. Ils prêtent serment d’allégeance et s’engagent sur cela, mais ce n’est qu’égarement sur égarement, car cela est infondé, les adeptes ne veulent pas la science, mais sont ceux qui s’éloignent le plus de la science. C’est là une ruse du Diable, et il est obligatoire de réunir entre la science bénéfique et les œuvres pieuses.
Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a divisé les gens en trois groupes concernant ce qu’on rapporte de lui sur la science bénéfique et les œuvres pieuses :

Premier groupe : ceux qui ont réuni entre la science, les Textes, leur apprentissage, leur perfection, leur purification de toute chose étrangère, et leur connaissance à ce sujet. Ils ont réuni la mémorisation et la compréhension de ces Textes, leur commentaire, l’explication de leurs sens et ce qu’ils englobent. C’est là le meilleur des groupes, celui des adeptes des chaînes de transmission et des Textes, les jurisconsultes des savants du hadith comme l’imam Ahmad, l’imam Al-Bukhârî, l’imam As-Shâfi’î, et tous les jurisconsultes de la science du hadith, et c’est là un rang élevé, nous demandons à Allah de nous accorder de Sa grâce.

Deuxième groupe : à un niveau moindre que le premier, mais toujours dans le bien et la vertu. Ce sont ceux qui se sont attachés aux chaînes de transmission, l’étude des chaînes de transmission et l’exposé de ce qui est authentique et ce qui ne l’est pas. Ils ont mémorisé et maîtrisé les Textes, mais sans s’occuper de la compréhension, en n’étant que mémorisateur. C’est l’image de la terre qui a recueilli l’eau sans pour autant faire pousser du fourrage. Quant au premier groupe, il est semblable à la bonne terre qui recueille l’eau et fait pousser du fourrage, et dont les gens tirent profit. Ils tirent profit à la fois de l’eau et du fourrage : de la nourriture et de la boisson. Le deuxième groupe a recueilli l’eau, ils ont profité à la Communauté en mémorisant le Livre et la Sunna avec fidélité. Ce sont les savants des transmissions qui se sont attachés uniquement à la transmission, et ils ont en eux une vertu et un grand bien. Même s’ils sont à un rang moindre que les précédents, ils ont été d’une grande utilité aux gens, en mémorisant les Textes, les maîtrisant, les corrigeant et en en écartant le faux et les ajouts.

Troisième groupe : aucun bien en eux, ils sont comme la terre aride ne faisant rien pousser et ne retenant pas l’eau qui y coule pourtant, mais rien n’en reste et rien ne pousse. Elle reste telle qu’elle est, comme si aucune pluie ne l’avait touchée ! Aride. Ce sont ceux qui n’ont aucune science, ni transmission ni Texte, les ignorants qui ne portent aucune attention à la science, ne s’en préoccupent pas et ne sont pas connus pour cela. Ils n’ont aucun bien en eux et on n’en tire aucun profit.

C’est ainsi que se divisent les gens concernant ce qu’on rapporte du Messager salallahu ‘alayhi wasalam). Le troisième groupe ne s’intéresse aucunement à ce qu’on rapporte du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) et ne se soucie ni de sa transmission ni du Texte, ils ont perdu les deux choses, ainsi on ne tire aucun profit d’eux et il n’y a aucun bien en eux.

Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a voulu de cette manière encourager les gens à la recherche de la science et la compréhension de la religion d’Allah, et il les a avertis contre le fait de négliger la science et la compréhension. S’il y a parmi eux des gens à l’exemple des deux premiers groupes, ils sont dans le bien, ils comptent des savants des Textes et des transmissions. Les gens sont dans le bien car ils ont parmi eux des sources de bien, mais si les deux premiers groupes disparaissent et qu’il ne reste que le troisième groupe de ceux qui n’ont ni Texte ni transmission, la Communauté sera dans le mal. Cela se passera à la Fin des Temps, lorsque la science aura disparu par la mort des savants, et que les gens n’auront plus de savants vers lesquels revenir, si ce n’est vers ceux du troisième groupe. Où iront les gens ? D’où tireront-ils la science et la pratique ? Qui interrogeront-ils s’il n’y a plus de savants et que la science est retirée ? C’est là un signe de mal dans la Communauté qui ne perdure que par l’existence de la science et des savants, l’existence de la science et de la pratique. Ainsi, si disparaissent la science, la pratique et les savants, la Communauté sera dans les ténèbres, ils prendront à leur tête des ignorants qui seront interrogés et répondront sans science, et ainsi s’égareront et égareront les gens.

La science ne vient pas sans rien, elle demande recherche et apprentissage, et elle n’est pas une chose simple que tout un chacun peut atteindre quand il le souhaite. La science a des fondements et des voies, et comme le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Celui qui emprunte une voie dans l’acquisition d’une science, Allah lui facilite un chemin vers le Paradis. » [Muslim (2699/38)]

Il est donc nécessaire d’emprunter la voie de l’apprentissage, et de prendre la science auprès des savants tant qu’ils existent. La science ne doit pas être prise des livres, des lectures, des ignorants, ou des étudiants, cela n’est pas la science, et on nomme cela « les lecteurs ». À la Fin des Temps, les « lecteurs » se multiplieront et les savants diminueront. L’existence des « lecteurs » n’est utile et profitable en quoi que ce soit, et si les savants sont absents, l’existence de « lecteurs » est plus nuisible qu’utile aux gens, ou ne profite carrément pas. La science doit donc nécessairement être prise auprès des savants, depuis ses fondements, ses Textes et fondations. Cela est nécessaire.

L’auteur dit en commentaire :
Son Excellence n’ignore pas qu’en raison de la divergence sur ces fondements, sont apparues chez nous de nouvelles compréhensions dans l’appel à Allah, différentes de ce que nous avons pu comprendre de la science, du Livre d’Allah et de la Sunna du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). De nouvelles compréhensions du commandement du bien et de l’interdiction du mal, autres que celles que nous avons apprises du Livre et de la Sunna. De nouvelles compréhensions dans le djihad sur le sentier d’Allah, autres que ce que nous avons compris, c’est-à-dire l’ensemble des compréhensions de la religion que nous avons héritée du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) et des Compagnons, car elles ont été expliquées autrement et comprises faussement.

Shaykh Fawzân commenta cela en disant :
Oui. Cela compte parmi les morcellements que nous avons mentionnés, du fait que nombre de ceux qui s’affilient à la science s’appuient sur eux-mêmes ou leurs semblables, sans revenir vers les gens de science, de clairvoyance et de compréhension. Ainsi, ils ont ouvert une voie qui n’a aucun fondement dans la Législation, sans consulter les gens de science et de clairvoyance et sans s’éclairer de leur avis. C’est là la conséquence du détachement de ceux qui s’affilient à la science vis-à-vis des savants et de l’apprentissage de la science dans des sources authentiques. Ils en sont arrivés à prendre la science en dehors de ses sources, et cela conduisit à l’apparition de ces voies. C’est là le problème, lorsque les gens ne reviennent pas aux savants arrivent les catastrophes. Le fait qu’une personne est en elle de la jalousie, de l’ardeur et de l’amour pour la religion ne suffit pas. Il est nécessaire que cela soit fondé sur une science authentique, une orientation saine, et il est nécessaire de revenir vers les savants. Allah dit : « Demandez aux savants, si vous ne savez pas. » (Al-Anbiyâ’, v.7)

Que l’ignorant se fie à sa personne, sa compréhension et aux livres qu’il possède, ou à ses semblables parmi les étudiants, c’est là une calamité. On rapporte que pendant les jours de troubles, lors du règne du roi ‘Abd Al-‘Azîz, on conseilla certains habitants de villages et on leur dit : « Revenez aux savants. » Ils répondirent : « Nous avons (l’ouvrage) Majmû’ah At-Tawhîd qui nous dispense des savants ! » C’est là une calamité ! Si quelqu’un se fie à un livre, alors qu’il est toujours débutant ou ne connaît rien, c’est une catastrophe. Majmû’ah At-Tawhîd est un bon livre et contient un bien sans aucun doute, mais il demande des savants qui expliquent et commentent ce qu’il contient. Quant au fait de disposer du livre, même s’il est très bien et bon, cela ne suffit pas, il faut un savant qui explique et clarifie ce qu’il contient. Si quelqu’un veut s’adonner à la médecine et qu’il possède tous les moyens médicaux, tous les remèdes, mais n’a pas étudier la médecine, convient-il qu’il ausculte les corps des gens et ouvrent leur ventre ? Il dit : « J’ai des remèdes et des moyens médicaux. » mais il n’a pas étudié la médecine, celui-ci va faire périr les gens. S’il en est ainsi pour les choses de ce monde, alors que dire des choses religieuses ?

Tu possèdes des livres, des moyens et des outils scientifiques, mais tu n’as pas d’enseignant, et tu n’es pas revenu vers les savants éducateurs, cela corrompt la religion, c’est pourquoi on dit : « La moitié d’un jurisconsulte, d’un grammairien, d’un médecin et d’un théologien (Mutakallim : Ce terme désigne ceux qui parlent sur Allah et Son Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), en donnant priorité à la raison sur les Textes.) corrompt un pays. » Celui-ci corrompt les corps et il est la moitié d’un médecin, et cet autre corrompt les pays et il est la moitié d’un jurisconsulte, car il donne des fatwas sans science ; cet autre encore corrompt les religions et il est la moitié d’un théologien qui a appris la logique sans la maîtriser, il corrompt les religions car il entre dans les croyances et les détruit ; cet autre encore corrompt les langues et il est la moitié d’un grammairien, car la moitié d’un grammairien corrompt la langue, il faut nécessairement un grammairien entier, c’est-à-dire accompli dans la science, un jurisconsulte accompli dans la religion, un médecin accompli dans la médecine, et ainsi de suite.

L’auteur dit :
Qu’Allah soit bon envers vous. Certains savants ont des expressions, des appels sont nés au milieu du siècle dernier dans certains pays arabes disant qu’il fallait appeler à l’islam dans son acception globale, et ainsi ils ont délaissé l’appel à l’Unicité, car l’Unicité demande de la science, et qu’ils n’ont pas de science authentique concernant l’Unicité. Quel est votre commentaire, qu’Allah vous préserve ?

Shaykh Fawzân répondit :
Ainsi, que nous l’avons mentionné, cela n’est jamais profitable, l’appel à l’islam dans son appellation générale ne suffit pas. Qu’est-ce que l’islam ? Est-ce uniquement un nom ? Chacun sait que le nom est bon et que l’islam est une religion authentique, mais en conclusion qu’est-ce que l’islam ? Lorsque le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) envoya ‘Alî Ibn Abî Tâlib le jour de la bataille de Khaybar, il lui donna l’étendard et lui dit : « Reste ainsi jusqu’à parvenir à proximité d’eux, puis appelle-les à l’islam et informe-les de ce qui leur est obligatoire parmi le droit d’Allah. » [Al-Bukhârî (2847) et Muslim (2406/34)] Il n’a pas dit : appelle-les uniquement à l’islam mais : « et informe-les de ce qui leur est obligatoire » c’est-à-dire explique-leur ce qu’est l’islam. L’islam n’est pas seulement un nom général, cela ne profite pas, comme le fait d’expliquer l’islam par la voie qu’il suit, car les adeptes de l’innovation explique l’islam selon la voie qu’ils suivent : Al-Jahmiyyah expliquent l’islam selon leur voie, les adorateurs des tombes et les soufis expliquent l’islam selon la voie qu’ils suivent et disent « c’est cela l’islam ! » Mais l’islam avec lequel a été suscité Muhammad (salallahu ‘alayhi wasalam) est un islam authentique qui demande connaissance, clairvoyance, et à être expliqué aux gens avec clairvoyance. Quant au fait d’appeler à l’islam d’une manière générale, cela n’est d’aucune utilité, et au contraire peut nuire, car chacun explique l’islam selon la voie qu’il suit, en toute vérité ou fausseté.

Source: salafs.com

vendredi 15 juin 2012

Vendredi : les mérites de la récitation de la Sourate Al-Kahf



Nous connaissons tous la recommandation du Prophéte quant au fait qu’il faille lire la sourate Al-Kahf de façon hebdomadaire. Ses valeurs protectrices, et ses quatre histoires consécutives relatées par ALLAH Azzawajel au Prophète (salaLLAHOU ‘alayhi wa sallam) en font une des sourates les plus précieuses.

La descente de la sourate Al-Kahf

La Sourate Al-Kahf est une sourate révélée à la Mecque (mis à part ses versets 28, 83 et 101 qui furent révélés à Médine) et fait partie des cinq sourates mecquoises commençant par « alhamdou lilah » (Louange à Allah). Elle compte 110 versets et son nom est tiré de son 9ème verset :

Penses-tu que les gens de la Caverne et d’ar-Raquim ont constitué une chose extraordinaire d’entre Nos prodiges ?

D’après le tafsir de Ibno katir, notre prophète Mohammed (salaLLAHOU ‘alayhi wa sallam), s’est retrouvé confronté aux polythéistes et aux gens du Livre (à savoir les Juifs et les chrétiens) lorsqu’il a commencé à révéler le message divin. Deux polythéistes, du nom de Anadd’r bnoLharith et ‘oqba bno abo mohit sont envoyés par les Qoraichs chez les savants juifs afin de leur décrire Mohamme (salaLLAHOU ‘alayhi wa sallam) , puisque ces derniers détenaient une grande connaissance des prophètes(‘Alayhoum sallam). Ces derniers conseillèrent aux Qoraichs de poser trois questions à Mohammed (salaLLAHOU ‘alayhi wa sallam). Ainsi d’après eux, s’il (salaLLAHOU ‘alayhi wa sallam) parvenait à répondre, cela signifierait qu’il (salaLLAHOU ‘alayhi wa sallam) est bien prophète. Mais s’il (salaLLAHOU ‘alayhi wa sallam) n’y parvenait pas, c’est qu’il s’agirait d’un menteur. Les questions étaient les suivantes :

Qui furent les gens de la caverne ?
Qui est l’homme qui a parcouru la terre de l’est à l’ouest ? / Que sais-tu de Dul-Qarnayn ?
Qu’est ce que l’âme ? / Quelle est l’authentique histoire d’Al-Khadir ?

Le Prophète (saws) les fit attendre plusieurs jours, jusqu’à ce que Jibril lui apporte les réponses sur la demande d’Allah. Ainsi, on découvre cette sourate relatant ces événements. Le tafsir de Ibno katir rapporte que notre prophète Mohammed (saws) était fortement attristé, car malgré avoir apporté les bonnes réponses aux questions des juifs et des qoraichs, les preuves indiscutables qu’il est un prophète, ils continuèrent dans leur mécréance.

Les vertus de la sourate Al-Kahf

La sourate Al-Kahf est primordiale puisqu’elle rappelle l’importance de la croyance en Un Seul Dieu

Dis : « Je suis en fait un être humain comme vous. Ils m’a été révélé que votre Dieu est un Dieu unique ! Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et qu’il n’associe dans son adoration aucun à son Seigneur ».
Sourate Al-Kahf (La Caverne) – Verset 110

Il existe de nombreux hadiths parlant des récompenses de la lecture de la Sourate Al-Kahf. Il est rapporté, en l’occurrence, que celui qui récite les dix premiers versets (ou les dix derniers selon le hadith) de cette sourate, sera illuminé par une lumière (Nour) entre ce vendredi et le suivant.

Le Prophète, SalaLLAHOU ‘alayhi wa Sallam a dit : « Quiconque récite la Sourate Al-Kahf, lui sera donné le Jour de la Résurrection une lumière qui s’étend de sa place jusqu’à la Mecque, et quiconque récite les dix derniers versets de cette Sourate sera épargné, lors de la sortie de l’antéchrist, de son épreuve… »
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Hadith rapporté par At-Tabarani et authentifié par Al-Albani
Le Prophète, SalaLLAHOU ‘alayhi wa Sallam a dit : « Quiconque récite la Sourate Al-Kahf (la caverne) le jour du Vendredi, Allah l’éclaire entre les deux vendredis. »
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Hadith rapporté par An-Nassaï, Al-Hakem et Al-Bayhaqi selon Abou Said al-Khoudari, qu’Allah soit satisfait d’eux, authentifié par Al-Albani
Le Prophète, SalaLLAHOU ‘alayhi wa Sallam a dit : « Quiconque récite la Sourate Al-Kahf le jour du vendredi, une lumière brillera sous ses deux pieds jusqu’au ciel, l’éclairant jusqu’au Jour du Jugement et il lui sera pardonné ce qu’il a fait entre les deux vendredis. »
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Hadith rapporté par Ibn Mardaweh selon Ibn Omar, qu’Allah soit satisfait d’eux
En ce qui nous concerne, nous qui ressentons du fond de nos coeurs la présence d’Allah, et parce que le Coran nous suffit à croire en UN Dieu Unique : Allah, ainsi qu’en son prophète, il nous est conseillé de réciter cette sourate, Al-Kahf, afin de se protéger du dajjal, c’est à dire l’antéchrit qui apparaitra à la fin des temps.

Aménager son temps chaque vendredi

La lecture de cette sourate prend aux alentours d’1/2 heure. Elle compte 110 versets. Comment aménager son temps chaque vendredi afin de lire cette sourate si importante, et ainsi bénéficier de la protection du Très Haut jusqu’au prochaine vendredi ? Voici quelques exemples inchaALLAH.

Si vous travaillez, commencez par lire les 22 premiers versets après salât el fajr. Puis du 23 au 50 dans les transports. Vous avez pris l’habitude de décaler votre pause le vendredi afin de vous rendre au Jumu’a. Avant ou après la prière et le darss, selon l’heure à laquelle vous arrivez à la mosquée, lisez les versets 51 à 81. Dans les transports lorsque vous rentrez chez vous lisez les derniers versets : de 82 à 110. Si vous allez au travail en transport, profitez d’un moment calme le soir pour lire les quelques versets qu’il vous reste à lire . Si vous êtes femme au foyer, avec de jeunes enfants ne vous laissant que très peu de temps, il vous faut lire ces quelques versets alors que vous êtes au calme, afin de vous imprégner des paroles d’Allah et d’en ressentir toute la force. Si vous le pouvez, l’idéal est de découper la lecture en deux. La première partie après Salât al-fajr, la seconde pendant la sieste des enfants.

Et vous ? Comment organisez vous votre journée pour lire la sourate Al-Kahf ?

Source: .ajib.fr

Ramadan 2012 en Algérie : distribution de paniers alimentaires pour les nécessiteux



A l’approche du début du mois du Ramadan 2012, les gouvernements des pays musulmans s’activent afin de limiter l’augmentation du prix des denrées alimentaires qui chaque année flambent durant cette période. Certains Etats prennent par ailleurs des mesures de solidarité, c’est le cas de l’Algérie qui lance une opération de solidarité afin d’aider les familles nécessiteuses et SDF.

Le ministre de la Solidarité nationale et de la Famille a indiqué qu’une enveloppe de 5 milliards de dinars Algérien allait être débloquée afin de venir en aide aux plus défavorisés. Les familles dans le besoin recevront un pack de nourriture comprenant des produits de première nécessité comme le sucre, l’huile… Il a par ailleurs indiqué que près de 760 restaurants d’el-iftar seront ouverts afin d’accueillir les Sans Domicile Fixe et leur apporter un repas chaud. Sur le plan logistique, 70 000 volontaires et bienfaiteurs ainsi que des travailleurs sociaux participeront à l’opération.

Chaque année, plusieurs centaines de milliers d’Algériens reçoivent le couffin du Ramadan. Une aide précieuse pour les plus modestes et les personnes en difficultés (handicapés, familles nombreuses à faibles revenus). Un élan de générosité qui trouve sa motivation dans le hadith du prophète sallallahou ‘aleyhi wa salam:

Ibn Abass a dit “Le prophète (salaLlahou alayi wa sallam) était l’homme le plus généreux, et il était encore plus généreux pendant le mois de Ramadan ; lorsque l’ange Gabriel le rencontrait, et il le rencontrait chaque nuit de Ramadan, le Prophète (salaLlahou alayi wa sallam) lui lisait le Coran. Il était plus généreux que le vent qui amène la pluie” (Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim).

Source: ajib.fr

Israël-​​Palestine : le match d’une vie



Pendant que l’Euro 2012 bat son plein, un autre match, autrement plus important, se joue en Israël. Espoir de toute une nation, le foot­balleur pales­tinien Mahmoud Sarsak serait aujourd’hui entre la vie et la mort, enfermé dans une prison israé­lienne, rap­porte Le Monde​.fr. Ori­gi­naire de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le petit Mahmoud a tou­jours rêvé de devenir foot­balleur pro­fes­sionnel. Encore ado­lescent, il joue déjà pour la sélection nationale gazaouie. Très vite, il tape dans l’oeil des recru­teurs de Batala, un camp de réfugiés dont l’équipe est l’une des plus brillantes des ter­ri­toires palestiniens.

Pro­blème, il est presque impos­sible pour les habi­tants de Gaza de sortir de l’enclave, soumise à un blocus par Israël depuis la capture de Gilad Shalit en juin 2006, ren­forcé un an plus tard après la prise de contrôle du ter­ri­toire par le Hamas. Mais, conscients de détenir leur future pépite, les diri­geants de Batala vont tout mettre en oeuvre pour per­mettre au joueur de tra­verser la fron­tière israé­lienne, et ainsi de pouvoir gagner la Cis­jor­danie. Mais le rêve va se heurter à un mur. Le 22 juillet 2009, le transfert, pourtant concrétisé, s’arrête net au ter­minal d’Erez. Le consi­dérant comme un "com­battant ennemi", les forces israé­liennes l’arrêtent sur-​​le-​​champ, avant de le placer en détention admi­nis­trative. Cette dis­po­sition spé­ci­fique, héritée du mandat bri­tan­nique sur la Palestine, permet à l’État hébreu d’incarcérer sans incul­pation ni jugement un suspect pour une période de six mois, renou­ve­lable indéfiniment.

Outre Mahmoud Sarsak, deux autres joueurs pales­ti­niens, le gardien de l’équipe olym­pique Omar Abou Roïs, 23 ans, et Mohammad Nimr, 22 ans, qui joue pour le club du camp de réfugiés d’al-Amari à Ramallah, ont tous deux été arrêtés en février par l’armée israé­lienne. Ils sont depuis "détenus sans incul­pation ni jugement".

"Aucune preuve" (Human Rights Watch)

"Le niveau de preuve néces­saire à une détention admi­nis­trative est encore plus bas que pour les cas cri­minels", indique au Point​.fr Bill Van Esveld, rap­porteur à Jéru­salem de l’organisation Human Rights Watch. "Aucune preuve n’est pré­sentée au détenu ou à son avocat", ajoute-​​t-​​il. "Le fait d’appartenir à une orga­ni­sation définie comme ter­ro­riste par Israël suffit dans beaucoup de cas à jus­tifier une arres­tation, sans pour autant prouver que la loi a été enfreinte", rap­pelle, de son côté, Ran Cohen, membre de l’organisation des Médecins pour les droits de l’homme-Israël. En témoigne, par exemple, l’arrestation jeudi matin d’un Pales­tinien de 95 ans dans le sud de la Cisjordanie.

"Israël avait accordé à Mahmoud Sarsak une auto­ri­sation de passage de Gaza vers la Cis­jor­danie", déplore à l’AFP Mou­zaffar Dhouqan, un res­pon­sable du club de Balata, assurant avoir suivi "toutes les pro­cé­dures requises" par l’administration mili­taire israé­lienne. Depuis, c’est le néant… jusqu’au 19 mars dernier. Crai­gnant de tomber dans les oubliettes de l’histoire, le joueur recourt à la der­nière arme de pri­son­niers pales­ti­niens : la grève de la faim. Mahmoud Sarsak se joint aux quelque 1 600 détenus pales­ti­niens réclamant l’abolition de la détention admi­nis­trative et de l’isolement car­céral, deux pra­tiques consi­dérées comme illé­gales au regard du droit international.

Accord non respecté (Amnesty)

L’action col­lective fait grand bruit. Après une médiation de l’Égypte, Israël accède fina­lement aux reven­di­ca­tions des pri­son­niers pales­ti­niens, en échange d’un enga­gement signé de "s’abstenir de tout acte de ter­ro­risme" ainsi que de toute nou­velle grève de la faim. Or, dans les faits, l’accord serait loin d’être res­pecté. Amnesty Inter­na­tional affirme avoir relevé depuis l’accord plus de 30 cas où les ordres de détention admi­nis­trative ont été renou­velés. D’après l’organisation, trois nou­veaux cas auraient même été enregistrés.

N’ayant obtenu aucun enga­gement écrit de la fin de sa détention admi­nis­trative, Mahmoud Sarsak a de nouveau cessé de s’alimenter, se limitant à l’absorption de glucose et de vita­mines. D’après Amnesty Inter­na­tional, il risque de mourir très pro­chai­nement. Pour la pre­mière fois depuis le début de sa grève de la faim, un médecin indé­pendant (de l’ONG israé­lienne Médecins pour les droits humains-​​Israël, NDLR) a été autorisé à lui rendre visite le 6 juin dernier. Le pro­fes­sionnel de la santé a constaté que le pri­sonnier avait perdu un tiers de son poids et qu’il s’évanouissait fréquemment.

L’appel de Cantona

Inter­rogée par Le Point​.fr, la porte-​​parole de l’administration péni­ten­tiaire israé­lienne confirme que Mahmoud Sarsak se trouve tou­jours en détention admi­nis­trative. Sivan Weizman affirme tou­tefois que le pri­sonnier a été conduit dimanche dans un hôpital exté­rieur à la prison de Ramleh et qu’il a recom­mencé à s’alimenter de retour au centre médical péni­ten­tiaire, version que contestent ses proches. Son avocat a indiqué à l’AFP que le service de sécurité israélien allait exa­miner jeudi le dossier secret de son client, confor­mément à une décision de la Cour suprême. "S’il n’y a pas de preuve sup­plé­men­taire que Mahmoud Sarsak repré­sente un danger pour Israël, il devrait être libéré", a ajouté Mohammad Jab­barine à l’AFP.

"Nous ignorons pourquoi il est détenu. Il n’a rien à voir avec la poli­tique", s’est insurgé son frère, Imad, à l’occasion d’une mani­fes­tation orga­nisée devant le quartier général du Comité inter­na­tional de la Croix-​​Rouge (CICR) à Gaza. "Nous appelons les clubs arabes et euro­péens à sauver la vie d’un foot­balleur", a-​​t-​​il ajouté. L’appel semble avoir été entendu. Mardi, Mahmoud Sarsak a béné­ficié d’un soutien de poids en la per­sonne d’Éric Cantona. "Il est temps de mettre fin à l’impunité d’Israël et d’insister sur les mêmes cri­tères d’égalité, de justice et de respect de la légis­lation inter­na­tionale que nous exi­geons des autres États", indique sa missive, adressée au ministre bri­tan­nique des Sports et au pré­sident de l’UEFA, Michel Platini, et également signée par l’intellectuel amé­ricain Noam Chomsky et le réa­li­sateur de cinéma bri­tan­nique Ken Loach.

Le message n’est pas resté lettre morte. Le même jour, le pré­sident de la Fifa, Joseph Blatter, qui n’est pourtant pas réputé pour son courage, a exhorté la Fédé­ration israé­lienne (IFA) à inter­venir en faveur des joueurs pales­ti­niens "détenus de manière pré­ten­dument illégale", évoquant le sort de Mahmoud Sarsak. Jeudi, c’est le pré­sident de la Fédé­ration pales­ti­nienne de football (PFA), Jibril Rajoub, qui a demandé à l’UEFA de sanc­tionner Israël en lui retirant l’organisation de l’Euro des moins de 21 ans en 2013. Et la famille du foot­balleur pales­tinien d’espérer que l’État hébreu ne jouera pas les prolongations.

jeudi 14 juin 2012

MAHMOUD SARSAK : LE MONDE FINIT PAR PRENDRE LA PLUME...



Il aura fallu près de 90 jours et que cela devienne incontournable, pour que ce journal "de référence" aborde la situation de Mahmoud Sarsak. Ce n’est pas faute d’informations, pourtant ! Alors, parler de ceux qui "jouent les prolongations", pourrait aussi convenir à d’autres...


"La FIFA inflige un carton jaune à Israël

Bien que le onze israélien ne se soit pas qualifié pour l’Euro 2012 de football actuellement disputé en Ukraine et en Pologne, la Fédération internationale de football (FIFA) a mis en garde l’Etat juif pour jeu dangereux.

Dans un communiqué publié mardi 12 juin, le président de la FIFA, Joseph Blatter, a exhorté la fédération israélienne à intervenir en faveur de joueurs palestiniens "détenus en violation apparente des droits de l’homme et de leur intégrité et apparemment sans droit à un procès".

Le pape du ballon rond faisait principalement référence à Mahmoud Sarsak, un joueur de 25 ans, emprisonné depuis trois ans, sans motif ni jugement et en grève de la faim depuis bientôt 90 jours, précisant qu’il est "dans un état de santé très délicat".

Espoir du foot palestinien, sélectionné en équipe nationale, Sarsak qui est originaire de Rafah, dans la bande de Gaza, a été arrêté le 22 juillet 2009, au point de passage d’Erez, à la frontière entre la langue de sable et l’Etat d’Israël. Il se rendait alors à Balata, en Cisjordanie, un camp de réfugiés dont le club de foot, l’un des meilleurs des territoires palestiniens, venait de le recruter.

Le fait que toutes les formalités administratives et sécuritaires requises pour son transfert aient été remplies par son futur employeur n’a visiblement pas impressionné les services de sécurité israéliens. Considérant que le sportif est un "combattant ennemi", ils ont obtenu qu’il soit incarcéré au titre de la détention administrative.

Ce dispositif d’exception, hérité du mandat britannique, permet d’emprisonner un simple suspect pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment, sans que la moindre charge ne soit prononcée contre lui. "Une pratique marquée par le secret et l’injustice", selon l’organisation Amnesty International.

ÉMU, ERIC CANTONA INTERPELLE LE PRÉSIDENT DE L’UEFA

Le 23 mars, Sarsak se met en grève de la faim, comme 2000 de ses compatriotes, qui exigent une amélioration de leurs conditions d’incarcération et notamment la fin du recours à la détention administrative. Ce mouvement collectif s’achève le 14 mai, sur une demi-victoire. Les prisonniers ont obtenu le rétablissement de certains de leurs droits, comme les visites familiales et les études par correspondance, mais Israël s’est abstenu de toute promesse sur le chapitre de la détention administrative.

Tout juste comprend-on que certains d’entre eux seront libérés à l’issue de leur période de six mois. Ce n’est pas suffisant pour le footballeur qui maintient son refus de s’alimenter. Il veut avoir l’assurance que sa peine, qui vient à échéance en juillet, ne sera pas renouvelée une nouvelle fois.

Son sort a ému Eric Cantona, l’ex-buteur fantasque de Manchester United, qui dans une lettre ouverte, a sommé Michel Platini, le président de l’UEFA, de prendre position. "Il est temps de mettre fin à l’impunité d’Israël et d’insister sur les mêmes critères d’égalité, de justice et de respect de la législation internationale que nous exigeons des autres Etats", écrit l’ancien enfant terrible du football français.

Depuis fin mai, Sarsak le tenace absorbe du glucose et des vitamines, mais le jeune homme, qui a perdu près d’un tiers de son poids, peut mourir d’un moment à l’autre. Sa demande de libération doit être examinée jeudi 14 juin par le Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien. Sa famille espère que l’Etat juif aura le bon goût de ne pas jouer les prolongations."

Eric Cantona : boycott du foot en Israël ! Soutien au joueur Sarsak à l’agonie



Cantona vient d’appeler à la libé­ration du foot­balleur pales­tinien Mahmoud Sarsak, et se pro­nonce contre la tenue de la coupe euro­péenne de football junior en Israël, en mars 2013.

Communiqué de plusieurs personnalités dont Eric Cantona :

"Nous sommes choqués de voir que cer­tains poli­ti­ciens et ins­ti­tu­tions spor­tives qui se sont inquiétés de la tenue de l’Euro en Ukraine, en raison des vio­la­tions des droits de l’homme, se taisent quand Israël est censé accueillir la coupe euro­péenne de foot des moins de 21 ans en 2013.

Le racisme, les vio­la­tions des droits de l’homme et du droit inter­na­tional sont monnaie cou­rante dans ce pays. Le gou­ver­nement israélien laisse ainsi sa popu­lation attaquer les immigrés afri­cains, qu’ils qua­li­fient d’"infiltrés" et veulent empri­sonner dans des camps militaires.

Il y a dans les prisons israé­liennes plus de 4000 pri­son­niers poli­tiques pales­ti­niens, dont plus de 300 "détenus admi­nis­tratifs", incar­cérés sans procès ni accusations.

Parmi ces der­niers, le foot­balleur de Gaza, Mahmoud Sarsak, 25 ans, empri­sonné depuis près de 3 ans. Désespéré, il s’est mis en grève de la faim il y a plus de 80 jours et il est à l’agonie.

Nous appelons à le sou­tenir, ainsi que toutes les vic­times des exac­tions israéliennes.

Il est temps de mettre un terme à l’impunité israé­lienne et d’exiger de cet Etat le respect des mêmes lois que les autres pays."

Eric Cantona, acteur et ancien footballeur.

Les bienfaits thérapeutiques du jeûne sur l’organisme



Nous avons déjà évoqué dans un précédent article les découvertes des bienfaits du jeûne dans le cadre de la lutte contre le cancer. On entend parler depuis quelques temps dans les médias « santé et bien être » de la préconisation du jeûne pour ses nombreuses vertus sur notre organisme.

Hormis son caractère religieux et de dévotion pour Le Tout Puissant, le jeûne est excellent pour la santé, et ceci est connu depuis plusieurs siècles. Il y 2 500 ans, le jeûne était d’ailleurs préconisé par Socrate pour le bien être physiologique.

Une technique de purification et d’équilibre du métabolisme

Le jeûne semble être à la mode à en constater les nouvelles formules proposées par certains centres de santé. En effet, les personnes désirant retrouver une alimentation saine et un bien être corporel peuvent souscrire à une cure incluant le jeûne. Cette cure est principalement destinée aux personnes en surpoids. On parle alors du jeûne thérapeutique, ou encore de la diète thérapeutique. Ces centres proposent des formules de jeûne total, ou partiel, avec des périodes variantes selon les recommandations des spécialistes. Toutefois, le jeûne proposé dans ces centres autorise la consommation d’eau.

Les recommandations des spécialistes sont à suivre par les patients avant de se lancer. Elles concernent le régime alimentaire à adopter avant de débuter le jeûne, comme réduire les quantités afin que l’organisme s’habitue progressivement, ainsi que les aliments conseillés et à éviter.

Selon de récentes études américaines sur l’alimentation, les facteurs « fréquence » et « moment » seraient plus importants dans la prise de poids que la nature des aliments consommés. Ce constat n’est encore qu’au stade de l’expérimentation. Des chercheurs californiens de Salk Institute, ont obtenu des résultats probants suite à des tests sur des groupes de souris. Ainsi, la régularité dans l’alimentation, et des périodes quotidiennes de jeûne sont bénéfiques pour notre organisme.

Le jeûne : une thérapie contre la dépression ?

Des études scientifiques, telles que celles du Professeur Isaac Jennings au XIXème siècle, ou encore celles, plus récentes, du Professeur Herbert Shelton démontrent les bienfaits du jeûne. Une thérapie qui pourrait soigner l’inflammation de l’intestin, l’hypertension, certaines maladies pulmonaires, et bien évidemment les problèmes de surpoids. Il est même reconnu que la pratique d’un jeûne, soignerait des maux liés à l’estomac et l’intestin, de par ses facultés à épurer le corps.

Le docteur Joël Fuhmann a mis en avant dans son ouvrage « Jeûner et manger pour sa santé » ses vertus pour lutter contre la dépression. Il explique notamment les nombreuses vertus du jeûne concernant les problèmes psychiques. Ainsi, le jeûne contribuerait à améliorer le fonctionnement du corps, y compris du cerveau, à soulager des névroses, à diminuer l’anxiété, le stresse et même la dépression, et peut être même à ralentir le développement du cancer d’après des études menées auprès d’animaux. Toutes ces études et recherches scientifiques promettent d’affirmer les nombreux bienfaits thérapeutiques du jeûne.

Le Prophète (salaLlahou alayi wa sallam) a dit : « Jeûnez, vous serez en bonne santé ».

On peut également citer un autre hadith venant confirmer les dires du prophète concernant les bienfaits du jeûne. Le Messager d’Allah (salaLlahou alayi wa sallam) a dit : « Je te conseille le jeûne, car il n’y a rien en comparaison. » (rapporté par Tabarâny et authentifié par Albâny). Alors profitez de ce mois de ramadan, pour purifier à nouveau votre corps, et retrouver un bon équilibre alimentaire.

Source: ajib.fr

Nice : Christian Estrosi veut fermer une salle de prière et la transformer en salle de surveillance


Christian Estrosi, maire de Nice, a annoncé jeudi dernier vouloir métamorphoser une mosquée en poste de police municipale. 140 m2 de locaux supprimés aux musulmans et offerts à quelques centaines de caméras pour sécuriser la ville de Nice, d’une pierre deux coups.

Proche de Nicolas Sarkozy et fidèle à sa politique sécuritaire

Le député-maire UMP proche de Nicolas Sarkozy passe le premier tour des législatives haut la main avec 44,23% des votes dans la 5ème circonscription des Alpes Maritime. Ces dernières semaines il garde la ligne de conduite de l’UMP, avec une politique sécuritaire poussée à l’extrême. C’est ainsi qu’il informe de son souhait d’accueillir environ 850 caméras dans la salle de prière de Nice avant 2013. Surveiller la délinquance ? Débusquer des trafics ? Protéger les citoyens avec des bras électroniques ? La première chose que cette mesure engendrerait, c’est la mise à la porte de plusieurs centaines de fidèles musulmans de leur lieu de culte.

Cet ancien garage de 140m2 abritait une salle de prière. Cette salle de prière se serait transformée selon la mairie en un véritable lieu de culte sans autorisation préalable de la part de l’administration. Ce sont les plaintes des riverains qui auraient conduit Monsieur Estrosi à décider de mesures radicales, jugeant « inacceptable que les règles et les valeurs de notre cité soient remises en cause », il souhaite « mettre un terme à ces nuisances ».

« pour parfaire l’installation des quelques 850 caméras prévues à l’horizon 2013 »

Cette mesure encre un paradoxe intéressant. Alors que l’on sait que les mosquées remettent sur le droit chemin de nombreux jeunes, qu’elle est un lieu d’accueil social et pacifique au delà des enseignements religieux qu’elle apporte, supprimer ainsi un lieu de culte n’entraînerait que déception et désarroi pour les citoyens niçois de confession musulmane.

Monsieur Estrosi affirme être « attaché à ce que chacun puisse pratiquer son culte dignement », mais ne propose aucune solution aux futures fidèles SMF (sans mosquée fixe). Une fois encore le député-maire prouve son mépris envers la communauté musulmane. Le vice-président du CRCM de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Boubekeur Bekri soutient : « pour que la prière puisse être digne, il faut qu’il y ait des salles de prière. Il est urgent de résoudre ce besoin à Nice ». Il comprend une éventuelle intervention de l’administration niçoise en cas de danger, mais tel n’est pas le cas.

Un double discours auquel Christian Estrosi nous a habitué. L’association Al Baraka qui a la gestion du lieu de culte avait tenté l’année dernière d’acheter le local de la rue de Suisse. Opération à laquelle s’était opposée la mairie en préemptant indiquant souhaiter racheter le local pour en faire « un lieu associatif, cultuel ou culturel. Rien n’est exclu » . Enfumage ! il s’agit tout simplement de fermer la salle de prière de la communauté musulmane et éloigner la pratique de l’islam au sein du centre-ville.

Source: ajib.fr

20 enfants palestiniens mènent une grève de la faim dans la prison d'Hasharo




Vingt enfants palestiniens ont entamé mardi 12/6, une grève de la faim illimitée dans la prison sioniste de Hasharon, en protestation contre les conditions difficiles vécues et l'absence de la préoccupation de l'administration de la prison à leurs demandes.
Le ministère des affaires des prisonniers et des libérés à Gaza a rapporté de l'enfant, Ahmed Lafi, 17 ans, l'un des enfants grévistes, que 20 enfants captifs ont annoncé une grève de la faim illimitée pour protester contre les conditions des prisonniers mineurs dans cette prison qui se dégradent. En effet, ils sont interdits de rendre visite à leurs camarades captifs, de poursuivre leurs études et que les mineurs lavent leurs vêtements.
Il a déclaré que l'administration pénitentiaire torture et humilie encore les captifs mineurs, même après l'accord de la fin de la grève de la faim signé entre le comité de la direction de la grève et l'administration pénitentiaire.
L'administration pénitentiaire sioniste pratique les pires moyens de torture contre les enfants captifs pour obtenir des aveux, violant toutes les conventions internationales qui protègent les droits des enfants.
Il est à noter que les autorités de l'occupation israélienne détiennent dans leurs prisons environ 109 enfants qui ont moins de 18 ans dans des conditions similaires aux sections des autres captifs.

mardi 12 juin 2012

OUGANDA: Le gouvernement accusé de négligence concernant la maladie du hochement de tête



Deux actions en justice ont été intentées contre le gouvernement ougandais pour négligence dans la prise en compte de la maladie du hochement de tête (nodding disease, en anglais). Selon le ministère de la Santé, au moins 200 enfants ont été tués par cette maladie depuis 2009 et 3 500 sont actuellement touchés. 


L’une des actions en justice a été portée par Health Watch Uganda, une œuvre de bienfaisance locale, et l’autre par deux députés. 



Health Watch Uganda a accusé le gouvernement d’avoir violé les droits des enfants atteints en ne leur apportant pas les soins de santé nécessaires. 



« Nous voulons que le gouvernement présente ses excuses aux familles des enfants touchés et à ceux dont les enfants sont morts de la maladie du hochement de tête [et] nous voulons qu’il verse des indemnités pour le décès de ces enfants », a dit Ema Dini, directrice exécutive d’Health Watch. 



« Tellement d’enfants de 5 à 15 ans sont morts de cette maladie depuis 2008... La réaction du gouvernement a été très lente », a-t-elle ajouté. 



« Il incombe au gouvernement de prendre soin de la population, mais, actuellement, il ne prend pas cela très au sérieux », a dit Gilbert Olanya, l’un des deux députés qui ont intenté un procès contre le gouvernement. « En théorie, [des centres médicaux] ont été ouverts, mais, en réalité, aucun service n’a été observé sur le terrain. » 



Dans un centre de soins du district de Pader, dans le nord de l’Ouganda, 15 enfants sont assis ou allongés sur des bâches et des couvertures et mangent un plat de semoule de maïs et de haricots. Nombre d’entre eux présentent des ecchymoses et des brûlures sur les jambes et les bras. Ces blessures sont le résultat des crises convulsives, symptomatiques de la maladie du hochement de tête, une maladie mortelle et incurable, qui pourrait être liée à la cécité des rivières. Cette maladie, qui touche principalement les enfants, entraîne des retards de développement physique et mental et peut causer une perte de la parole et de la vue. 



David Nokrach, médecin en charge du centre médical de Pader, déplore un manque de ressources. Le centre ne compte que dix lits alors qu’il estime que la maladie pourrait toucher jusqu’à 900 personnes dans le district. « Je me suis déplacé dans la communauté et ces [patients] ne représentent que quelques cas parmi d’autres. Un grand nombre de cas se trouve [encore] dehors. Ils ont été abandonnés à leur sort », a-t-il dit, avant d’ajouter que lors de l’ouverture du centre, en mars, le personnel de santé prenait en charge jusqu’à 100 patients par jour. 



Selon M. Nokrach, le centre de santé manque de médicaments et a besoin d’aliments enrichis pour les patients, qui sont généralement atteints de malnutrition, car les crises de convulsions sont souvent déclenchées lorsque les malades tentent de s’alimenter. 



« Le dépôt pharmaceutique national ne nous donne que peu de produits. Nos réserves peuvent être épuisées en deux ou trois semaines », a-t-il ajouté. 



Mesures gouvernementales 



Le gouvernement a présenté en février un plan de lutte contre la maladie, dans le cadre duquel il a ouvert trois centres de soins spécialisés et formé 99 professionnels de santé. Mais certains lui ont reproché d’avoir trop tardé et ont estimé que ces mesures étaient insuffisantes. Selon le ministère de la Santé, la mise en œuvre de ce plan a été entravée par un manque de fonds. 



Le procureur général, Peter Nyombi, a cependant dit à IRIN que son bureau contesterait toute poursuite contre le gouvernement au sujet de la maladie du hochement de tête. 



« [Les plaignants] intentent ces actions par ignorance, car moi, je sais ce que le gouvernement a fait. Il a mené des recherches sur la maladie en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé », a dit M. Nyombi. « Une grande quantité d’argent et de nourriture a été mise en réserve pour lutter contre la maladie. » 



Lors de son discours sur l’état de la nation du 7 juin, le président ougandais, Yoweri Museveni, a annoncé le lancement d’un programme de traitement de masse et de prophylaxie contre la cécité des rivières afin d’éradiquer cette maladie. 

Source: .irinnews.org

Question de principe ou pragmatisme ? Négocier l’accès humanitaire en Syrie




  • Les Nations Unies et la Syrie se sont entendues sur un plan de réponse humanitaire
  • Les travailleurs humanitaires ont dû accepter des solutions de « pis-aller » afin d’avoir accès au territoire syrien
  • Les principes d’impartialité, de neutralité et d’humanité n’ont pas été compromis
  • Les bailleurs de fonds demeurent sceptiques quant à la mise en œuvre du plan

Si le plan de réponse du gouvernement syrien approuvé par les Nations Unies après six semaines de négociations est conforme aux principes humanitaires fondamentaux de neutralité et d’impartialité, il ne permet pas, selon des travailleurs humanitaires, le libre accès au territoire syrien tel que revendiqué par la communauté internationale humanitaire. 



« Nous devons simplement accepter la situation, qu’elle soit confortable ou non, et vivre avec certaines solutions de pis-aller », Claus Sorensen, directeur général de l’Office d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO). « Si nous n’adoptions pas parfois des solutions pragmatiques, je crois que nous nous empêcherions d’intervenir dans plusieurs situations difficiles. » 



Le plan s’inspire en grande partie d’une proposition récente du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Il permet à neuf agences des Nations Unies et à sept organisations non gouvernementales (ONG) internationales de fournir de l’aide à la population syrienne. On estime à un million le nombre de personnes qui ont été affectées par le conflit qui dure depuis 15 mois en Syrie : des blessés, mais aussi des personnes qui n’ont pas facilement accès à des vivres, qui ont été déplacées ou qui n’ont pas de revenu ou d’accès aux services essentiels. 


Le plan permet également aux Nations Unies d’établir une présence dans quatre villes syriennes affectées par les troubles. Le gouvernement a par ailleurs promis de lever les obstacles bureaucratiques à l’aide, et notamment d’accélérer les procédures de visas et de dédouanage du matériel humanitaire. Damas a cependant limité la réponse à 44 projets spécifiques et n’a pas autorisé l’intervention de nouvelles ONG internationales afin d’accroître l’aide accordée à la population syrienne. Le régime conserve également un contrôle très strict sur l’ensemble des opérations. 



Si certains travailleurs humanitaires s’inquiètent que l’aide ne soit pas véritablement neutre, qu’elle ne cible pas les bonnes personnes et qu’elle ne soit pas adéquatement supervisée, la plupart des hauts responsables sont satisfaits que l’accord ne bafoue aucun des principes fondamentaux de l’humanitarisme. Or, il a fallu beaucoup de temps pour en arriver là. 



Historique des négociations 



Au début des négociations, le gouvernement syrien croyait qu’il devait contrôler l’ensemble du processus de réponse humanitaire par l’intermédiaire de ses ministères compétents, a dit Radhouane Nouicer, coordinateur régional humanitaire des Nations Unies pour la Syrie, qui a dirigé les négociations. 



Selon des diplomates et des travailleurs humanitaires, le gouvernement syrien considérait avec méfiance la présence massive d’organisations humanitaires étrangères sur son territoire, qu’il voyait comme un cheval de Troie qui pourrait donner lieu à une intervention internationale. Les négociations ont surtout servi à le convaincre du contraire. 



« On ne peut pas dire que leur scepticisme soit totalement déraisonnable », a dit M. Sorensen en parlant des autorités syriennes. « Je ne crois pas qu’en tant qu’humanitaires nous ayons beaucoup d’autres options que la persuasion et l’instauration d’un climat de confiance… Nous devons convaincre [le gouvernement syrien] de notre neutralité et nous assurer ensuite que les personnes que nous finançons se comportent elles aussi de manière appropriée. » 



Ceux qui ont négocié avec le gouvernement ont dit que celui-ci ne croyait pas que le pays avait besoin d’une aide extérieure et qu’il était beaucoup plus habitué à donner qu’à recevoir. La Syrie a en effet longtemps été une terre d’accueil pour les réfugiés palestiniens et irakiens. 



Damas considérait par ailleurs l’OCHA, qui avait rédigé la proposition initiale, comme une entité étrangère. Le régime n’avait jamais travaillé avec l’organisation et ne semblait pas vouloir lui accorder sa confiance. 



Le gouvernement syrien préférait en effet faire appel au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en raison de sa « neutralité et de sa compétence internationale reconnue », selon Mikhail Lebedev, représentant adjoint de la Russie à la mission des Nations Unies à Genève. Le Programme alimentaire mondial (PAM) était également considéré comme « efficace et impartial » [par les autorités syriennes], a-t-il ajouté. 



Il a fallu que les Russes, les Chinois et les Nations Unies – de M. Nouicer à Valerie Amos, la plus haute responsable humanitaire – exercent une pression considérable pour les faire changer de cap. 



« Nous avons expliqué aux autorités syriennes qu’elles avaient tout à gagner à autoriser l’accès aux organisations d’aide humanitaire internationales »,  Maria Khodynskaya-Golenishcheva, troisième secrétaire de la mission russe auprès des Nations Unies. « Elles ne seraient pas simplement gagnantes d’un point de vue humanitaire, mais aussi d’un point de vue politique. Les gouvernements n’ont jamais rien obtenu – et n’obtiendront jamais rien – en fermant la porte à la communauté internationale. » 



Les négociateurs ont examiné les moindres détails de l’accord. Le terme « déplacé » a été retiré de la proposition originale de l’OCHA et remplacé par « ceux qui ont quitté leur foyer ». Des références aux conséquences des sanctions et à la souveraineté de l’État ont été ajoutées. 



Dans l’ensemble toutefois, le document final est très similaire à l’ébauche proposée par l’OCHA, a dit John Ging, directeur de la Division réponse et coordination de l’OCHA. 



« C’est exactement ce que nous attendions », « Il reste cependant à voir si le plan sera mis en œuvre ou non et quel sera le délai pour son application. Celle-ci devrait, à notre avis, être immédiate. » 



Un accès à quel prix ? 



Si certains estiment que le plan d’action représente un pas en avant, il est cependant loin d’être parfait. 



Il permet seulement aux ONG internationales qui étaient déjà présentes en Syrie avant la crise (pour aider les réfugiés irakiens) d’élargir leurs activités pour venir en aide aux personnes affectées par la crise actuelle. Les tentatives répétées des ONG plus importantes comme Save the Children et Médecins Sans Frontières (MSF) pour obtenir un accès au territoire syrien sont jusqu’à présent demeurées vaines. Save the Children est l’une des organisations qui ont élaboré un plan d’urgence, et du matériel humanitaire attend à la frontière de pouvoir être acheminé. 



Les ONG ont dit qu’il était difficile d’entrer en contact avec le Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS) – l’organisation considérée comme responsable de l’enregistrement des nouvelles ONG – étant donné son rôle central dans la réponse d’urgence, et qu’il y avait beaucoup de confusion quant à la meilleure manière de déposer une demande pour intervenir en Syrie. 


Le plan de réponse sera par ailleurs mis en œuvre par le gouvernement, qui désignera un responsable pour gérer les projets humanitaires et d’autres responsables pour assurer, dans chacun des secteurs, la coordination avec les organisations chefs de file des Nations Unies. La participation de toute ONG ou organisation communautaire devra être approuvée par un comité directeur présidé par le vice-ministre des Affaires étrangères et des Expatriés et dont font également partie M. Nouicer et un représentant de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI). 



Selon M. Nouicer, toutes les évaluations, distributions ou réhabilitations dans des écoles ou des cliniques publiques devront être réalisées en collaboration avec les organes du gouvernement, ce qu’il considère comme normal et légitime. 



« Ce sont eux qui assurent la gestion de ces établissements au quotidien et ils ont leur mot à dire sur l’utilité d’accorder la priorité à telle clinique ou à telle école ; ils sont plus au courant », a dit M. Nouicer. « Ils ont aussi des données ; ils ont des connaissances ; ils savent quels sont les besoins qui ont été exprimés par le peuple. » 



Ce système n’empêchera pas les travailleurs humanitaires de venir en aide aux habitants des régions contrôlées par les rebelles, a-t-il ajouté. 



Or, plusieurs modalités – par exemple, le rôle que devra jouer le CRAS en vertu du nouvel accord – ne sont pas très claires. 



« Le CRAS sera informé [de toutes les opérations d’aide] », a dit M. Nouicer, « mais il ne devra pas nécessairement donner son autorisation ou accompagner [les Nations Unies et les ONG] sur le terrain. C’est comme ça que nous interprétons l’accord. Mais cela reste à voir. » 



L’interprétation du gouvernement syrien est légèrement différente. À l’occasion du troisième Forum humanitaire syrien, qui s’est tenu à Genève le 5 juin et lors duquel le plan de réponse a été annoncé, l’ambassadeur de la Syrie auprès des Nations Unies à Genève, Faysal Hamoui, a dit que les organes accrédités par les Nations Unies interviendraient « sous la supervision du CRAS et en coordination avec les autorités nationales compétentes », selon une copie de son discours. « Cela nous permettra de nous assurer que ceux qui en ont besoin bénéficient d’une aide humanitaire sans discrimination », a-t-il ajouté. 



Si un accord a été conclu « en principe », en réalité, « ce sont les détails qui comptent », a dit un diplomate non occidental. 



Pour des raisons de sécurité, il est « inimaginable » que le gouvernement syrien autorise les travailleurs humanitaires à circuler librement comme l’exigent les États-Unis, et « il faudra du temps » pour lever les obstacles bureaucratiques à l’aide, a ajouté le diplomate. 



Les travailleurs humanitaires s’inquiètent que la mise en œuvre de ce plan ne soit pas aussi immédiate et aisée que ce qui a été promis. La coordinatrice des secours d’urgence Mme Amos a d’ailleurs dit lors d’un interview à CNN : « Il sera très difficile de combler le fossé » des besoins. 



« Entre l’arbre et l’écorce »



« Nous sommes tous très sceptiques, voire pessimistes à ce sujet, et nous ne nous attendons pas à grand-chose », a dit un représentant d’une ONG. « Nous avons longtemps été très déçus et il est difficile de faire la différence entre les évolutions positives et les stratégies dilatoires. À l’heure actuelle, certains signes semblent cependant témoigner d’un engagement positif. »



Quoi qu’il en soit, les bailleurs de fonds restent sceptiques quant à la satisfaction des exigences en matière de suivi et de responsabilité.



« Très franchement, les bailleurs de fonds sont pris entre l’arbre et l’écorce », a dit M. Sorensen, de l’ECHO. « Nos citoyens veulent apporter leur aide et exercent de fortes pressions pour que nous agissions. Or, les organisations humanitaires ont beaucoup de difficulté à obtenir une analyse structurée et honnête de la situation sur le terrain et l’accord de l’État souverain. Voilà les tensions auxquelles nous sommes confrontés. »


Selon un travailleur humanitaire intervenant en Syrie, certaines livraisons des Nations Unies sont tout simplement « laissées » dans un entrepôt du CRAS et il est impossible de contrôler leur destination.



M. Ging, de l’OCHA, a déclaré qu’il était tout à fait conscient des « risques manifestes » impliqués, tout comme les autres participants aux négociations.



« Nous ne sommes pas naïfs », a-t-il dit. « Je comprends les différents sentiments [qui agitent les parties prenantes] : pessimisme, doute, scepticisme, mais aussi optimisme, espoir... »



« Or, ils vont tous devoir surmonter leurs réactions émotionnelles [et] leurs opinions et décider s’ils sont prêts à prendre des risques — et, pour les bailleurs de fonds, investir de l’argent — pour réussir. »



M. Ging, M. Sorensen et M. Nouicer ont souligné que les principes d’humanité, d’impartialité et de neutralité avaient été des conditions non négociables lors des discussions et qu’elles continueraient de l’être pendant toute la réalisation des projets. L’OCHA sera chargé de contrôler les éventuels manquements à ces principes.



Tous s’accordent à dire que la meilleure approche n’est ni strictement pragmatique, ni dictée uniquement par des principes, mais qu’elle est plutôt un mélange des deux.



« Nous savons qu’en l’absence d’une intervention humanitaire efficace, des personnes souffrent et meurent. Il est donc extrêmement difficile pour nous de faire avancer les choses dans des circonstances comme celle-ci, où tout doit être négocié », a expliqué M. Ging. « Au bout du compte, il s’agit de mettre en œuvre une intervention en toute intégrité. »



En effet, en l’attente d’un tel équilibre, les Syriens étaient de plus en plus frustrés par le manque d’action.



« Nous attendions plus des organisations humanitaires », a dit un chef religieux de la ville de Homs, au centre du pays, qui ne s’est pas encore remise de plusieurs mois de siège et de conflit et où les besoins en lait maternisé, en médicaments et en soutien psychosocial, entre autres, sont très importants. Comme lui, un certain nombre de personnes ont comblé l’absenced’intervention humanitaire internationale de grande ampleur. « Les gouvernements ne laissent pas les organisations internationales travailler. C’est aux organisations de trouver une façon de collaborer avec la population pour apporter de l’aide » . « Ils doivent faire quelque chose au lieu de rester assis dans leur bureau. »



Qu’entend-on par accès ?



Certaines organisations interviennent déjà. Le PAM, par exemple, distribue de la nourriture par le biais du CRAS depuis août 2011 et a récemment doublé son objectif pour apporter de l’aide à 500 000 personnes chaque mois.



Un employé d’une autre organisation humanitaire, qui distribue de l’aide, discrètement, mais avec efficacité, dans le cadre d’un accord différent passé avec le gouvernement, a dit que ce dernier n’avait refusé aucune des demandes de déplacement de son organisation. Selon lui, une approche « sans tapage » est plus efficace qu’une campagne bruyante.



Les travailleurs humanitaires se sont également demandé si les Nations Unies auraient la capacité d’intervenir si elles obtenaient le plein accès qu’elles revendiquent. Ils ont signalé les difficultés que posaient le recrutement du personnel adéquat, le manque d’infrastructures d’aide en Syrie et les importantes restrictions imposées par les règles de sécurité des Nations Unies.



« Tous les obstacles ne viennent pas du gouvernement. Nous avons nos propres faiblesses », a dit un haut responsable des Nations Unies. « J’espère que les Nations Unies sauront relever le défi. »



Or, selon les travailleurs humanitaires, en Syrie, l’accès ne se résume pas à la possibilité pour les agences des Nations Unies de se rendre sur le terrain. Cela implique également de disposer sur place d’ONG pouvant mettre en œuvre les projets, d’obtenir des visas suffisamment rapidement pour que le personnel puisse commencer à travailler, de limiter les formalités administratives, d’établir une relation de confiance entre les organisations humanitaires et le gouvernement, de rassembler des données permettant de prendre les bonnes décisions et de créer un climat de sécurité et de liberté d’action pour les travailleurs humanitaires.



En lançant un appel aux dons de 180 millions de dollars pour venir en aide à un million de personnes en six mois, M. Nouicer a pris soin de ne pas surévaluer les besoins ni la capacité d’intervention des Nations Unies. À ce jour, l’appel a été financé à hauteur de 20 pour cent. Si cet argent peut être obtenu et dépensé judicieusement, M. Nouicer espère que cela ouvrira la voie à davantage d’ouverture de la part du gouvernement.



Mais des diplomates russes, qui ont salué l’ouverture de la Syrie à une plus grande intervention humanitaire, ont dit que le gouvernement pourrait être réticent à ouvrir ses frontières à d’autres ONG internationales. Ils ont également rapporté que le gouvernement exhortait les pays occidentaux et arabes à lever les sanctions, qui, selon la Syrie, seraient responsables d’une grande partie des besoins humanitaires. Le gouvernement leur aurait également demandé d’arrêter de fournir des armes aux rebelles.



Une levée des sanctions permettrait aussi de convaincre plus facilement le gouvernement d’ouvrir la porte à davantage d’ONG internationales, a fait remarquer un observateur.

Source: rinnews.org