mercredi 4 avril 2012

La Sunna explique le Coran



Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah ne délaisse pas la Sunna pour comprendre le Coran


Ceci en raison de la Parole d’Allah :

« Ô vous les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous divergez en quoi que ce soit, renvoyez le jugement à Allah et au Messager. » (An-Nisâ’, v.59)

« Et vers toi, Nous avons révélé le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu’on a révélé pour eux » (An-Nahl, v.44)

« Que ceux qui s’opposent à son ordre prennent garde qu’une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. » (An-Nûr, v.63)



Et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Certes, on m’a accordé le Coran et son équivalent, et peu s’en faut qu’un homme repu allongé sur son divan dise : Attachez-vous au Coran. Ce qui vous y trouverez de licite, déclarez-le licite, et ce que vous y trouverez d’illicite déclarez-le illicite. » [Sahîh Sunan Abî Dâwud (1294)]

Al-‘Irbâd Ibn Sâriyah rapporte : « Le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) nous adressa un sermon éloquent qui fit trembler les cœurs et couler les larmes. Je dis : ô Messager d’Allah ! Cela ressemble à un sermon d’adieu, alors fais-nous des recommandations. Il dit : « Je vous recommande de craindre Allah, et d’écouter et obéir, même si c’est un esclave abyssin qui vous gouverne. Quiconque vivra parmi vous verra de nombreuses divergences, alors attachez-vous à ma Sunna et la Sunna des califes bien guidés, mordez-y avec vos molaires. Et prenez garde aux choses nouvelles [dans la religion] car toute innovation est un égarement. » [As-Sahîhah (937)]

Et dans le Sahîh Al-Bukhârî, il est rapporté d’après Hudhayfah : « Ô vous assemblée de savants ! Restez sur la voie droite car vous avez été devancés de loin, et si vous déviez à droite ou à gauche, vous vous égarerez très loin. » [Al-Bukhârî (6853)]



Shaykh Fawzân dit :

Ceci montre que la Sunna est une preuve qu’il faut utiliser au même titre que le Noble Coran. Elle est au deuxième rang après le Coran car Allah a confié à Son Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) l’exposé du Coran. Allah dit : « Et vers toi, Nous avons révélé le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu’on a révélé pour eux et afin qu’ils réfléchissent. » [An-Nahl, v.44]



Ainsi, la Sunna explique le Coran, l’explicite, le commente et l’indique, il est donc nécessaire d’utiliser la Sunna comme preuve avec le Coran. Par exemple, Allah a ordonné la prière : son accomplissement, sa préservation, la continuité en cela, et Il a menacé ceux qui la délaissent et suivent leurs désirs. Mais on ne trouve pas dans le Coran de détails sur la prière : quel est le nombre de ses raka’ât, qu’y dit-on, que dit-on lors de la station debout, l’inclinaison et la prosternation, et quels sont les détails de la prière ? Tout cela ne se trouve pas dans le Coran, mais dans la Sunna. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Priez comme vous m’avez vu prier. » [Al-Bukhârî (605)] De même pour la Zakât, Allah l’a ordonnée de manière globale dans le Coran, sans en exposer la valeur, les types de bien qui y sont soumis, mais Il l’a uniquement ordonnée de manière globale. Allah dit : « Accomplissez la prière, acquittez la Zakât, et inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent » [Al-Baqarah, v.43]

Celui qui l’explique, la délimite et l’explicite est le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) dans sa Sunna. Il a exposé ce qu’était la Zakât : quand elle était obligatoire, quels étaient les biens soumis à la Zakât, la valeur de ce que l’on doit acquitter en Zakât. Et il en est de même pour le jeûne, le pèlerinage et pour toutes les adorations, leurs détails ont été rapportés du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam).

C’est là la voie de Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah, ils prennent pour preuve la Sunna au même titre que le Coran. Ils placent le Coran au premier degré, puis la Sunna, puis l’unanimité, puis l’analogie, puis le reste des fondements exposés dans les livres traitant des fondements de la religion.

Mais il existe des groupes d’égarés qui ne considèrent pas la Sunna comme une preuve, comme Al-Khawârij et ceux qui empruntent leur voie, parmi ceux qui ont rejeté la Sunna et s’en sont tenus au Coran, comme ils prétendent. À notre époque, on les nomme les Coranites, c’est-à-dire qu’ils prétendent s’appuyer sur le Coran, et ils mentent en cela, ils ne s’appuient pas sur le Coran, car le Coran ordonne de suivre la Sunna. Allah dit : « Ce que le Messager vous donne, prenez-le ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en. » [Al-Hashr, v.7]



Ainsi, ils ne mettent pas en pratique le Coran lorsqu’Allah dit de Son Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) : « Il leur enseigne le Livre et la sagesse »

Le Livre désigne le Coran, et la sagesse désigne la Sunna, ou encore le fait que la Sunna prophétique fait partie de la Sunna. Allah dit : « Quiconque obéit au Messager obéit à Allah. » [An-Nisâ’, v.80]

« Nous n’avons envoyé de messager que pour qu’il soit obéi, par la permission d’Allah. » [An-Nisâ’, v.64]

« Obéissez à Allah et obéissez au Messager » [Al-Mâ’idah, v.92]

« Obéissez au messager, afin qu’il vous soit fait miséricorde. »



Et les versets à ce sujet sont très nombreux. Et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Certes, on m’a accordé le Coran et son équivalent. » [Sahîh Sunan Abî Dâwud (1294)] La voie de Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah consiste à prendre pour preuve la Sunna et la mettre en pratique. Quant à ceux qui sont d’avis de se limiter au Coran en se passant de la Sunna, ils sont égarés, et leur acte peut même les rendre mécréants.

De même, certains d’entre eux qui font une différence dans la Sunna, comme Al-Muctazilah et ceux qui ont emprunté leur voie, et ne prennent pas comme preuve une partie authentique de la Sunna. Ils disent : on ne doit prendre comme preuve que ce qui est rapporté de nombreuses chaînes de transmission, quant à ce qui n’est rapporté que d’une seule chaîne de transmission, on ne doit pas le prendre comme preuve dans la croyance. Ils n’utilisent pas la Sunna authentique concernant la croyance, si cela n’est rapporté que d’une chaîne de transmission, selon leur prétention, mais ils s’appuient sur des règles de rhétoriques et de raisonnement qu’ils ont fondées. Et si ces règles sont en contradiction avec le hadith authentique et confirmé du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), ils s’appuient sur leur règle de raisonnement et rejettent le hadith, soit par une fausse interprétation, soit en mentant et en accusant faussement les transmetteurs de hadiths du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam). Ils comptent également parmi ceux qui ont rejeté la Sunna, même s’ils ne l’ont pas repoussée en intégralité, mais ils en ont rejeté la plus grande partie. C’est là une voie caduque, égarée et déviante, nul doute en cela, car ils ont renié la Sunna prophétique, ou une partie. Et si on renie la Sunna, ou une partie seulement, de nombreuses règles de la Législation disparaissent, et ainsi que signifie l’obéissance au Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) ? De plus, cela est contraire à la voie des adeptes de la vérité qui prennent pour preuve ce qui est authentique de ce qui est rapporté du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), que cela soit rapporté de plusieurs chaînes de transmission ou d’une seule, concernant les croyances ou autre, conformément à la Parole d’Allah : « Ce que le Messager vous donne, prenez-le ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en. », et Sa Parole : « Quiconque obéit au Messager obéit à Allah. », ou encore : « Si vous lui obéissez, vous serez bien guidés. » [An-Nûr, v.54] Et bien d’autres versets encore.

Utiliser la Sunna comme preuve fait donc partie des fondements de Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah ; et au contraire la rejeter, totalement ou en partie, compte parmi les fondements des adeptes de l’innovation, de l’égarement et de l’éloignement vis-à-vis de la vérité.

Il existe ce que l’on nomme aujourd’hui les rationalistes, qui sont les descendants de Al-Mu’tazilah et empruntent cette voie égarée. Lorsqu’un hadith authentique du Messager d’Allah (r) contredit leur raison et pensées, ils le rejettent et disent : « Nous n’allons pas repousser ce que nous dit la raison pour un hadith rapporté par untel ! » Et ce, au point qu’ils ont émis des doutes sur les hadiths rapportés par Al-Bukhârî et d’autres. Ils ont dit : « Même si Al-Bukhârî le rapporte, ou n’importe qui d’autre. » tant que cela est contraire à leur raison, ils ne l’acceptent pas, et ils l’ont clairement affirmé dans leurs écrits et ouvrages. On les nomme rationalistes car ils donnent priorité à la raison sur la Sunna authentique rapportée du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam). Mais quels sont ces esprits auxquels on donne priorité sur la Sunna ? Des esprits limités, si seulement ils savaient ! Pour ce qui est de la Sunna, elle est infaillible, et quant à leurs esprits ils sont suspects et limités. Mais l’égarement, qu’Allah nous en protège, conduit son adepte à la perte. C’est un groupe qui existe à notre époque et qui possède des ouvrages, il est donc obligatoire d’avertir contre ses égarements et sa voie.

Source:www.rasoulallah.net



Islam: La patience et l’endurance



Le musulman est paré de plusieurs vertus dont la patience et la l’endurance susceptibles à l’aider à supporter les dérangements causés par autrui pour l’amour de Dieu.

Il se contraint à accepter ce qui le répugne ou lui fait mal et le supporter avec stoïcisme.

Le musulman se force à accomplir les actes de piété que son âme déteste. Il l’oblige à les effectuer. Il la retient de commettre des péchés ou les aborder, même si le désir qui le poussait dans cette voie était difficilement résistible.



Dans les épreuves, il se contient sans s’alarmer ni s’irriter, car, disent les sages, s’alarmer pour un mal déjà passé est une calamité et le faire pour une future probabilité est une absurdité. S’emporter contre l’arrêt divin est une injure à Dieu, l’Unique et Le Tout Puissant.

Lorsque le musulman traverse une épreuve, le souvenir de Dieu et celui de la récompense qui lui sera accordée grâce à sa piété lui redonnent du courage et le soutiennent.



Il est également animé par la peur de toutes les menaces effrayantes adressées à tous ceux qui font l’objet de la haine de Dieu et qui lui désobéissent. Il se rappelle continuellement que les desseins que Dieu nous a tracés doivent prendre leur cours, que ses décrets sont équitables et irrévocables, que l’on se montre résigné ou non. Il sait que sa résignation sera récompensée et son emportement condamné. A force d’entraînement, le musulman peut acquérir la vertu de la résignation. Mais celui-ci a besoin de Son Dieu, l’implore pour qu’Il la lui accorde et essaie de la raffermir en lui en se souvenant des exhortations et des promesses de récompenses faites aux gens stoïques, tels que ces versets :





-« Croyants ! Soyez constants. Rivalisez de constance ! Soyez fermes et craignez Dieu. Ainsi atteindriez-vous à la félicité » [3.La famille d’Omran-200]



« Que la patience et la prière soient pour vous un réconfort » [2.La vache-45]



« Sois patient ! Dieu t’y aidera ! » [16.L’abeille-127]



« Endure patiemment ce qui peut t’atteindre. Tout cela est le propre d’une âme résolue. » [31.Loqman-17]



« Annonce une heureuse issue aux patients, à eux qui, frappés d’un malheur, disent : « Nous appartenons à Dieu et à Lui nous ferons retour ! » Ceux là, auront pour lot miséricorde et bénédiction de leur Seigneur. Ils auront suivi le droit chemin. » [2.La vache-156]



« Ceux qui auront persévéré dans notre voie seront rémunérés compte tenu de leurs meilleures actions ». [16.L’abeille-96]



« Nous avons fait d’eux, des chefs qui guidaient les hommes selon nos ordres, cela pour avoir su persévérer dans notre voie et avoir cru fermement en nos signes. » [32.L’adoration-24]



« Ceux qui sont constants, seront dignement rémunérés au-delà de toute mesure ! » [39-Les groupes.10]



Le Prophète (Sallalahu 'alayi wa salam), dit aussi :

-« La patience est une lumière » (un guide éclairé). (Moslim)



-Celui qui veut être chaste, Dieu l’aidera.

-Celui qui cherche à se passer de ce que possèdent les autres, Dieu l’enrichira.



-Celui qui veut être patient, Dieu viendra à son secours, aucun n’a eu un don plus fécond que la patience. (Moslim)



-C’est merveilleux ! Tout ce qui arrive au croyant lui est favorable. Aucun autre n’a ce privilège.

-S’il est heureux, il remercie Dieu et c’est bien pour lui, s’il est malheureux, il se résigne et c’est bénéfique pour lui. » (Boukhari)



Une fille du Prophète (Sallalahu 'alayi wa salam) lui dépêcha une personne pour le prier de venir voir son enfant agonisant. Le Prophète (Sallalahu 'alayi wa salam) lui envoya dire :



-« Donne-lui le bonjour et dis lui :

Tout appartient à Dieu, ce qu’Il donne et ce qu’Il reprend. Pour toute chose est fixé un terme. Qu’elle se résigne et en demande à Dieu la récompense » (Boukhari)



Dans un hadith à thème divin, Allah dit :

- Quand je frappe mon serviteur de cécité et qu’il se soumet à mon arrêt, je lui accorde en échange le Paradis ! (Boukhari)



-Quand Dieu veut du bien à quelqu’un, Il l’éprouve. (Boukhari)



La valeur de la rétribution est proportionnelle à l’épreuve. Quand Dieu veut du bien à des gens, Il les met à l’épreuve. Celui qui se résigne aura la satisfaction du Seigneur, mais celui qui s’emporte encourt Sa colère.

L’adversité ne cesse de s’abattre sur le croyant : atteignant sa personne, ses enfants et ses biens, si bien qu’il comparaîtra devant Dieu sans aucun péché.



Quant à supporter le mal, c’est aussi de la résignation mais plus pénible à supporter. C’est le symbole des véridiques et des Saints. Son sens réel, c’est être persécuté pour la cause de Dieu et supporter la souffrance sans rendre le mal pour le mal, sans se venger ni se soucier de sa personne tant que cela est fait pour l’amour de Dieu et en quête de Son consentement.



Dans cette endurance, il a en vue comme : exemple les prophètes et les vertueux. Rares sont ceux qui, parmi eux, n’ont pas été malmenés et persécutés pour la cause de Dieu.



_Ben Massoud disait :

J’ai toujours présent devant moi ce spectacle poignant, celui du Prophète Mohammed (…), à l’instar des anciens messagers, battu par son peuple, ensanglanté, essuyant le sang sur son visage en disant :



« Seigneur ! Pardonne à mon peuple, car il agit par ignorance. » ( Boukhari et Moslim)



Ce n’est là qu’un exemple de l’endurance du Prophète (…).



_Khabab raconte ce qui suit :



« Nus nous sommes plaints au Prophète (Sallalahu 'alayi wa salam). Il était accoudé à l’ombre de la Kaaba à un habit enroulé. Nous lui dîmes :

-« N’implores-tu pas Dieu pour nous faire triompher de nos persécuteurs, ne Le pries-tu pas pour nous ?



Il nous répondit :

-« Auparavant, on prenait l’homme, on lui creusait une fosse, on l’y mettait, puis au moyen d’une scie placée sur la tête, on le coupait en deux. Avec de peignes en fer on lui arrachait la chair à même les os. Tout cela ne lui faisait pas renier sa foi. » (Boukhari)



Le Coran nous a rapporté les récits des prophètes et leurs réponses aux peuples qui les tourmentaient, on y lit :

-Comment ne pas nous remettre à Dieu, Lui qui nous a guidés vers des voies sûres pour notre salut ?



Aussi sommes-nous fermement résolus à supporter vos outrages. Dieu est le meilleur soutien de ceux qui se fient à Lui. [14.Abraham.12]



Jésus ne cessait de dire aux fils d’Israël :

-Avant moi, on vous a dit : usez de la loi du talion : dent pour dent, nez pour nez…Mais moi je vous dis : Ne rendez jamais le mal pour le mal. Celui qui te donne un soufflet sur la joue droite présente lui ta joue gauche, celui qui te confisque ton manteau, remets lui ton habit. (Ghazali : El Ih’ia).



Les compagnons du Prophète (Sallalahu 'alayi wa salam) disaient :



-Nous n’estimions pas complète la foi de l’homme, tant qu’il ne faisait pas preuve d’endurance dans l’adversité. Stimulé par ces exemples vivants de patience et d’endurance, le musulman cherche à se caractériser de patience et d’endurance, en vue de remporter la récompense promise par Dieu : il ne profère aucune plainte, ne se laisse pas emporter par la colère, ne rend pas le mal par le mal mais le rejette par la bonté. Il excuse, endure et pardonne.

Dieu dit :

-Celui qui est patient et sait pardonner témoigne d’une heureuse maîtrise de lui-même. [42-La Délibération.43]



mardi 3 avril 2012

Islam: Les actions ne valent que par les intentions



Omar Ibn AI-Khattâb - qu'Allah soit satisfait de lui - a dit : « J'ai entendu le Messager d’Allah, , dire :

« Les actions ne valent que par les intentions qui les motivent et chacun n'a pour lui que ce qu'il a eu réellement l'intention de faire. Celui qui émigre pour Allah et Son Messager, son émigration lui sera comptée comme étant pour Allah et Son Messager. Et celui qui émigre pour acquérir des biens de ce bas-monde ou pour épouser une femme, son émigration ne lui sera comptée que pour ce vers quoi il a émigré » Hadith rapporté par Al-Boukhari et Mouslim.

Ce hadith sublime montre que les œuvres sont pesées à la balance de l'intention (Niyya); quand celle-ci est pure, l'œuvre devient bonne et lorsqu'elle est mauvaise l'œuvre s'en trouve corrompue.

C'est l'un des hadiths constituant le pivot de l'Islam. Il résume - selon l'Imam Ach-Chafi'i - le tiers de la religion, et se rapportent à lui soixante-dix chapitres de la jurisprudence.

Ainsi l'expression du Prophète - : «Les actions ne valent que par les intentions », signifie que les œuvres légales (Char'iyya) pour lesquelles est rétribué le musulman, comme les actes cultuels (Ibadat) ou d'obéissance, ne sont valables, parfaits, considérables ou acceptables que si les accompagne l'intention pure par laquelle l'on ne recherche que la face d'Allah - Exalté soit-Il - . D'ailleurs, certains savants estiment que ce sens englobe tous les actes, que ceux-ci procèdent du religieux ou du temporel (Dounyawi). Tout acte par lequel le musulman vise la proximité d'Allah, exalté soit-Il, peut procurer à celui-ci une récompense.


S'agissant de l'expression du Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam:
« Chacun n'a pour lui que ce qu'il a eu réellement l'intention de faire », celle-ci signifie que la part et la récompense qui reviennent à l'homme, demeurent tributaires de son intention. Si celle-ci est bonne et vouée à Allah exclusivement, l'œuvre sera agréée et son auteur récompensé. En revanche, si l'intention est mauvaise ou corrompue, l'œuvre sera elle-aussi mauvaise et son auteur en supportera le péché.

Donnons quelques exemples qui illustrent nos propos :

Celui qui tue délibérément un homme est à son tour tué,
et subit le jour du jugement dernier un châtiment douloureux.

Celui qui, par erreur, tue un homme paye le prix de sang et n'encourt aucun châtiment dans la vie ultime.

Celui qui formule l'intention de faire du bien, mais en est empêché, en sera récompensé.

Celui qui veut faire du mal, mais s'en abstient, par crainte d'Allah, exalté soit-Il, Allah le rétribue pour cela.

Celui qui veut faire du mal, mais en est empêché, supporte un péché.

L'intention a été instituée pour distinguer l'acte adoratif ('Ibada) de la simple habitude ('Ada) ou encore pour différencier les degrés des actes cultuels.

Exemple du premier cas : s'asseoir dans la mosquée peut avoir pour finalité la recherche du repos ou la retraite spirituelle (l'tikâf).

Ce qui distingue l'adoration de la simple habitude c'est l'intention. Il en va de même du lavage du corps qui peut être accompli pour simplement laver le corps ou pour lever l'état d'impureté, à titre adoratif.

Exemple du second cas : l'intention hiérarchise les actes cultuels; car l'on peut accomplir - par exemple - deux unités de prière pour s'acquitter de la prière canonique du matin (Soubh) ou simplement de la prière surérogatoire (Sunna).

L'intention a été instituée également pour que l'oeuvre soit vouée entièrement à Allah. En effet le croyant se doit de viser par ses œuvres l'agrément divin. Il doit veiller à ce que ses œuvres soient à l'abri des passions, de la recherche de la satisfaction de l'égo, c'est ainsi qu'il peut espérer une grande récompense de la part d'Allah, exalté soit-Il.

En tant que consécration de l'œuvre pour Allah, l'intention a été évoquée, dans le Coran, par le biais de la recherche sincère du Visage d'Allah.

Allah dit (sens du Verset):

« Reste en la compagnie de ceux qui, matin et soir, invoquent leur Seigneur en désirant Sa Face » (Coran: 18/28)

Ailleurs, le Coran utilise le terme « Ibtighâ' » (recherche) pour parler de l'intention pure :

« [...], et vous ne dépensez que pour la recherche de la Face d'Allah » (Coran: 2/272)

Ainsi toute œuvre qui n'est pas exclusivement vouée à Allah, ne peut être agréée et son auteur récompensé. Abou Moussa - qu'Allah soit satisfait de lui - a rapporté l'événement suivant :
« Un homme vint trouver le Messager d'Allah et lui demanda : « Lequel de ces trois combattants combat dans le sentier d'Allah: l'homme qui combat pour le butin, l'homme qui combat pour la réputation ou l'homme qui combat par ostentation ? »

Le Messager d'Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam lui a répondu: « Celui qui combat pour que la parole d'Allah soit la plus haute, c' est celui-là qui combat dans le sentier d'Allah » (Al-Boukhari et Mouslim).

Donc, l'intention pure par laquelle n'est recherché que le Visage d'Allah constitue l'un des aspects de la sincérité envers Allah et le signe de la validité de la foi et des actes. C'est ce qu'exige, d'ailleurs, Allah de Ses serviteurs (sens du verset):

« Il ne leur a été recommandé, cependant, que d'adorer Allah, Lui vouant un culte exclusif » (Coran: 98/5)

Abandonner l'ostentation dans les actes adoratifs, est un signe de sincérité envers Allah, l'ostentation étant la recherche à travers l'œuvre d'une finalité autre que l'agrément d'Allah. La sincérité dans les actes constitue une règle générale à laquelle si les gens viennent à se conformer, l'état de la communauté, islamique se réformera et les musulmans mèneront dès lors une vie agréable et prospère.

La sincérité du commerçant, par exemple, envers son Seigneur revient à ce qu'il montre de la miséricorde envers les gens lorsque ceux-ci sont dans une mauvaise passe, se satisfaisant d'un minimum de profits et se gardant de monopoliser les denrées alimentaires nécessaires. La sincérité de l'ouvrier dans son travail fait accroître la production et généraliser le bien. La sincérité des détenteurs du pouvoir, envers Allah, remettrait leurs pays sur la voie de la réforme et ferait le bonheur et le succès de leurs peuples. La sincérité des riches les empêcherait lorsque viennent les temps difficiles, de se montrer ladres alors que leurs concitoyens succombent sous le poids de l'indigence et des maladies.

La deuxième partie du hadith met en exergue la place de l'intention, laquelle détermine le sort des œuvres. Le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, dit : « Celui qui émigre pour Allah et Son Messager, son émigration lui sera comptée comme étant pour Allah et Son Messager » Le terme « hijra » (émigration) consistait à l'origine à ce que les musulmans faibles quittent un pays que dominent polythéisme, impiété et oppression pour la terre de I’ Islam (Dar-Al-Islam) ou un pays où ils ne sont pas inquiétés du fait de leurs convictions religieuses.

C'est ce que les musulmans premiers avaient fait en fuyant la persécution qu'ils subissaient à la Mecque. Ils ralliaient Médine où l'Etat islamique premier était en phase de genèse. Cette émigration renfermait certes une récompense immense, mais le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, montre ici qu'elle dépend de la nature de l'intention de l'émigrant. Celui qui émigre à la demeure de l'Islam par amour pour Allah et Son Messager et par désir de s'initier à l'Islam et pour que la parole d'Allah soit la plus haute, celui-là est en vérité l'homme qui émigre vers Allah et Son Messager. Et qu'il lui suffise comme honneur et gloire d'obtenir la récompense consécutive à son intention.

A la fin du hadith, le Messager d'Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, dit :
« Et celui qui émigre pour acquérir des biens de ce bas-monde ou pour épouser une femme, son émigration ne lui sera comptée que pour ce vers quoi il a émigré.» C'est-à-dire que celui dont l'émigration a pour seul but d'obtenir un profit matériel, un bien relatif au monde d'ici-bas ou pour épouser une femme, son émigration ne lui sera comptée que pour ce vers quoi il a émigré. Autrement dit aucune rétribution ne découle de son action.
A ce sujet, l'on rapporte l'histoire d'un musulman qui a émigré de la Mecque à Médine; celui-ci quitta la demeure des négateurs dans le seul but d'épouser une femme appelée Oum Qays, c'est pourquoi il fut appelé l'émigrant d'Oum Qays.

Il s'ensuit que celui qui accomplit le pèlerinage par pure ostentation, ne récoltera aucune récompense, contrairement au pèlerin sincère aspirant à la proximité d'Allah et à la rémission de ses péchés; à celui-ci, Allah, s'Il le veut, agrée le pèlerinage et l'en rétribue.

Certains savants estiment que celui qui accomplit ses ablutions pour se rafraîchir ou jeûne dans un but thérapeutique (parce qu'il veut se mettre à la diète), recherchant par la même occasion la proximité d’Allah, ni ses ablutions ni son jeûne ne sont valides, car n'ayant pas été voués exclusivement à Allah.

En résumé, en Islam, les œuvres ne valent pas par leur forme, mais par la bonne intention qui les motive. Il s'agit là d'un principe sublime, procédant du comportement idéal, qui confère aux œuvres éminence et leur fait gravir les degrés de la perfection. Ce principe débarrasse les œuvres, en même temps, des passions, de toute mauvaise envie ainsi que de toute forme d'ostentation. C'est dire que lorsque n'est recherché que l'agrément d'Allah, les intentions en deviennent pures, les cœurs unis, le bien se généralise et les musulmans se tournent tous vers la même finalité: œuvrer en conformité avec ce qu'Allah agrée, or Allah n'ordonne à l'homme que ce qui renferme pour lui du bien, Allah se passant de toutes Ses créatures.



SOMALIE: La population frappé par la sécheresse et la mal nutrition



De hauts responsables de la république autoproclamée du Somaliland, située au nord-ouest de la Somalie, ont lancé un appel afin d'obtenir une aide alimentaire et de l'eau potable qui seront distribuées aux milliers de familles qui ont perdu leur moyens de subsistance suite à la sécheresse actuelle.

« Au loin vous pouvez voir des enfants qui courent vers la route, des bouteilles vides à la main, et qui demandent de l'eau et du pain ou des biscuits », a dit Hussein Muhumed Hog, le ministre de la Santé du Somaliland.

Les familles des zones de Garba dadar, Gargaara bari, Gerisa et Osoli à l'ouest du Somaliland ont perdu leur bétail et ne reçoivent pas de fournitures alimentaires régulièrement, a dit M. Hog, ajoutant que d'autres familles des zones de Gargaara et Gerrisa (également situées à l'ouest) dépendent désormais de l'aide alimentaire fournie dans le cadre du programme « nourriture contre travail » mis en place par le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies, et de l'argent envoyé par les Somaliens installés à l'étranger. Ceel la helay, qui se situe au nord de la capitale Hargeisa, est également touché.

En février, le PAM a fourni une aide alimentaire à près de 150 000 habitants du Somaliland, selon Challiss McDonough, porte-parole du PAM pour l'Afrique de l'Est, l'Afrique centrale et l'Afrique australe.

Sur ces 150 000 personnes, près de 38 000 étaient des mères et des enfants de moins de cinq ans. Plus de 18 600 autres personnes ont reçu des rations familiales ou des coupons alimentaires dans le cadre d'un programme d'alimentation complémentaire ciblée, qui fournit des traitements spécialisés aux enfants de moins de cinq ans atteints de malnutrition, aux femmes enceintes et aux nouvelles mères dénutries.

Quelque 48 000 personnes ont également reçu des rations alimentaires dans le cadre d'un programme de repas scolaires ; au moins 42 000 personnes ont reçu de l'aide dans le cadre d'un programme « nourriture contre biens » du PAM et 8 000 autres ont bénéficié de ses interventions « nourriture contre travail ». Les interventions « nourriture contre travail » sont des interventions d'urgence visant les communautés ou les familles qui ont été frappées par des catastrophes, tandis que les programmes « nourriture contre biens » sont considérés comme des interventions à long terme dont l'objectif est de renforcer les moyens de subsistance.

L'insécurité alimentaire atteint le « niveau de crise » dans certaines régions

Les régions d'Awdal, de Galbeed Ouest, de Togdheer et de Sanaag au Somaliland seront dans une situation de sécurité alimentaire « précaire » jusqu'en juin 2012, ce qui se traduit par une consommation alimentaire réduite dans les foyers, tandis que la région de Sool et le sud de la région de Sanaag seront en grande partie « en état de crise », ce qui veut dire que les foyers sont affectées par une crise alimentaire aiguë avec un taux de malnutrition aiguë élevé ou plus élevé que d'habitude, selon l'Unité d'analyse de la sécurité alimentaire de la FAO (FSNAU) - Somalie.

Dans la zone de Baki, située dans le centre-ouest de la région d'Awdal, la population ressent toujours l'impact des faibles précipitations reçues lors des saisons des pluies « Deyr » passées, par exemple.

« Même les familles qui ont des animaux ne peuvent pas acheter de la nourriture, car les prix sont élevés », a dit Abdi-Rashid Sh. Mohamed, un vieil homme de Baki. Par exemple, pour acheter un sac de 50 kg de sucre dont le prix est de 50 dollars, il faut vendre deux moutons, a dit M. Mohamed.

Quelque 1 800 enfants des zones rurales montagneuses de Baki sont atteints de malnutrition modérée, a dit à IRIN Ahmed Mouse Ahmed, le responsable de la santé du district de Baki, ajoutant que les femmes enceintes et les mères allaitantes ainsi que les personnes âgées sont également touchées.

Malnutrition chez les PDIP

Des taux élevés de malnutrition ont également été enregistrés chez les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays (PDIP) dans la zone de Burco dans la région de Togdheer, selon un compte-rendu du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), des taux de malnutrition aiguë globale (GAM) de 20,3 pour cent et des taux de malnutrition aiguë sévère (SAM) de 4,5 pour cent ont été signalés en décembre 2011. Les seuils d'urgence pour la malnutrition aiguë globale et pour la malnutrition aiguë sévère sont de 15 et 5 pour cent respectivement.

En raison de la réduction des pâturages dans les régions principalement pastoralistes, des inquiétudes demeurent, particulièrement si les précipitations de la saison des pluies « Gu » (longues) sont en-dessous de la normale.

Dans les régions du nord de la Somalie, les pluies ont débuté à la mi-octobre 2011, mais au fil de la saison, les précipitations ont diminué, sont devenues imprévisibles et ont pris fin plus tôt que prévu, selon le Famine Early Warning Systems Network de l'Agence américaine pour le développement international (USAID).

Le PAM réoriente ses priorités pour passer de l'aide d'urgence aux programmes ciblés, qui incluent la construction de réservoirs, de puits et de routes qui favorisent la résilience des communautés aux catastrophes saisonnières, selon la porte-parole Mme McDonough, qui a indiqué que le PAM avait multiplié par deux le nombre de programmes alimentaires en Somalie l'année dernière.

« Le PAM utilise une approche plus ciblée de l'aide d'urgence pour les populations et les communautés en situation de crise, y compris les PDIP, une combinaison de programmes alimentaires et de programmes de soutien aux moyens de subsistance, comme les programmes « nourriture contre travail » et « nourriture contre biens », pour garantir que les besoins immédiats sont couverts."

Selon OCHA Somalie, « la situation globale de la sécheresse au Somaliland est actuellement moins sévère en comparaison avec la grande sévérité de la saison sèche de l'année dernière [2011] à la même date, lorsque presque toutes les régions du Somaliland étaient approvisionnées par camion-citerne». 

lundi 2 avril 2012

Ce que tout musulman et musulmane se doit de connaître




Cheikh Muhammad ibn ‘Abd El Wahhâb (qu’Allah lui fasse miséricorde) explique ici avec son habituelle clarté le sens des mots Tawhîd, Shirk, Kufr et Nifâq.



Les trois types d'Unicité



1) L'Unicité de Seigneurie (At-tawhîd Ar-Rububiyah)

C’est ce que les mécréants du temps du Prophète (صلى الله عليه وسلم) reconnaissaient. Malgré tout, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) les a combattus, ne les a pas reconnus comme étant musulmans, et il a rendu licites leur sang et leurs biens. Ce type correspond à l’Unicité d’Allah dans ses actions.

La preuve est la parole d’Allah : « Dis : « Qui vous attribue de la nourriture du ciel et de la terre ? Qui détient l’ouïe et la vue, et qui fait sortir le vivant du mort et fait sortir le mort du vivant, et qui administre tout ? » Ils diront : Allah. Dis alors : « Ne le craignez-vous donc pas ? ». » [sourate Yunus ; verset 31.]

Et les versets de la sorte sont nombreux.


2) L'Unicité d'adoration (At-tawhîd Al-Uluhiyah)

C'est le type de Tawhid au sujet duquel le conflit n'a jamais cessé, depuis les débuts de l'Humanité jusqu'à nos jours. Il s'agit de l'Unicité de Dieu dans les actions de Ses serviteurs : comme l'invocation, la promesse d'adoration, le sacrifice, l'espoir, la crainte, la confiance, le désir de récompense, la peur du châtiment, l'humilité, et toute autre sorte d'adoration dont la preuve réside dans le Coran.



3) L'Unicité des Noms d'Allah, de ses Attributs et de Son Etre (At-tawhîd Addhaat wal Asmaa was-Sifaat)

Allah a dit : « Dis : « Il est Allah, Unique. Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n’a jamais engendré, n’a pas été engendré non plus. Et nul n’est égal à Lui ». » [Sourate Al-Ikhlas.]

Il a aussi dit : « C’est à Allah qu’appartiennent les noms les plus beaux. Invoquez- Le par ces noms et laissez ceux qui profanent Ses noms : ils seront rétribués pour ce qu’ils ont fait. » [sourate al-A’raf ; veset 180]
Et Il a dit : « Il n’y a rien qui Lui ressemble ; et c’est Lui l’Audient, le Clairvoyant. » [Sourate Ach-Chura ; verset 11]



L'associationnisme [Ach-Chirk] est l'opposé de l'Unicité



Il y a trois types de chirk : le plus grand chirk, le moindre chirk et le chirk imperceptible.

1) Le plus grand Chirk


Allah ne le pardonne pas et n’accepte aucune bonne action qui en contient.
Allah a dit : « Certes, Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne des associés. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. Quiconque donne des associés à Allah s’égare, très loin dans l’égarement. » [Sourate An-Nissa ; verset 116]

Il a aussi dit : « Ce sont, certes, des mécréants ceux qui disent : « En vérité, Allah c’est le Messie, fils de Marie. » Alors que le Messie a dit : « Ô enfants d’Israël, adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur. »

« Quiconque associe à Allah (d’autres divinités) Allah lui interdit le Paradis ; et son refuge sera le Feu. Et pour les injustes, pas de secoureurs ! » [Sourate Al-Maidah ; verset 72]

Et Il a dit : « Nous avons considéré l’oeuvre qu’ils ont accomplie et Nous l’avons réduite en poussière éparpillée. » [Sourate Al-Furquane ; verset 23]

Il a dit : « En effet, il t’a été révélé, ainsi qu’à ceux qui t’ont précédé : ‹Si tu donnes des associés à Allah, ton oeuvre sera certes vaine ; et tu seras très certainement du nombre des perdants. » [Sourate Az-Zumar ; verset 65]

Et : « Mais s’ils avaient donné à Allah des associés, alors, tout ce qu’ils auraient fait eût certainement été vain. » [Sourate Al-An’am ; verset 88]



Et le plus grand chirk lui-même est divisé en quatre catégories :

Le chirk dans l'invocation

La preuve réside dans la parole d’Allah : « Quand ils montent en bateau, ils invoquent Allah Lui vouant exclusivement leur culte. Une fois qu’Il les a sauvés [des dangers de la mer en les ramenant] sur la terre ferme, voilà qu’ils [Lui] donnent des associés. » [Sourate Al-‘Ankabut ; verset 65]


Le chirk dans l'intention et la volonté

La preuve réside dans la parole d’Allah : « Ceux qui veulent la vie présente avec sa parure, Nous les rétribuerons exactement selon leurs actions sur terre, sans que rien leur en soit diminué. Ceux-là qui n’ont rien, dans l’au-delà, que le Feu. Ceux qu’ils auront fait ici-bas sera un échec, et sera vain ce qu’ils auront oeuvré. » [Sourate Hud]

Le chirk dans l'obéissance

La preuve réside dans la parole d’Allah : « Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme Seigneurs en dehors d’Allah, alors qu’on ne leur a commandé que d’adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui ! Gloire à Lui ! Il est au-dessus de ce qu’ils [Lui] associent. ». [Sourate At-Tawba ; verset 31]. Et l’explication claire de ce verset est l’obéissance aux savants et moines dans la désobéissance à Allah, non pas leur invocation, comme le Prophète (صلى الله عليه وسلم) l’a expliqué a ‘Adi Ibn Hatim lorsque ce dernier lui dit : nous ne les adorions pas et qu’il lui a répondu que leur adoration consistait à leur obéir dans la désobéissance d’Allah.


Le chirk dans l'amour

La preuve réside dans la parole d’Allah :« Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors d’Allah, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Allah. » [Sourate Al-Baqara ; verset 165]




2) Le moindre chirk

La preuve réside dans la parole d’Allah : « Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et qu’il n’associe dans son adoration aucun à son Seigneur. » [Sourate Al-Kahf ; verset 110]


3) Le chirk imperceptible

La preuve réside dans la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم) : " Le chirk dans cette communauté est encore plus imperceptible que les pas d'une fourmi noire sur une pierre noire dans une nuit sombre " [Abu Ya'la et Al-Bazzar, authentifié par Al-Arna'ut , d'après le hadith d'Abu Bakr d'après le Prophète ((صلى الله عليه وسلم) : " Le chirk est plus imperceptible que les pas d'une fourmi " Abou Bakr s'étonna : Ô Prophète d'Allah, le Chirk est-il autre chose que le fait d'adorer un autre que Allah ou d'invoquer un autre que lui ? Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) répondit : " Que ta mère te perde ! (formule de la langue arabe pour capter l'attention) Le Chirk parmi vous est encore plus imperceptible que les pas d'une fourmi ". ] Et l 'effacement de ce chirk réside dans le fait de dire : " Ô Allah ! Je me protège auprès de Toi contre le fait de t'associer quelque chose alors que je sais, et je te demande pardon pour ce que je ne sais pas " [hadith authentique]



La mécréance est de deux sortes




1) La mécréance qui fait sortir de l'Islam

Elle est elle-même subdivisée en cinq catégories :



La mécréance de reniement

La preuve réside dans la parole d’Allah : « Et quel pire injuste que celui qui invente un mensonge contre Allah, ou qui dément la Vérité quand elle lui parvient ? N’est-ce pas dans l’Enfer une demeure pour les mécréants ? »[1Sourate Al-Ankabut ; verset 68]


La mécréance d'orgueil et de refus malgré la croyance

La preuve réside dans la parole de Dieu : " Et lorsque Nous demandâmes aux anges de se prosterner devant Adam, ils se prosternèrent à l'exception d'Iblis qui refusa, s'enfla d'orgueil et fut parmi les infidèles. " [Sourate Al-Baqara verset 34]


La mécréance de doute

La preuve réside dans la parole d’Allah : « Il entra dans son jardin coupable envers lui-même [par sa mécréance] ; il dit : « Je ne pense pas que ceci puisse jamais périr. Et je ne pense pas que l’Heure viendra. Et si on me ramène vers mon Seigneur, je trouverai certes meilleur lieu de retour que ce jardin. Son compagnon lui dit, tout en conversant avec lui : « Serais-tu mécréant envers Celui qui t’a créé de terre, puis de sperme et enfin t’a façonné en homme ? Quant à moi, c’est Allah qui est mon Seigneur ; et je n’associe personne à mon Seigneur ! » [Sourate Al-Kahf ; verset 36 à 38]

La mécréance de détournement

La preuve réside dans la parole d'Allah : " Et ceux qui ont mécru se détournent de ce qui leur est annoncé " [sourate Al-Ahqaf verset 3]



La mécréance d'hypocrisie

La preuve réside dans la parole de Dieu : " C'est parce qu'en vérité ils ont cru, puis rejeté la foi. Leur coeurs donc, ont été scellés, de sorte qu'ils ne comprennent rien. " [Sourate Al-Munafiqun verset 3]



2) La moindre mécréance


elle ne fait pas sortir de l’Islam. Elle correspond à l’ingratitude face aux bienfaits.
La preuve réside dans la parole d’Allah : « Et Allah propose en parabole une ville : elle était en sécurité, tranquille ; sa part de nourriture lui venait de partout en abondance. Puis elle se montra ingrate aux bienfaits d’Allah. Allah lui fit alors goûter la violence de la faim et de la peur [en punition] de ce qu’ils faisaient. »[Sourate An-Nahl ; verset 112]



L'Hypocrisie




Elle est de deux types : l'hypocrisie de croyance et l'hypocrisie d'action.

1) L'hypocrisie de croyance


Elle comporte six sous-catégories. Celui qui se rend coupable de l'une d'elles fera partie des gens qui sont dans le plus bas niveau de l'Enfer.
Considérer le Prophète (صلى الله عليه وسلم) comme mensonger.

- Considérer comme mensonge une partie de ce avec quoi le Prophète (صلى الله عليه وسلم) est venu.

- Détester le Prophète (صلى الله عليه وسلم).

- Détester une partie de ce avec quoi le Prophète (صلى الله عليه وسلم) est venu.

- Se réjouir du rabaissement de la religion du Prophète (صلى الله عليه وسلم).

- Détester la victoire de la religion du Prophète (صلى الله عليه وسلم).


2) L'hypocrisie d'action


La preuve est la parole du Prophète (صلى الله عليه وسلم) : « Les caractéristiques de l’hypocrite sont au nombre de cinq : lorsqu’il parle il ment, lorsqu’il promet il ne tient pas sa promesse, lorsqu’on lui confie quelque chose il ne respecte pas le dépôt » et dans une autre version : « lorsqu’il se dispute il devient grossier et lorsqu’il il pactise il trahit. » [Rapporté par Bukhari et Muslim]



MAURITANIE: la famine multiplié par trois



La famine frappe à nouveau le Sahel. « Depuis hier je n’ai avalé que de l’eau », a dit Houley Dia, une veuve de 60 ans qui vit à Houdallah, un village de l’ethnie Peul situé dans le sud de la Mauritanie, à la frontière avec le Sénégal. « J’ai déjà connu des moments difficiles– le manque de précipitations, les animaux malades, les nuées de criquets pèlerins – mais la situation n’a jamais été aussi dure que cette année », a-t-elle dit .

En 2005, 2008 et 2010, nombre d’enfants ont souffert de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition suite à une sécheresse dévastatrice et à de mauvaises récoltes, mais cette année, la famine touche quelque dix millions de personnes et plus d’un million d’enfants risquent de souffrir de malnutrition sévère, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Le nombre de personnes souffrant de la famine multiplié par trois

Ce n’est pas la première fois que les Mauritaniens sont touchés par la famine – le pays est confronté à une insécurité alimentaire structurelle et il est sujet à la sécheresse – mais cette année, 700 000 Mauritaniens souffrent de la faim, soit trois fois plus qu’en 2010, ce qui représente une personne sur quatre dans les zones rurales, selon le Commissariat de la Sécurité Alimentaire (CSA) placé sous l’autorité du gouvernement et le Programme alimentaire mondial (PAM) (décembre 2011).

Les taux d’insécurité alimentaire les plus élevés sont enregistrés dans le sud-est et dans l’est du pays, y compris dans les régions du Gorgol, du Guidmagha et du Hodh Echargui, où les pourcentages varient entre 29 et 37 pour cent.

Les populations de la région, de certaines parties du Sénégal, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad commencent à manquer de nourriture. Les habitants de certains villages du sud de la Mauritanie n’ont déjà plus de nourriture, alors que la saison sèche approche. Des femmes de Houdallah ont dit à qu’elles avaient peur de mourir de faim au cours des semaines précédant l’arrivée de l’aide ; cette fois-ci, elle sera fournie par l’organisation d’aide humanitaire internationale Oxfam, qui donne 50 dollars par mois à 191 familles vulnérables en attendant l’arrivée de la saison des pluies en automne.

Oxfam distribue de l’argent plutôt que de la nourriture, car les marchés sont toujours ouverts, mais l’organisation réalisera une évaluation du programme à la mi-mai afin de déterminer si la situation a évolué, a dit Aly Gueye, chef d’équipe du programme d’Oxfam.

Fatimata Abdurahman Sow, 47 ans, fait partie des personnes qui reçoivent un soutien financier. Elle a dit à :  
« Je mange seulement un peu de riz chaque jour, c’est tout ce qu’il reste. Beaucoup de personnes sont dans la même situation. Nous ne pouvons même plus nourrir nos chèvres ».

Pas d’eau pour les cultures

À l’entrée du village, le seul programme agricole de Houdallah – signalés par des panneaux de l’organisation d’aide humanitaire Vision mondiale et du gouvernement mauritanien – a été abandonné, et le sol est aussi sec que celui du désert environnant. « Nous avons essayé de faire pousser des cultures, mais nous n’avions pas assez d’argent pour acheter de l’eau », dit Hapsatou Modi Ba, un villageois de 40 ans. « L’eau qui provient des puits du village coûte 5 ouguiya (un peu plus de 0,01 dollars) pour 20 litres ».

À Darkhadra, un village qui appartient à l’ethnie maure et qui se situe à environ une heure de route de Houdallah, le collectif de femmes a créé un petit jardin potager qui leur permet de faire face à la saison maigre. « Mais ces quelques carottes et oignons ne suffisent même pas à nourrir un dixième des nôtres », dit Youma Mintmohamed, 50 ans, responsable du collectif. « Nos enfants n’en peuvent plus ».

L’une des jardinières, Oma Mintely, 30 ans, nous présente son bébé. Elle a un œil fermé en raison d’un écoulement de pus et souffre d’une toux quinteuse. « Un manque de vitamines, je suppose », indique Mme Mintely avec timidité. Le bébé de son amie, Ize Mintyouba, 38 ans, est couvert de saleté et ne semble pas être conscient de ce qui passe autour de lui. Plusieurs autres enfants sont tout aussi apathiques. Il est difficile de trouver des médicaments dans ces villages et les Mauritaniens doivent souvent marcher jusqu’à deux heures pour atteindre la clinique de santé la plus proche.

Les femmes partent d’un rire triste lorsqu’on leur évoque d’éventuels stocks de nourriture. « Il ne reste que de la poussière et du sable », a dit Mme Mintmohamed, mère de cinq enfants.

Les ménages les plus pauvres n’ont plus de nourriture depuis février ; nombre d’entre eux sont donc déjà totalement dépendants des marchés. Le travail journalier, auquel plus de la moitié des ménages ont recours pour percevoir un revenu lors de la saison maigre, est moins bien rémunéré, car nombreux sont ceux qui cherchent un travail. La plupart des gens achètent désormais la nourriture à crédit, selon le PAM.

Les agences d’aide humanitaire n’arrivent à atteindre qu’un petit nombre de personnes dans le besoin. Stephen Cockburn, coordinateur régional des campagnes et politiques d'Oxfam, a fait part de ses inquiétudes concernant les développements à l’échelle régionale. « Oxfam travaille dur, mais seule, l’organisation ne pourra atteindre qu’environ 10 pour cent des personnes touchées ».

Important manque de fonds

Jusqu’à présent, seulement 17 millions de dollars ont été mis à la disposition de la Mauritanie, selon le service de suivi financier d’OCHA ; cette somme est loin d’être suffisante pour répondre aux besoins du pays : le PAM seul a besoin de 50 millions de dollars pour financer sa réponse et l’organisation n’a reçu qu’un quart de cette somme pour l’instant, selon la responsable du PAM Jacqueline Seeley. Et cet argent ne permettra d’aider que 380 000 des 700 000 personnes souffrant d’insécurité alimentaire, a-t-elle dit.

« Si les gouvernements ne décident pas de venir en aide à toutes les populations affectées et de prévoir les fonds nécessaires pour le faire, il y aura toujours un manque [en Mauritanie] », a-t-elle dit à IRIN. Les distributions alimentaires d’urgence du PAM devraient débuter en avril, mais depuis novembre 2011, 50 000 personnes en ont déjà bénéficié dans le cadre d’un programme existant.

La réponse du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) à la situation des réfugiés maliens en Mauritanie est financée à 20 pour cent, et la réponse globale visant à nourrir les enfants malnutris est financée à moins d’un tiers. L’organisation dispose de stocks de nourriture pour les six prochaines semaines.

Pour l’instant, aucun appel de fonds conjoint n’a été lancé par les agences d’aide humanitaire travaillant en Mauritanie, selon OCHA. Les Nations Unies et les organisations non gouvernementales (ONG) partenaires étudient cependant la possibilité d’émettre un appel.

La Mauritanie, conjointement avec d’autres pays de la région du Sahel, a lancé un appel à l’aide internationale en décembre 2011 afin de recueillir 167 millions de dollars. Cette somme permettra de constituer des stocks de nourriture pour la population et les animaux, pour les distributions de céréales et pour la mise en place de subventions alimentaires, et de créer des programmes « nourriture contre travail ». Le gouvernement mauritanien a réalisé des distributions de nourriture dans certaines zones, et des stocks de céréales sont disponibles dans certains villages et au niveau national, mais ils n’atteignent pas les 15 000 tonnes nécessaires. Le représentant d’une agence d’aide humanitaire a dit à IRIN qu’aucun représentant gouvernemental ne s’était déplacé dans les villages de Houdallah et de Darkhadra.

Le gouvernement n’a pas les capacités nécessaires pour s’occuper des questions de malnutrition, a dit la responsable de l’UNICEF en Mauritanie, Lucia Elmi, et seules quelques ONG (15 pour tout le pays) sont capables de fournir une aide suffisante.

« Ce qui se passe actuellement n’est pas normal »

Les opérations humanitaires en Mauritanie sont difficiles et coûteuses : la population est dispersée (la moitié des habitants de Manhattan occupent une superficie deux fois supérieure à celle de la France), il y a peu d’infrastructures, les routes sont en mauvais état et il n’y a pas de ligne aérienne intérieure, a indiqué Mme Elmi. Il faut parfois quatre jours pour atteindre certaines communautés, mais la situation devrait changer après la mise en place de vols humanitaires par le PAM en avril.

Cyprien Fabre, chef du bureau régional de l'Office d'aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO) en Afrique de l'Ouest, a indiqué qu’ECHO donnait 16 millions de dollars au Sahel, une somme qui inclut les fonds régionaux existants ainsi qu’une aide additionnelle de 6,6 millions de dollars pour faire face à la crise, mais on ne sait toujours pas quel montant sera alloué à chaque pays, a-t-il dit. Il revient désormais aux partenaires de s’adresser à ECHO pour obtenir des fonds qui, selon lui, devraient être versés dès la fin avril.

Dans la région du Sahel, la réponse de l’aide internationale a mis du temps à se matérialiser. Alors que la Commission européenne (CE) estime que 925 millions de dollars seront nécessaires pour venir en aide à toutes les personnes en danger, seulement 200 millions de dollars ont déjà été donnés ; et 200 autres millions de dollars ont été promis. « [Les pays du Sahel] reçoivent généralement peu de fonds, notamment parce que l’on considère que l’on a à faire à une situation d’urgence chronique. Oui, la situation est chronique, mais ce qui se passe actuellement n’est pas normal », a dit Mme Elmi.

Il faut améliorer le mécanisme de réponse rapide, a-t-elle dit, et celui-ci doit s’inscrire dans un engagement plus global au Sahel.

Cette crise pourrait s’aggraver et dégénérer en catastrophe de grande ampleur si on ne fait rien de plus, a dit M. Cockburn d’Oxfam. « Cet été, on risque de revoir ces célèbres photos d’enfants squelettiques dans les médias. Elles favoriseront les dons de la communauté internationale. Le problème c’est qu’il sera déjà trop tard ». 

Hana Shalabi sera exilée à Gaza pour trois ans



L’exil vers Gaza pour sortir d’un enfer carcéral où l’arbitraire règne en maître, telle est l’issue qui se profile pour la palestinienne Hana Shalabi, 30 ans, jetée en prison en Israël sans ménagement, ni jugement, et en grève de la faim depuis 43 jours pour dénoncer l’iniquité de sa détention.Aux termes de négociations avec les autorités israéliennes, un accord au forceps est parvenu à infléchir leur décision à l’égard de la jeune femme qui, loin de la relaxe que son innocence imposerait, sera finalement exilée dans la bande de Gaza pour trois ans.

Hana Shalabi s’est résolue à arrêter sa grève de la faim, mais avait-elle une autre alternative, alors que la main de fer de l’Etat sioniste a exercé de fortes pressions et que son état de santé se dégradait de jour en jour ? M. Qaraqaë, ministre palestinien des Prisonniers, ainsi que le Club des pri­son­niers ont condamné sa "déportation". Cet accord est intervenu à la veille des mani­fes­ta­tions dédiées à la "Journée de la terre" qui, comme chaque année en Israël, protestent contre la spo­liation des terres pales­ti­niennes par Israël, à travers les Ter­ri­toires pales­ti­niens et à Jérusalem-​​Est.

Partie émergée de l’iceberg, le sort douloureux d’Hana Shalabi est là pour nous rappeler celui de tous les autres détenus palestiniens, dont la terrible réalité se mesure en chiffres et s'exprime à travers deux revendications essentielles : une tren­taine de prisonniers pales­ti­niens, dont un député du Hamas, ont cessé de s’alimenter, selon le Club des pri­son­niers, une ving­taine, d’après la porte-​​parole de l’administration péni­ten­tiaire israé­lienne, Sivan Weizman.

Tous exigent l’annulation de la détention admi­nis­trative et la fin de l’isolement car­céral, selon le Club des prisonniers, qui évalue à 700 le nombre des membres des ser­vices de sécurité pales­ti­niens aux mains d’Israël, dont cer­tains ont été arrêtés alors qu’ils por­taient l’uniforme.

En outre, 27 députés, dont 24 de la majorité par­le­men­taire du Hamas, croupissent dans les geôles israéliennes, y compris le pré­sident du Conseil légis­latif (Par­lement) Aziz Dweik, interpellé en janvier et placé en détention admi­nis­trative pour six mois, selon le ministère pales­tinien des Prisonniers. Au total, ce sont plus de 4.700 Pales­ti­niens qui sont derrière les barreaux israéliens, la plupart pour des motifs de sécurité, 320 d'entre eux étant placés en détention admi­nis­trative, une mesure héritée du mandat bri­tan­nique sur la Palestine, qui permet de garder en prison sans jugement des sus­pects pour des périodes de six mois indé­fi­niment renouvelables.

Source: oumma.com

dimanche 1 avril 2012

Al Ghourabaa (les étrangers) ! Qui sont-ils ?



Par Shaykh 'Abdel 'Azeez Al Râjihi

traduction :

Le prophète salallahou 'alayhi wa salam a dit :
« Certes cette religion a débuté comme quelque chose d'étrange
elle redeviendra étrange comme elle a débuté, (fa Tooba lil
ghourabaa) faites donc la bonne annonce aux étrangers »
il lui fût dit : « Ô messager d'Allah qui sont les étrangers ? »
il répondit : « il s'agit de ceux qui font revivre ma sounnah après moi
puis ils l'enseignent aux serviteurs d'Allah. »


La première partie du hadith : « Certes cette religion a débuté comme
quelque chose d'étrange elle redeviendra étrange comme elle
débuté, (fa Tooba lil ghourabaa) faites donc la bonne annonce aux
étrangers »

Cette premiere partie du hadith a été rapportée par l'imam Mouslim
dans son recueil de hadiths authentiques, elle a été rapportée
également par at-tirmidhî, par Ibn Maajah également par Ibn
Khouzaymah et par al khateeb al baghdaady et d'autre qu'eux, c'est
donc un hadith incontestable.

« Certes cette religion a débuté comme queqlque chose d'étrange
elle redeviendra étrange » c'est à dire : le prophète salallahou alayhi
wa salam était le premier des croyants , le premier des musulmans
puis se convertit après lui un homme libre : Abou Bakr puis un
esclave : Bilâl puis après eux beaucoup de compagnons.

« et cette religion redeviendra étrange » vers la fin des temps tout
comme elle a débuté, les gens sortiront de l'islâm de la meme façon
qu'ils y sont entrés et nous demandons à Allah de nous en préserver.

« FaTooba lilghouraba » Tooba signifie le paradis, le paradis pour les
étrangers ceux qui s'accrochent à la religion.

Dans une autre version il fût dit : « qui sont ces étrangers ô
Messager d'Allah ? » , il répondit « ils sont ceux qui rectifient ce que
les gens ont corrompus »
dans une autre version il répondit : « ils sont ceux qui se rectifient
quand les gens se pervertissent » c'est à dire qu'ils rectifient ce qu'il
y a en eux même alors que les gens se pervertissent.

Dans une autre version du hadith il répondit : « ils sont ceux qui
rectifient ce que les gens ont corrompus » dans une autre version
« ils sont ceux qui sont en démêlé, en litige dans leurs tribus » car
dans chaque tribu,dans chaque clan, dans chaque famille on trouve
toujours une ou deux personnes qui sont dans la vérité alors que tout
le reste sont dans le faux , 1 ou 2 personnes dans la vérité et le reste
dans l'erreur.

enfin dans une autre version le Prophète salallah 'alayhi wa salam a
dit concernant les étrangers : « ils sont un petit groupe de gens pieux
vivant parmi une population pervertie et corrompue. »

Il nous est donc parvenu 4 explications du terme ghourabaa, quand
on a interrogé le prophète salallahou alayhi wa salam et qu'on lui a
demandé qui sont les étrangers (man houm al-ghourabaa)
il a répondu :

1ere version : « ceux qui se rectifient quand les gens se
pervertissent » c'est à dire qu'ils rectifient ce qu'il y a en eux même
quand les gens eux se pervertissent. Ainsi les gens se pervertissent,
les gens sont corrompus mais eux al-ghourabaa, les étrangers sont
pieux, constant sur le droit chemin.

2eme version : le prophète sallahou 'alayhi wa sallam a dit : « ils sont
ceux qui rectifient ce que les gens ont perverti » c'est a dire qu'ils
sont des prêcheurs vers le bien.

3eme version : « ils sont ceux qui sont en démêlé, en litige dans leurs
tribus » , car comme nous l'avons vu dans chaque tribu, chaque
famille on trouve toujours une ou deux personnes qui sont dans la
vérité alors que tout le reste sont dans l'erreur.

4eme version : « ils sont un petit groupe de gens pieux vivant parmi
une population pervertie et corrompue »

et on va trouver une 5eme version : quand le prophète salallahou
'alayhi wa sallam fût interrogé : mais qui sont les étrangers ? (man
houm al-ghourabaa) il répondit : « ceux qui font revivre ma sounnah
après moi puis ils l'enseignent aux serviteurs d'Allah »

cette version est similaire à la 2eme version quand le prophète
salallahou 'alayhi wa sallam dit : « ils sont ceux qui réctifient ce que
les gens ont perverti »

Et concernant la parole du Prophète salallahou 'alayhi wa sallam :
« ceux qui font revivre ma sounnah après moi puis ils l'enseignent
aux serviteurs d'Allah » ce rajout fût rapporté par al khateeb al
baghdaadî dans son ouvrage (sharfou as-sahâbil hadith), et ce rajout
fût également rapporté Nasr al Maqdisî dans son ouvrage (kitaaboul
houjjah)

L'auteur l'imam Mouslim a rapporté ce hadith pour mettre en
évidence qu'il est nécéssaire de faire revivre les sounanes (les
traditions du prophète sallahou 'alayhi wa salam).

Et pour mettre en évidence que ceux qui font revivre les traditions
prophetiques et les enseignent aux serviteurs d'Allah ceux là sont les
etrangers al-ghourabaa.

Et ce qui est connu c'est que quand on fait revivre une sounnah on
annule une innovation qui la remplaçait, aussi on trouve dans tout
cela également une mise en garde contre les innovations et
l'exhortation de faire revivre les traditions du prophète salallahou
'alayhi wa sallam.

Source: www.islam-al-haqq.com


Al Ghourabaa! Qui sont'ils? par Aboudjaafar

L’histoire de celui qui a tué cent personnes



Voici un récit d’une personne qui était sincère avec Allah et Allah Azzawajel a accepté son repentir et a pardonné tous ces péchés.

D’après Abû Sa’îd Al-Khudrî le Prophète d’Allah صلى الله عليه وسلم a dit :
Parmi les peuples qui vivaient avant vous, il y avait un homme qui avait tué quatre-vingt dix-neuf personnes.
Il demanda après l’homme le plus savant sur terre. On lui désigna un moine.

Il alla le trouver et lui dit qu’il avait tué quatre-vingt dix-neuf personnes ;

Il lui demanda s’il lui restait une possibilité de se repentir.

Le moine dit aussitôt :
"Non".

Alors la personne le tua sur le coup et compléta ainsi le nombre des ses victimes à cent.
Puis, il demanda de nouveau après le plus grand savant de la terre. On lui désigna une personne.

Il alla la trouver et lui dit qu’il avait tué cent personnes ; il lui demanda s’il lui restait quelque possibilité de se repentir.

Il lui dit :
"Oui et qu’est ce qui fait obstacle entre toi et le repentir ? Va dans tel pays, là-bas vivent des gens qui ne font qu’adorer Allah exalté. Adore donc Allah avec eux et ne retourne jamais dans ton pays car c’est une terre de mal."

Il se mit en route, et arrivé à mi-chemin, il fut atteint par la mort.

Les anges de la miséricorde et les Anges des tourments se disputèrent à son sujet.

Les Anges de la miséricorde dirent :
"Il es venu se repentir désirant de tout son coeur retourner vers Allah".

Et les Anges des tourments dirent :
"Il n’a jamais fait de bien toute sa vie durant."

C’est alors qu’un Ange sous l’apparence humaine vint à eux. Ils le prirent pour juge.

Il leur dit :
"Mesurez la distance qui le sépare de chacune des deux terres. Destinez-le ensuite à celle dont il est le plus proche."

Ils mesurèrent et trouvèrent qu’il était près de la terre qu’il voulait rejoindre, alors ce furent les Anges de la miséricorde qui lui retirèrent son âme. (Bukhari, muslim)

Et dans une autre version, toujours dans les mêmes recueils d’Al-Bukhari et de Muslim :
"...il fut atteint par la mort, alors il mit sa poitrine en direction de la terre souhaitée. Les Anges de la miséricorde et ceux des tourments se disputèrent à son sujet. Allah ordonna à la terre de destination de se rapprocher et à la terre de départ de s’éloigner.
Et l’Ange qui était juge dit :
"Mesurez la distance entre les deux terres."

Ils trouvèrent qu’il était plus proche de la terre du bien d’un empan. Par conséquent, Allah lui pardonna ses méfaits

Rapporté par Al-Bukhârî n° 3470.

Source: www.sounna.com