mardi 19 juin 2012

PALESTINE: MAHMOUD SARSAK SERAIT LIBÉRÉ LE 10 JUILLET PROCHAIN !



Mahmoud Sarsak vient apparemment d’obtenir gain de cause avec une promesse israélienne de libération le 10 juillet prochain, qui l’a amené à rompre sa grève de la faim ce lundi, selon son avocat Muhammad Jabarein.

La mobilisation aura, nous l’espérons, été payante : le gouvernement israélien n’a pas osé laissé mourir le jeune footballeur palestinien.

Les avertissements lancé à partir du monde entier ont fini par porter leurs fruits, mais Mahmoud mettra sans doute longtemps à se remettre — s’il s’en remet— de la cruauté des dirigeants israéliens et de leur volonté de nuire à toute aspiration palestinienne, y compris sur le plan sportif.

"Il sera transféré demain (mardi) dans un hôpital civil pour être soigné et le 10 juillet il rentrera dans la bande de Gaza", dont il est originaire, a précisé son avocat à l’AFP.

L’agence palestinienne Maan News indique en revanche qu’il ne serait hospitalisé qu’une journée dans un hôpital civil et qu’il retournerait ensuite à la prison de Ramleh en attendant sa libération le 10 juillet, ce qui inquiète beaucoup l’association israélienne des médecins pour les droits de l’homme (PHR).

"Un homme qui vient de faire plus de 90 jours de grève de la faim et qui recommence à s’alimenter, doit être suivi médicalement de façon très sérieuse, autrement il court un énorme danger", a déclaré cette association.

On ne sait pas non plus si la promesse israélienne a donné lieu à un engagement écrit de cesser de renouveler sa détention, ce qui a été le cas 6 fois de suite pendant les 3 ans qu’il vient de passer en prison ! Et nous nous méfions des promesses verbales israéliennes.

L’AFP souligne de son côté : "Le sort de Mahmoud Sarsak, 25 ans, espoir du football palestinien, de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a ému non seulement les organisations de défense des droits de l’Homme, mais aussi les instances du football. Le 12 juin, le président de la Fédération internationale de football (Fifa), Joseph Blatter, avait exhorté la fédération israélienne à intervenir en faveur des joueurs palestiniens "détenus de manière prétendument illégale", dont Mahmoud Sarsak.

Mahmoud Sarsak, qui s’était joint le 23 mars à la grève de la faim de quelque 1.600 à 2.000 détenus palestiniens d’Israël, a repris son action malgré l’arrêt de ce mouvement collectif après un accord le 14 mai avec l’administration pénitentiaire. Il réclame l’engagement écrit que sa détention ne sera plus renouvelée et d’être relâché en juillet.

Il a été arrêté le 22 juillet 2009 par les forces israéliennes au terminal d’Erez, entre la bande de Gaza et Israël, alors qu’il se rendait en Cisjordanie pour rejoindre le club de Balata, dans le nord de la Cisjordanie, et détenu en tant que "combattant ennemi".

En Israël, la détention administrative autorise l’incarcération sans inculpation ni jugement pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment, permettant aux autorités de maintenir secrets les dossiers des suspects pour protéger leur réseau d’informateurs, considérés comme des "collaborateurs" par les Palestiniens."

Belgique : la chasse au niqab est ouverte, 250 euros de récompense



Suite à l’affaire de l’arrestation d’une femme portant le niqab à Molenbeek, la Belgique a traversé une polémique alimentée de vives tensions. C’est aussi le moment où le parti extrémiste Vlaams Belang a fait entendre sa voix à travers toute cette médiatisation.

Ce parti parlementaire de l’extrême droite belge, promet une récompense financière à toute personne qui dénoncerait une femme portant le niqab. Cette prime annoncée le 5 juin dernier, s’élève à 250 euros pour chaque dénonciation. Le chef du parti, Filip Dewinter a fièrement annoncé qu’une première personne venait d’ouvrir cette « chasse au niqab » en remportant cette prime. Un nouveau pas vient d’être franchi avec ce dispositif totalement islamophobe, et qui nous fait penser à bien des lois discriminatoires en temps de guerre.

Dans un communiqué de presse, l’ENAR (réseau européen contre le racisme) dénonce cet « appel à la haine et à la discrimination ». Le réseau rassemblant près de 700 ONG appelle le gouvernement belge à « prendre toutes les mesures nécessaires afin de condamner cet appel à la délation ».

Rappelons que le parti d’extrême droite flamand n’en est pas à sa première action islamophobe et discriminatoire par le biais notamment de son réseau « Villes contre islamisation ». Le parti avait déposé une proposition de loi afin de limiter la construction des mosquées et des minarets, et plus généralement lutter contre l’institutionnalisation de l’islam.

Source: www.ajib.fr

Cisjordanie : une mosquée taguée puis incendiée par des colons israéliens



D’après Reuters à Djaba, en Cisjordanie occupée au sud de Ramallah, une mosquée a été vandalisée puis incendiée ce matin. D’après les habitants, les criminels auraient inscrit sur les murs « Guerre d’Ilpana » en hébreu, en référence à la colline de Cisjordanie où les autorités israéliennes s’apprêtent à dissoudre une colonie sauvage. Les coupables seraient bien des colons israéliens d’après les habitants du village. D’autres graffitis auraient été inscrits, comme « la guerre a commencé » ou « vous allez payer le prix ».

«A une heure du matin, des habitants se sont mis à crier et nous avons réalisé que la mosquée était en flammes. Plus de 300 personnes se sont levées et nous avons réussi à venir à bout de l’incendie», explique Abdoul Karim Charaf, maire du village. «Ensuite, nous avons vu les graffitis, des graffitis racistes. Il s’agit d’une grande injustice commise sous les yeux du monde entier», a-t-il ajouté. Selon le journal israélien Haaretz, les secours auraient été appelés immédiatement. Mais l’armée israélienne serait arrivée sur place aux alentours de six heures du matin, soit presque cinq heure plus tard.

Une enquête serait entamée par la police israélienne. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a quant à lui dénoncé un acte «intolérant et irresponsable».

Source: www.ajib.fr

lundi 18 juin 2012

ISLAM: Caroline Fourest et "l'imam de Drancy", contre la majorité des musulmans et des Français?



On ne peut donner des leçons de dialogue aux arabes et aux juifs, comme le fait Caroline Fourest dans sa tribune « L’imam de Drancy à Tel Aviv » du 8 juin dernier, sans être exemplaire dans l’éthique du débat démocratique. Et c’est là où Caroline Fourest échoue à nous convaincre. Dans son ode à Hassen Chalghoumi, le clerc musulman sarkozyste soutenu à bout de bras par le député-maire de Drancy Christophe Lagarde, la chroniqueuse soutient que les « détracteurs » de M. Chalgoumi sont « une poignée d’excités » auteurs « d’intimidation intégriste ».

Nous sommes ceux qui ont lancé le 6 juin 2012 l’appel à la démission de M. Chalghoumi. Nous sommes ceux qui ont distribué des tracts aux fidèles des mosquées de Drancy et de ces environs. Comme Caroline Fourest le sait mais qu’elle se garde de dire, nous sommes des citoyens de foi ou de culture musulmane, exerçant des métiers divers, porteurs d’engagements variés, unis par notre volonté de restaurer la dignité bafouée de musulmans qui se voient imposer par les pouvoirs en place un représentant qui cumule les fautes politiques et morales.

Si, contrairement à ce qu’affirme Caroline Fourest, la mosquée de Drancy est désertée par la plupart de ses fidèles, c’est parce que la plupart des musulmans de France, comme la majorité des Français, s’est positionnée d’emblée du côté du peuple tunisien en lutte pour ses droits, alors que M. Chalghoumi soutenait sans honte le dictateur déchu Ben Ali.

Peut-être que, du point de vue de Mme Fourest, cela ne constitue par un tort : elle avait elle-même affirmé qu’il fallait « séculariser puis démocratiser », autrement dit soumettre le droit à l’expression des citoyens musulmans à leur adhésion aux idées de Mme Fourest sur la stricte séparation entre le religieux et le politique. Il s’agit là d’un sujet de débat passionnant, mais encore faut-il que le débat soit sincère. Où est cette sincérité quand elle omet de mentionner que M. Chalghoumi a soutenu M. Sarkozy jusque dans ses derniers meetings, mélange grossier du religieux et du politique, alors même que les musulmans de France, comme l’essentiel des Français, étouffaient dans le climat malsain de surenchère xénophobe entretenu par le président sorti ?

Enfin, n’en déplaise à la chroniqueuse, les musulmans de France sont comme la plupart des citoyens européens convaincus que la politique du gouvernement israélien est une menace pour la paix. Il est donc logique de critiquer la participation de Hassen Chalghoumi, Caroline Fourest et Alain Finkielkraut à un événement organisé à Tel Aviv qui ne dénonce à aucun moment la colonisation et les autres violations du droit international.

Si nous luttons contre le maintien forcé d’un représentant musulman qui ne nous représente pas, nous ne nous arrêtons pas au seul cas de Hassen Chalghoumi, qui n’est qu’un cas emblématique, pour ne pas dire caricatural, des manipulations des pouvoirs en place pour retirer aux musulmans majoritairement issus des milieux populaires et de l’immigration post-coloniale leur potentiel critique sur les contradictions du discours républicain. Ainsi, nous avons également soutenu la mobilisation populaire qui a mené à la chute de Hakim El-Karoui, maintenu par Bertrand Delanoë à la tête de l’Institut des Cultures d’Islam de Paris, alors même qu’il conseillait le président Ben Ali dans sa gestion du soulèvement tunisien.

Notre mobilisation pour la démission de Hassen Chalghoumi se fonde sur des principes et des valeurs que manifestement Caroline Fourest ne partage pas. C’est son droit. Mais il nous semble essentiel, pour que le débat puisse nous permettre à tous de progresser dans le sens du respect et de la justice, de garder, dans la contradiction, un minimum d’honnêteté.

Pour signer l’appel à la démission de Chalghoumi, cliquez ici !

Signataires de cette tribune :

Omar Alsoumi, professeur, membre du Mouvement de la Jeunesse Palestinienne (PYM), Abdelaziz Chaambi, président de la Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie (CRI), Nabil Ennasri, président du Collectif des Musulmans de France (CMF), Rachid Id Yassine , sociologue et anthropologue, Souad Khaldi, traductrice, Youssef Girard,historien, Madjid Messaoudene, conseiller Municipal de Saint Denis, Nadir Dendoune, écrivain et journaliste, association Union Pour la Tunisie (Unit*T), Karim Azouz, militant associatif

Source: oumma.com

Palestine : Abbas s’en prend à Israël avant une ren­contre prévue entre Erakat et Clinton



Le pré­sident pales­tinien, Mahmoud Abbas, a accusé dimanche Israël de la "mort" du pro­cessus de paix, à quelques jours d’une ren­contre prévue entre le négo­ciateur pales­tinien Saëb Erakat et la secré­taire d’Etat amé­ri­caine Hillary Clinton.

"Le pro­cessus de paix est en état de mort cli­nique et la partie israé­lienne en est entiè­rement res­pon­sable", a déclaré M. Abbas au cours d’une confé­rence à Ramallah. "La balle est dans leur [camp]", a-​​t-​​il répété.

Les négo­cia­tions de paix entre Israé­liens et Pales­ti­niens sont sus­pendues depuis l’automne 2010.

Pour les diri­geants pales­ti­niens, tout retour à des négo­cia­tions nécessite qu’Israël cesse la colo­ni­sation des ter­ri­toires occupés depuis 1967 et accepte les fron­tières d’avant 1967 comme base de dis­cus­sions. Israël rejette ces reven­di­ca­tions et dit vouloir des négo­cia­tions "sans condition préalable".

En dépit de cette para­lysie, la diplo­matie inter­na­tionale tente de relancer le dia­logue, et Mme Clinton doit ainsi ren­contrer M. Erakat mardi à Washington.

"J’ai été chargé par le pré­sident Abbas d’informer la secré­taire d’Etat amé­ri­caine Hillary Clinton de notre position sur une reprise des négo­cia­tions dès qu’Israël se sera engagé à stopper la colo­ni­sation et à libérer les pri­son­niers, entre autres obli­ga­tions", a déclaré à l’AFP M. Erakat dimanche.

"Il ne s’agit pas de condi­tions préa­lables mais d’obligations qu’Israël doit res­pecter", a-​​t-​​il sou­ligné. "Nous espérons que l’administration amé­ri­caine contraigne le gou­ver­nement israélien à res­pecter ses obli­ga­tions afin de remettre le pro­cessus de paix sur les rails".

Au cours des der­niers mois, M. Abbas et le Premier ministre israélien Ben­jamin Neta­nyahu ont échangé des cour­riers sur le pro­cessus de paix, après une série de ren­contres infor­melles entre Pales­ti­niens et Israé­liens en Jor­danie en janvier qui n’ont pas réussi à les ramener à la table des négociations.

Liban : un mort dans un camp palestinien, regain de tension dans le Nord



Des cen­taines d’habitants du camp de Nahr el-​​Bared bloquent des routes et jettent des pierres sur les soldats libanais.

Un Pales­tinien a été tué et trois autres ont été blessés ven­dredi par des tirs de l’armée liba­naise à la suite d’un contrôle qui a dégénéré dans un camp de réfugiés pales­ti­niens dans le nord du Liban, a-​​t-​​on appris de source palestinienne.

"Un Pales­tinien a été tué et trois autres ont été blessés par des tirs de l’armée" dans le camp de Nahr el-​​Bared, a indiqué cette source. Elle a précisé que la dispute avait éclaté après que l’armée ait arrêté deux jeunes Pales­ti­niens cir­culant à moto, qui ont refusé de pré­senter leurs papiers d’identité à un point de contrôle de la troupe.

Des cen­taines d’habitants de Nahr el-​​Bared ont par la suite coupé les routes dans le camp et jeté des pierres sur les soldats. Les res­pon­sables du camps se sont aus­sitôt mobi­lisés afin de ramener le calme et éviter que la situation ne dégénère, selon la chaîne de télé­vision al-​​Jadeed.

En soli­darité avec les rési­dents de Nahr el-​​Bared, les habi­tants du camp de réfugiés pales­ti­niens de Bad­daoui, à quelques kilo­mètres de là, ont mani­festé, coupant les accès à la ville voisine de Tripoli, la deuxième du Liban.

"Si les deux jeunes ne sont pas libérés, la tension va monter", a prévenu un res­pon­sable pales­tinien, Khalil Dib, membre du mou­vement Fatah-​​Intifada.

Le camp de Nahr el-​​Bared avait été détruit en 2007 lors de combats entre l’armée et un grou­puscule armé. Plus de 400 per­sonnes, dont 168 soldats, avaient été tués lors de ces combats, et les 31.000 habi­tants de Nahr el-​​Bared avaient été trans­férés dans d’autres camps.

L’armée contrôle les accès et main­tient des points de contrôle à l’intérieur de Nahr el-​​Bared, le seul camp de réfugiés pales­ti­niens du Liban soumis au contrôle direct des ser­vices de sécurité libanais.

dimanche 17 juin 2012

Lettre à Zinedine Zidane concernant Mahmoud al-Sarsak



Mon cher Zinedine,

Allons droit au but. As-tu entendu parler de Mahmoud al-Sarsak ? Laisse-moi te donner quelques détails. Il s’agit d’un footballeur palestinien de 28 ans. Il y a trois ans, c’était le 22 juillet 2009, il a été arrêté par les forces de sécurité israéliennes au point de passage d’Erez alors qu’il venait de quitter Gaza pour rejoindre son équipe nationale en Cisjordanie. À ce jour, il est toujours en «détention administrative », ce qui veut dire que la justice israélienne n’est pas obligée de dire pourquoi il est en prison ni même d’organiser son procès. Sa famille n’a pas le droit de lui rendre visite. En un mot, ce footballeur prometteur n’existe plus. C’est une ombre, un fantôme, à qui il peut tout arriver. Voilà pourquoi il a décidé de faire la grève de la faim depuis mars dernier. Un chiffre, un seul : Mahmoud a perdu 30 kilogrammes et sa vie est désormais en danger.

Mahmoud Sarsak, cher Zinedine Zidane, n’est pas le seul dans ce cas. Des centaines de Palestiniens sont détenus aujourd’hui de manière administrative. Mais, par la force des choses et de la puissance universelle du football, il est devenu leur emblème. C’est pourquoi le monde se mobilise pour lui, à commencer par tes collègues footballeurs. Nombre d’entre eux, avec d’autres sportifs, ont signé une pétition pour réclamer sa libération. Parmi eux, il y a Nicolas Anelka, Philippe Christianval, Mamadou Niang, André Gignac et Jeremy Menez. De son côté, Éric Cantona a publiquement pris position pour sa libération. Et toi ? Et toi, cher Zidane, toi qui est le footballeur français le plus connu et le plus admiré ? N’as-tu rien à dire pour ce joueur interdit de liberté, sans qu’il sache pourquoi ? N’as-tu pas envie de t’exprimer sur ce sujet?

Je sais que tu n’aimes pas te mêler de domaines autres que celui du football. Je sais aussi que ton entourage est très vigilant et qu’il veille à ce que tes intérêts ne puissent pas être mis en danger par une prise de position publique. Mais là, cher Zinedine, ce n’est pas du Qatar dont il s’agit mais de la vie et de la dignité d’un homme. Vois-tu, jeudi soir, comme des millions de gens, comme toi aussi je suppose, j’ai regardé le match Espagne – Irlande. Comme des millions de téléspectateurs, ce n’est pas le score qui a compté pour moi. Dans ce stade de Gdansk où nombre de panneaux incitaient au respect, à la fraternité et à la lutte contre le racisme, j’ai aimé le comportement des supporters irlandais. Leur équipe venait de prendre une valise de quatre buts, mais ils ont chanté sans discontinuer durant les dix dernières minutes. C’était beau et propre. Un spectacle, une offrande qui auraient mérité un article ou une chronique. Mais ce n’est pas possible.

Ce n’est pas possible parce qu’il y a un footballeur, quelqu’un qui a certainement essayé d’imiter tes dribbles et tes passements de jambe, qui est en train de mourir faute de liberté et de respect. Voilà pourquoi je m’adresse à toi. J’espère que tu auras le courage de faire savoir que tu es solidaire de cet homme, comme tu le serais de n’importe quelle personne, quelle que soit sa race et sa religion, privée du Droit humain le plus élémentaire. La pétition circule, cher Zizou. Il serait bien que tu sortes de ton silence.

Bien cordialement

Akram Belkaïd

Cisjordanie : Un Israélien tue deux Palestiniens qu’il accuse de l’avoir attaqué



Un porte-​​parole des forces de sécurité pales­ti­niennes, Adnan al Damiri, a affirmé être au courant des morts, mais ne dis­posait pas de plus d’informations. L’incident a en effet eu lieu dans une zone contrôlée par la police israé­lienne. Selon un res­pon­sable d’un hôpital de la ville de Yatta, près de Hébron, les deux Pales­ti­niens ont suc­combé à des bles­sures à la tête et à la nuque.

Le conducteur, emmené dans un hôpital israélien, a déclaré à la police de l’Etat hébreu que les Pales­ti­niens l’avaient attaqué avec des chaînes et des barres de fer pour voler son véhicule. Les colons juifs et, plus géné­ra­lement, les Israé­liens qui se rendent régu­liè­rement en Cis­jor­danie ont le droit de trans­porter des armes à feu.

Gaza : cinquante ONG et agences de l’ONU appellent Israël à lever le blocus



Cin­quante orga­ni­sa­tions inter­na­tio­nales et agences de l’ONU ont appelé jeudi Israël à lever son blocus de la bande de Gaza, à l’occasion du 5ème anni­ver­saire du ren­for­cement de cette mesure.

"Depuis plus de cinq ans dans la bande de Gaza, plus d’1,6 million de per­sonnes sont sou­mises à un blocus, en vio­lation du droit inter­na­tional. Plus de la moitié sont des enfants", selon la décla­ration commune, signée notamment par Oxfam, Amnesty Inter­na­tional, Médecins du Monde, Save the Children, l’Unicef ou l’Organisation mon­diale de la Santé (OMS).

"Le gou­ver­nement d’Israël fait face à des cri­tiques inter­na­tio­nales crois­santes concernant ce blocus", notent ces orga­ni­sa­tions qui entendent "faire peser une pression accrue pour la levée du blocus" à l’occasion du cin­quième anni­ver­saire du dur­cis­sement du blocus.

Dans une confé­rence de presse à Gaza, le coor­di­nateur huma­ni­taire de l’ONU dans les Ter­ri­toires pales­ti­niens Maxwell Gaylard a "réitéré cet appel à la levée du blocus et à la fin de la punition col­lective des habi­tants de Gaza".

"Ce dont Gaza a besoin, c’est d’un véri­table déve­lop­pement, mais à cause du blocus, nous devons nous concentrer sur le travail huma­ni­taire, c’est un gas­pillage d’argent", a déploré pour sa part le com­mis­saire général de l’Agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA) Filippo Grandi, jugeant le blocus "illégal".

"Le blocus est également contre-​​productif parce qu’il n’apporte pas la sécurité qu’il est censé amener" à Israël, a-​​t-​​il estimé.

Dans des docu­ments publiés à cette occasion, les ONG sou­lignent les dif­fi­cultés que cette situation entraîne pour la popu­lation, comme la "fer­meture depuis 2007 de 30% des entre­prises de Gaza", où "80% des habi­tants dépendent de l’aide".

En outre, "90 à 95% de l’eau de la nappe phréa­tique de Gaza est impropre à la consom­mation" et les res­tric­tions imposées par Israël à l’importation vers Gaza de nom­breux maté­riaux de construction ont entraîné "un manque de plus de 71.000 unités de logement, soit environ 23% du logement total à Gaza", selon les mêmes études.

Israël impose un blocus à Gaza depuis la capture d’un de ses soldats en juin 2006, fina­lement libéré en octobre 2011 en échange d’un millier de pri­son­niers pales­ti­niens. Ce blocus a été ren­forcé en juin 2007 à la suite de la prise de contrôle du ter­ri­toire par le mou­vement isla­miste pales­tinien Hamas.

Il en a ensuite annoncé l’assouplissement le 20 juin 2010, sous intenses pres­sions inter­na­tio­nales, après l’assaut meur­trier de sa marine le 31 mai 2010 dans les eaux inter­na­tio­nales contre une flot­tille huma­ni­taire à des­ti­nation de Gaza.

Mais il a maintenu de sévères res­tric­tions à la cir­cu­lation des per­sonnes et des biens, en par­ti­culier pour les expor­ta­tions, ainsi qu’un strict blocus maritime.