lundi 7 mai 2012

Salat Janaza - 21 fatwas sur les règles et devoirs vis-à-vis des défunts




➥ La prière mortuaire pour les hommes et pour les femmes

Question : L’obligation de la prière pour les morts s’impose t-elle aux hommes particulièrement ou concerne t-elle tous les musulmans, [c’est-à-dire] les hommes et les femmes à la fois ?

Réponse : La prière pour le mort est une obligation communautaire, et si une partie parmi elle l’accomplit, les autres en sont dispensés. Si l’ensemble la délaisse sciemment, ils commettent un péché. Elle ne concerne pas les hommes particulièrement ; plutôt la prière du mort est légiférée pour les femmes et les hommes, mais le fondement [sur la question] est que les hommes en sont les principaux concernés. Aussi, les femmes ne doivent pas participer au convoi funèbre compte tenu de ce qui a été authentifié du dire de Umm ‘Atiyah : « Il nous était interdit de suivre les convois funèbres, sans toutefois que cette interdiction soit de rigueur. » Rapporté par al-Bukhârî et Muslim. Selon une version : « Le Messager d’Allâh (sallallahu ‘alayhi wa sallam) nous a interdit... »

Fatâwa Al-Lajnah Ad-Dâ-ima lil-Bouhouth Al-’Ilmiyyah wal-Iftâ, 8/417-418


➥ Attitude de la femme lors du décès de son mari

Question: Quels sont les devoirs de l’épouse envers son mari défunt ?

Réponse: La femme qui perd son mari peut sortir de sa maison par nécessité. Elle doit éviter toute parure, les beaux vêtements, les bijoux, les parfums, l’encens, le maquillage… Il lui est permis de parler aux gens au téléphone, par exemple, de monter sur la terrasse regarder la lune, contrairement à ce que disent certaines personnes : selon eux, la femme en période de viduité ne doit pas regarder la lune, car la lune représente le visage d’un homme, et lorsqu’elle regarde la lune, cela équivaut au fait qu’un homme l’a regardé. Tout ceci fait partie des croyances populaires, et elle peut faire dans sa maison ce qu’elle veut, monter à l’étage ou descendre, comme il lui plaît.

Fatwa de cheikh Otheimine
Kitâb ud-Dacwa (5), (2/131).


➥ Le vêtement noir durant la période de viduité

Questions : Est-il permis de mettre un vêtement noir pour le deuil d’un défunt, surtout s’il s’agit de son mari ?

Réponse : Se vêtir de noir en cas de malheur est une habitude fausse et sans fondement, et il convient devant un malheur de faire ce qui est conforme à la Loi islamique. Il convient de dire : « Nous appartenons à Allah et c’est vers Lui que nous retournons ; ô Allah, récompense-moi dans mon malheur et fais-le suivre par ce qui est meilleur pour moi. » Si la personne dit cela avec foi et en comptant sur Allah, qu’Il soit Glorifié, Allah la récompense et lui accorde mieux que ce qu’elle a perdu dans son malheur. Par contre, mettre un vêtement particulier comme le noir ou autre est un acte sans fondement, faux et blâmable.

Fatwa de cheikh Otheimine
Fatâwâ al-Mar’a, page 75


➥ Mettre des versets du Coran ou autre sur la tombe d’un défunt

Question: Est-il permis de mettre un morceau de fer ou une pancarte sur la tombe d’un défunt sur laquelle on écrit des versets du Coran en plus du nom du défunt, la date de son décès etc.… ?

Réponse: Il est interdit d’écrire sur la tombe du défunt des versets du Coran ou quoique ce soit, que cela se fasse sur du fer, du bois ou autre selon le hadith de Jaber où il nous informe que le prophète (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui) : « A interdit de maçonner la tombe, de s’asseoir et de construire dessus » hadith rapporté par Muslim. Et dans le hadith rapporté par El-Tirmidhi et El-Nassai avec une chaîne de transmission authentique. « Et que l’on écrive dessus (sur les tombes) »

Fatwa du cheikh Ben Baz tirée de son recueil de fatwas
Tome 4 page 337


➥ Les droits et restrictions du laveurs de morts

Question : Est-il permit aux laveurs des morts de divulguer les bons ou mauvais signes qu’ils décèlent sur les cadavres ?

Réponse : Il n’y a aucun mal à divulguer les bons signes. Quant aux mauvais, il faut s’abstenir de les évoquer puisqu’on tomberai dans la médisance. Mais, il n’y a aucun mal à dire que certains morts par exemple deviennent noirs ou autre… Cependant, l’interdit est de dire : « J’ai lavé un tel et décelé sur lui tel ou tel mauvais signe » car cela pourrait attrister sa famille et leur porter préjudice.

Le recueil des fatwas du cheikh Abd Al-Aziz Ben Baz
Tome 13 page 123


➥ Se frapper le visage lors d’un malheur

Question: Quel est le regard de la religion sur les femmes qui se frappent les joues lors d’événements malheureux comme un décès ?

Réponse: Se frapper les joues, déchirer ses vêtements et pleurer excessivement (an-Niyâha) lors d’un décès est interdit, conformément au hadith du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui : « Ne fait pas partie (de nous) celui ou celle qui se frappe les joues, déchire ses vêtements et s’appelle par les noms de la Jâhiliyya. » [Bukhari, Muslim] Ceci est confirmé par le hadith du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui : « Je suis innocent de celles qui élèvent les voix, celles qui arrachent leurs cheveux et déchirent leurs vêtements lors d’un décès. » [Bukhari, Muslim],
et le hadith prophétique : « Quatre actes font partie de la Jâhiliyya (période pré-islamique) et resteront toujours dans ma communauté : se vanter de ses origines, attaquer la réputation des ancêtres, demander la pluie aux astres et pleurer excessivement (an-Niyâha) les morts. » [Muslim]. Il a dit aussi : « La pleureuse (an-Nâ’iha), si elle ne se repent pas avant la mort, viendra le Jour de la Résurrection vêtue d’un vêtement de goudron (Qatirân) et d’un gilet de gale. » [Muslim]

Lors d’un décès, il faut patienter, espérer la rétribution d’Allah, éviter tous les actes répréhensibles et se repentir de ceux commis auparavant, conformément à la parole d’Allah Exalté :

« Et fais la bonne annonce aux endurants qui disent, quand un malheur les atteint: « Certes, nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons. »[Sourate La vache v155-156] Et Allah leur a promis beaucoup de bien. Il dit : « Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde ; et ceux-là sont les biens guidés. » [Sourate La vache v157]

Fatwa de cheikh Ben Baz.
Fatâwâ al-Mar’a, page 40-41


➥ Les condoléances

Question : Durant les condoléances, les gens se rassemblent à l’extérieur de la maison du défunt, où sont accrochées des guirlandes. La famille du défunt s’aligne et ceux qui veulent présenter leurs condoléances passent un par un, en posant la main sur la poitrine d’un des membres en disant : « Qu’Allah augmente ta récompense. »Ce rassemblement et ces actes sont-ils conformes à la Sunna ? Si non, quelle est la pratique authentique pour les condoléances ? Eclaircissez-nous, qu’Allah vous récompense.

Réponse : Cette façon de faire n’est pas conforme à la Sunna et est dépourvue, à notre connaissance, de fondement dans la Loi islamique. Plutôt, les condoléances dans la Sunna n’ont pas de protocole précis, et ne comporte pas de rassemblement comme cité ci-dessus. Le musulman présente ses condoléances à son frère chez lui, dehors, dans la mosquée ou au cimetière, après que l’âme aie quitté le défunt, avant ou après la prière. Il peut aussi lui serrer la main et lui dire des invocations appropriées comme : « Qu’Allah augmente ta récompense, t’aide à supporter avec patience, et efface ton malheur. » Si le défunt est musulman, on prie Allah pour qu’Il lui pardonne et lui fasse miséricorde. De même, les femmes entre elles, l’homme avec la femme et vice versa, sans qu’il y ait de tête à tête et sans lui serrer la main, si la femme fait partie de celles qu’il peut épouser. Qu’Allah aide les musulmans à comprendre leur religion, à s’y attacher, c’est Lui le Meilleur Auquel on peut demander.

Fatwa de cheikh Ben Baz
Majmuc Fatâwâ wa Maqâlât Mutanawicat, tome 5, p. 345

➥ Faire appel au service d’un lecteur du Coran pour le mort

Question: Quel est le regard de la religion sur le fait de payer une personne pour lire du Coran sur l’âme d’un mort ?

Réponse: Ceci est une innovation et ni le lecteur, ni le mort n’auront une récompense, car le lecteur l’a fait pour l’argent et tout acte fait pour la vie d’ici-bas ne rapproche pas son auteur d’Allah et ne sera pas récompensé par Lui. Par conséquent, cet acte est une œuvre vaine et un gaspillage de l’argent des héritiers. Il faut prendre garde à cela, car c’est une innovation et un acte répréhensible.

Fatwa de cheikh Otheimine.
Al-Majmû uth-Thamîn, tome 1


➥ Le fait de pleurer sur le mort


Question: Au Soudan, il existe beaucoup d’actes répréhensibles et d’innovations. Par exemple, dans les funérailles, on trouve des femmes pleureuses autour du mort. Quel est le regard de la religion sur cet acte ?

Réponse: Selon mes connaissances, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a maudit la pleureuse (an-Nâ’iha). C’est une femme qui pleure le mort à la manière du roucoulement du pigeon et le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, l’a maudite car cela augmente la gravité du malheur et le regret, ce qui peut inciter les femmes, sous l’influence de Satan, à se révolter contre le destin d’Allah (al-Qadr).
Ces réunions après la mort au cours desquels on pleure et on se griffe le visage sont interdites et sont des réunions où se commettent de grands péchés.
Il incombe au musulman d’accepter la décision d’Allah. Quand une personne perd un proche, qu’elle dise :
« Certes, nous appartenons à Allah et c’est vers Lui que nous retournons. Ô Seigneur ! Accorde-moi une rétribution dans mon malheur et fais-la suivre d’une chose bien meilleure. »

Si la personne dit cela avec une bonne intention, en croyant à la véracité du Messager d’Allah, prière et salut d’Allah sur lui, Allah le Très-Haut et Exalté lui accordera une rétribution et fera suivre ce malheur d’une chose bien meilleure. C’est ce qui s’est produit avec la Mère des Croyants, Um Salama, qu’Allah l’agrée, quand elle a perdu son mari. Croyant à la parole du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui : « Allah, accorde-moi une rétribution dans mon malheur et fais-la suivre d’une chose bien meilleure » [Muslim];

effectivement, après sa période de viduité, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, qui était mieux qu’Abû Salama - cela ne fait aucun doute, l’a demandée en mariage et la rétribution dépend d’Allah Exalté et Très-Haut. Par conséquent, devant le malheur, l’homme doit faire preuve de patience, de persévérance et espérer la rétribution d’Allah le Très-Haut. Par contre, ces réunions où l’on se griffe et on pleure sont interdites et les musulmans doivent les désapprouver et les éviter.

Fatwa de cheikh Otheimine
Nûr cala al-Darb, page 64-65


➥ Est-il permis de faire vœux de condoléances aux proches d’une mauvaise personne

Question: Il arrive parfois qu’une personne décède, d'un suicide, ou après avoir consommer une importante quantité d'alcool, ou à la suite d’une agression mortelle a fin de se débarrasser de ses actes néfastes … Est-il permis d’aller consoler la mère du défunt ou l’un de ses proches ? Je suis très hésitant, ne sachant pas s’il faut y aller ou pas … ?

Réponse: Il n’y a aucun mal à leur présenter ses condoléances. Bien au contraire, ceci est souhaitable, même si le défunt a désobéi à Allah en commettant le suicide ou un autre acte (fatal). Il est aussi recommandé de présenter ses condoléances à la famille d’une personne exécutée selon la loi du talion, ou dans le cadre de l’application d’une peine normale telle que celle de l’adultère. Ceci est aussi valable pour la personne décédée suite à un abus d’alcool. Il n’y a aucun mal à présenter ses condoléances à leur famille et à demander à Allah de le pardonner et d'accorder sa miséricorde à lui et aux personnes décédé de la même manière.
Ces morts doivent être lavés (normalement) et doivent bénéficier de la prière du défunt. Celle-ci ne doit pas être dirigée par un haut dignitaire musulman tel que le sultan ou le juge ou d’autres (personnalités de haut rang) mais, cela doit être confié à des personnes (ordinaires). Cette rétribution a pour but de dissuader (les autres) du mauvais comportement du défunt.
Quant à la victime d’une agression, elle est tuée injustement. Pour cela, on accomplit la prière du défunt et invoque Allah pour lui, à condition qu’il soit musulman. Celui qui est tué dans le cadre de l’application de la loi du talion bénéficie aussi de cette prière, nous devons aussi invoquer Allah pour lui et présenter nos condoléances à sa famille, à condition toujours qu’il soit musulman et n’ait pas commis l’apostat.
Allah est le garant de l’assistance.

Le recueil des fatwas du cheikh Abd Al-Aziz Ben Baz
Tome 13 page 374


➥ La récitation de la sourate Al-Fâtiha sur les tombes

Question: Quel est le regard de la religion sur la visite des tombes et la récitation de la sourate Al-Fâtiha, particulièrement sur les tombes des Walî - comme on les appelle dans certains pays arabes frontaliers - bien que ceux qui le font disent : « Je ne veux pas commettre un acte de polythéisme, mais si je ne visite pas ce Walî, il vient dans mes rêves et me demande pourquoi je ne l’ai pas visité. » Quel est le regard de la religion sur cette attitude ? Qu’Allah vous récompense.

Réponse: Il est permis aux hommes musulmans de visiter les tombes comme Allah l’a légiféré par l’intermédiaire de Son Prophète, prière et salut d’Allah sur lui : « Visitez les tombes, cela vous rappellera l’au-delà. » [Muslim] Dans le Sahîh de Muslim, selon Burayda ibn Al-Hasîb, qu’Allah l’agrée, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, enseignait à ses Compagnons, lors de la visite des tombes, de dire :
« Que le salut soit sur vous, ô gens de ces demeures, parmi les croyants et les musulmans, et nous allons, si Allah le veut, vous rejoindre. Nous demandons à Allah le salut pour nous et pour vous. Qu’Allah accorde Sa grâce à ceux qui sont morts avant nous et à ceux qui vont les suivre. »

Dans un autre hadith authentique, selon A’icha, qu’Allah l’agrée, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, disait lors de la visite des tombes :
« Que le salut soit sur vous, ô gens de ces demeures, parmi les croyants et les musulmans, et nous allons, si Allah le veut, vous rejoindre. Nous demandons à Allah le salut pour nous et pour vous. Qu’Allah accorde Sa grâce à ceux qui sont morts avant nous et à ceux qui vont les suivre ; qu’Allah pardonne aux morts de Baqîca al-Gharqad. » [Muslim]

Lors de la visite, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, ne récitait ni la sourate Al-Fâtiha, ni d’autres versets du Coran, et c’est plutôt une innovation et le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui a dit :
« Quiconque invente dans notre religion ce qui lui est étranger, cela lui est rejeté. » [Al Boukhari]
Dans la version de Muslim : « Quiconque pratique une œuvre n’appartenant pas à notre religion, cela lui est rejeté. »

Dans Sahîh Muslim, selon Jâbir ibn Abdillah Al-Ansârî, qu’Allah l’agrée, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, disait dans le prône de la prière du vendredi : « Certes la meilleure parole est le Livre d’Allah, la meilleure pratique est celle de Muhammad, prière et salut d’Allah sur lui, et les pires des choses sont les inventions et chaque innovation est un égarement. » An-Nassâ’î ajoute, dans sa version : « Et chaque égarement mène en Enfer. »

Il incombe donc au musulman de s’en tenir à la sainte Loi, et de se prémunir des innovations au sujet de la visite des tombes et dans d’autres domaines. La visite des tombes des musulmans, qu’ils soient appelés Walî ou non, est autorisée, puisque tout croyant et croyante sont des Walî, comme Allah, qu’Il soit Glorifié, le dit :
« En vérité, les bien-aimés d’Allah seront à l’abri de toute crainte, et ils ne seront point affligés, * Ceux qui croient et qui craignent [Allah]. » [Sourate Jonas]

Et le Très-Haut dit : « Quoi qu’ils n’en soient pas les gardiens, car ses gardiens ne sont que les pieux. Mais la plupart d’entre eux ne le savent pas. » [Sourate le Butin] Mais il n’est pas permis aux visiteurs et ni même à ceux qui ne les visitent pas, d’invoquer les morts, de leur demander assistance, faire des vœux pour eux, faire des sacrifices à côté des tombes ou à n’importe quel endroit spécifique à ces pratiques polythéistes, afin que les morts intercèdent, guérissent leurs malades, les fassent triompher sur l’ennemi ou tout autre service, car tout cela fait partie de l’adoration et l’adoration doit être vouée exclusivement à Allah. En effet, Allah dit dans le Coran : « Il ne leur a été commandé, cependant, que d’adorer Allah, Lui vouant un culte exclusif. » [Sourate la Preuve] Et Il dit, qu’Il soit exalté : « Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. » [Sourate qui éparpillent] Le Très-Haut dit aussi : « Les mosquées sont consacrées à Allah : n’invoquez donc personne avec Allah. » [Sourate les Djinns]

Il dit encore, qu’Il soit exalté : « Et ton Seigneur a décrété : « N’adorez que Lui ».» [Sourate le Voyage Nocturne] Il dit, qu’Il soit exalté : « Invoquez Allah donc, en Lui vouant un culte exclusif, quelque répulsion qu’en aient les mécréants. » [Sourate le Pardonneur] Il dit, qu’Il soit exalté : « Dis : « En vérité, ma prière, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l’Univers. A Lui nul associé ! Et voilà ce qu’il m’a été ordonné, et je suis le premier à me soumettre. » [Sourate les Bestiaux]
Et beaucoup de versets convergent dans ce sens.

Dans la Sunna authentique, le Messager d’Allah, prière et salut d’Allah sur lui, a dit :
« Le droit d’Allah sur Ses serviteurs est qu’ils L’adorent sans rien Lui associer. » [Al Bukhari et Muslim]
Cela englobe toutes les adorations comme la prière, le jeûne, l’inclinaison, la prosternation, le pèlerinage, les invocations, le sacrifice, les vœux et autre, comme il a été spécifié dans les versets précédents. Dans le Sahîh Muslim, selon cAlî, qu’Allah l’agrée, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit : « Allah a maudit celui qui égorge pour autre qu’Allah. » [Muslim]

Dans le Sahîh Muslim également, selon Umar ibn Al-Khattâb, qu’Allah l’agrée, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit : « Ne me prodiguez pas excessivement des éloges, comme les Nazaréens l’ont fait pour (Jésus) le fils de Marie, je ne suis qu’un serviteur. Alors appelez-moi : le serviteur d’Allah et Son Messager. »

Les hadiths qui exhortent à adorer Allah Seul et interdisent le polythéisme et les moyens qui y mènent, sont nombreux. Cependant, la visite des tombes pour les femmes sont interdites, car le Messager, prière et salut d’Allah sur lui, a maudit les visiteuse des tombes. La sagesse dans cette interdiction, et Allah est Plus Savant, réside peut-être dans le fait que leur visite peut causer une séduction pour elles et pour les hommes. En effet, la visite des tombes au début de l’islam était interdite pour prévenir le polythéisme, mais quand l’islam s’est propagé et les principes de l’unicité se sont affermis, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a permis la visite des tombes à tous et à toutes. Puis, il l’a interdite aux femmes pour prévenir la séduction.

Concernant les tombes des mécréants, il n’y a pas de mal à les visiter, pour le rappel et les enseignements. Mais il ne faut pas invoquer Allah et implorer Son pardon pour eux, conformément au hadith dans Sahîh Muslim, dans lequel le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a demandé la permission à son Seigneur pour qu’Il pardonne à sa mère, ce qui a été refusé. Puis, Il a demandé à Allah la permission de visiter sa tombe, ce qui a été accepté. En effet, elle est morte en suivant la religion de son peuple (c’est-à-dire, dans la mécréance).

Je demande à Allah d’aider les musulmans hommes et femmes à comprendre leur religion, à l’appliquer dans les actes, les paroles et la croyance et de les protéger contre tout ce qui contredit la Sainte Loi. Il est le Seul Qui a le pouvoir de le faire. Et les prières et le salut d’Allah sont sur notre Prophète Muhammad, sa famille et ses Compagnons.

Fatwa de cheikh Ben Baz.
Revue des Recherches Islamiques, n° 42, page 132-134



➥ La visite des cimetières par les femmes

Question: Est-ce que la visite des cimetières est permise pour les femmes ?
(Ce sujet est sujet à divergence entre les savants. Voir Ahkâm ul-Janâ’iz de cheikh Al-Albânî.)

Réponse: Dans un hadith authentique, le Messager d’Allah, prière et salut d’Allah sur lui, a maudit les visiteuses des tombes. Ce sont les hadiths rapportés par Ibn cAbbâs, Abû Hurayra et Hassân ibn Thâbit al-Ansârî, qu’Allah les agrée. Les savants en ont déduit que la visite pour les femmes est interdite, car le fait de maudire implique l’interdiction, et même plus qu’interdit, car cet acte fait partie des péchés majeurs. En effet, selon les savants, toute désobéissance faisant l’objet d’une menace ou d’un bannissement est compté parmi les péchés majeurs. Par conséquent, la visite des tombes pour les femmes n’est pas seulement déconseillée, mais interdite. La cause, et Allah est Plus Savant, est qu’elles sont, en général, peu patientes, ce qui peut entraîner de leur part des désobéissances, et de plus, elles sont une source de séduction. Par conséquent, leur visite aux tombes et leur participation aux convois funèbres peuvent séduire les hommes et elles peuvent être séduites par les hommes. Mais la Loi islamique universelle est venue pour couper court aux moyens qui incitent à la corruption et à la séduction. Ceci est la miséricorde d’Allah pour Ses serviteurs, qu’Il soit Exalté. Dans un autre hadith, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit : « Je n’ai pas laissé une source de séduction pire que les femmes. »[1]

Donc, il faut couper court à tous les moyens incitant à ce moyen de séduction. Parmi ces moyens, la Loi islamique a interdit aux femmes de sortir sans vêtement conforme aux textes, et les a obligées à obéir à leur mari, de même, elle a interdit le tête-à-tête entre femme et homme avec lequel elle peut se marier, ainsi que le fait de voyager sans Mahram. Tout ceci a été instauré pour prévenir la séduction. L’avis de certains jurisconsultes selon lequel les femmes peuvent visiter la tombe du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, et de ses Compagnons est un avis dépourvu de preuves, car l’interdiction porte sur toutes les tombes en général. Par contre, la visite des tombes est recommandée aux hommes, mais sans qu’elle soit le but de leur voyage, conformément au hadith du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui : « Visitez les tombes, car elles vous rappellent l’au-delà. »[2]

Mais il n’est pas permis de voyager dans le seul but de visiter les tombes. Par contre, il est permis de voyager dans le but de visiter les trois mosquées. En effet, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit :
« Il n’est pas permis de voyager dans le but de visiter les mosquées, excepté les trois : la mosquée al-Haram (la Mecque), ma mosquée (Médine) et la mosquée al-Aqsâ (Jérusalem). »[3]

Une fois que le musulman a visité la mosquée du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, il la fait suivre de la visite des tombes du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, de ses Compagnons, des martyrs du cimetière al-Baqî’ et la mosquée Qubâ, sans avoir à effectuer un voyage. Par contre, s’il réside à Médine, il lui est permis de visiter la tombe du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, de ses Compagnons, du cimetière al-Baqî’ et la mosquée Qubâ. Mais, effectuer un voyage dans le seul but de visiter ces lieux n’est pas permis, selon l’avis le plus sûr des savants, conformément au hadith : « Il n’est pas permis de voyager dans le but de visiter les mosquées, excepté les trois : la mosquée al-Haram (la Mecque), ma mosquée (Médine) et la mosquée al-Aqsâ (Jérusalem). »

Par contre, s’il décide de visiter la mosquée du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, la visite de sa tombe et des autres peuvent être inclues dans ce voyage. Quand il arrive à la mosquée, il prie le nombre de Rakcât qu’il peut, rend visite à la tombe du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, et à celles de ses deux Compagnons (Abû Bakr et ‘Umar, qu’Allah les agrée) ; il récite la prière sur le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, il fait des invocations pour le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, puis salue et fait des invocations pour Abû Bakr, qu’Allah l’agrée, puis pour cUmar, qu’Allah l’agrée, ceci conformément à la Sunna.

De même, quand il visite les autres villes, comme Damas, Le Caire, Riyadh ou autre, il est recommandé d’aller visiter les tombes, puisque c’est une source d’exhortation, de rappel et de bienfaisance envers les morts, en faisant des invocations et en implorant la miséricorde d’Allah sur eux, s’ils sont musulmans. En effet, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit : « Visitez les tombes, car elles vous rappellent l’au-delà. »[4]

Il enseignait à ses Compagnons, lors de la visite des tombes, de dire : « Que le salut soit sur vous, ô gens de ces demeures, parmi les croyants et les musulmans, et nous allons, si Allah le veut, vous rejoindre. Nous demandons à Allah le salut pour nous et pour vous. Qu’Allah accorde Sa grâce à ceux qui sont morts avant nous et à ceux qui vont les suivre. »[5]

Ceci est la Sunna (c’est-à-dire que l’objet de son voyage ne doit pas être la visite des tombes). De même, il ne doit pas invoquer les morts mais il doit invoquer Allah, car ceci est un acte de polythéisme et d’adoration voué à autre qu’Allah, et Allah l’a interdit à Ses serviteurs : « Les mosquées sont consacrées à Allah : n’invoquez donc personne avec Allah. »[6]

Il a dit aussi, qu’Il soit Exalté : « Tel est Allah, votre Seigneur : à Lui appartient la royauté, tandis que ceux que vous invoquez, en dehors de Lui, ne sont même pas maîtres de la pellicule d’un noyau de datte. Si vous les invoquez, ils n’entendent pas votre invocation ; et même s’ils entendaient, ils ne sauraient vous répondre. Et le jour du Jugement ils vont nier votre association. Nul ne peut te donner des nouvelles comme Celui qui est parfaitement informé. »[7] Allah montre qu’invoquer les morts est un acte de polythéisme et d’adoration d’autre chose en dehors de Lui. Dans le même sens, on lit la parole d’Allah : « Et quiconque invoque avec Allah une autre divinité, sans avoir la preuve évidente [de son existence], aura à en rendre compte à son Seigneur. En vérité, les mécréants, ne réussiront pas. »[8]

Allah qualifie cette invocation de mécréance ; c’est pourquoi le musulman doit y prendre garde. De même, il incombe aux savants d’expliquer aux gens ces notions, afin de les mettre à l’abri du polythéisme, car beaucoup de gens, quand ils passent devant une tombe vénérée, implorent du mort le secours, lui demande la guérison, la victoire, et ceci constitue un acte de grand polythéisme, qu’Allah nous en préserve. En effet, c’est à Allah que l’on demande tout cela, et non aux morts ou autres créatures. Par contre, on peut demander aux vivants ce qui leur est possible de faire, à condition qu’il soit présent et entende la requête ou la lise, comme par exemple, demander de l’aide aux gens pour construire une maison, car il existe entre eux une relation d’amitié ou d’entraide. Cela est permis, comme Allah, qu’Il soit élevé, le rapporte dans le récit de Mûssâ : « L’homme de son parti l’appela au secours contre son ennemi. »[9]

Par contre, si tu demandes à un mort, un absent ou à un objet comme les idoles, de guérir un malade, de l’assister pour combattre les ennemis ou tout autre service, cela fait partie du polythéisme majeur. De même, demander à un être vivant présent un service qui n’est que du pouvoir d’Allah, Exalté, fait partie du polythéisme. Invoquer un absent signifie que l’on croit qu’il connaît l’invisible ou entend l’invocation, même s’il est loin. Cette croyance est évidemment fausse et entraîne la mécréance de celui qui y croit. Allah le Très-Haut dit : « Dis : « Nul de ceux qui sont dans les cieux et sur la terre ne connaît l’Inconnaissable, à part Allah ». »[10]

Lorsque l’on croit que cette personne que l’on invoque possède des pouvoirs qui lui permettent de gérer l’univers, c’est-à-dire qu’il accorde la subsistance à qui il veut et en prive qui il veut, à l’instar de certains ignorants qui nomment certaines personnes Walî (bien-aimé, proche d’Allah), on a commis un acte de polythéisme dans la Seigneurie (Rububiyya) d’Allah, et c’est pire encore que le polythéisme des adorateurs des idoles.

Par conséquent, la visite des morts qui est permise est une visite de bienfaisance, une occasion pour invoquer la miséricorde pour eux, un rappel pour soi et une préparation pour l’au-delà : tu te rappelles que tu vas mourir comme eux, ce qui t’incite à te préparer pour l’au-delà, à invoquer Allah pour tes frères musulmans morts, à implorer pour eux la miséricorde et le pardon. C’est cela la sagesse que l’on tire de la visite des tombes autorisée.
Et Allah est Celui Qui accorde la réussite.

Fatwa de cheikh Ben Baz.
Majmuc Fatâwâ wa Maqâlât Mutanawicat, tome 5, page 332-335

[1] Al-Bukhârî dans le chapitre du mariage (5096), Muslim dans le chapitre du rappel (2740).
[2] Muslim dans son Sahîh dans le chapitre des funérailles (108-976).
[3] Al-Bukhârî dans le chapitre du mérite de la prière (1197), Muslim dans le chapitre du pèlerinage (827).
[4] Muslim dans le chapitre des funérailles (108-976).
[5] Muslim dans le chapitre des funérailles (974-975).
[6] Les Djinns, v. 18.
[7] Le Créateur, v. 13-14.
[8] Les Croyants, v. 117.
[9] Le Récit, v. 15.
[10] Les Fourmis, v. 65.


➥ La construction sur les tombes

Question: Quel est le regard de la religion sur les constructions sur les tombes ?

Réponse: Construire sur une tombe est interdit. En effet, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, l’a interdit, car cela incite à vénérer les morts, d’une part et c’est un moyen incitant à adorer ces tombes et à associer des divinités à Allah, d’autre part. C’est le cas de la plupart des endroits où l’on a construit sur les tombes. Les gens associent donc ces morts à Allah, ils les invoquent, alors que l’invocation des morts et la demande de leur secours est un polythéisme majeur et une apostasie. Et c’est à Allah que nous demandons l’aide.

Fatwa de cheikh Otheimine
Fatâwâ al-Aqîda, page 26.


➥ La visite des tombes et l’invocation des morts en ces lieux

Question: Nous souhaitons de votre éminence un conseil pour ceux qui visitent les tombes, invoquent les morts, font des vœux et leur demandent le secours et l’assistance, prétendant que ce sont des Walî (bien-aimés d’Allah).

Réponse: Notre conseil pour ces personnes et celles qui agissent de cette manière, est de revenir à leur raison et de prendre le temps de méditer. En effet, en ce qui concerne ces prétendues tombes qui abritent des Walî, il faut : S’assurer que ce sont réellement des tombes, car il est arrivé que l’on dise que c’est la tombe d’untel, alors que c’est faux ; Si ce sont de vraies tombes, s’assurer que celui qui y est enterré était bien un Walî d’Allah, car on ne sait pas si celui qui est enterré était un Walî d’Allah ou un Walî de Satan ;

S’il s’avère que c’est un « bien-aimé d’Allah », on ne doit pas visiter la tombe pour récolter sa bénédiction, l’invoquer, lui demander secours ou assistance, mais la visite doit être l’occasion de se rappeler la mort et de faire des invocations en sa faveur, comme on le ferait pour n’importe quelle autre personne. Cependant, si cette visite implique ou on craint à cette occasion un débordement (Fitna) ou que certains commettent des excès dans la vénération de ces tombes, alors il faut les éviter, afin de ne pas commettre l’interdit ou y inciter. Par conséquent, toi, ô musulman, juge avec ta raison, car ces trois points que nous avons évoqués auparavant doivent être réunis :
L’existence effective de la tombe.
L’affirmation qu’il s’agit bien d’un Walî.

Les visiter afin d’invoquer Allah en leur faveur, car ils en ont besoin, et quelque soit leur rang, ils ne peuvent faire ni bien, ni mal, et j’insiste sur le fait que cette visite est permise tant qu’elle n’entraîne pas un interdit.
Par contre, ceux qui les visitent pour faire des vœux, faire des sacrifices et demander leur secours, commettent un acte de polythéisme majeur (Shirk Akbar), les faisant sortir de l’islam et les condamnant éternellement à l’Enfer (s’il ne se repent pas avant de mourir).

Fatwa de cheikh Otheimine
Fatâwâ al-Aqîda, page 30, 31.


➥ L’écriture sur les tombes

Question: Est-il permis de poser un panneau sur une tombe et d’y écrire des versets coraniques, en plus du nom du défunt et de la date de son décès ?

Réponse: Il n’est pas permis d’écrire sur la tombe d’un défunt des versets coraniques ou autres, que ce soit sur un panneau en fer, en bois ou autre, conformément à ce qu’a rapporté Jâbir, qu’Allah l’agrée, dans Sahîh Muslim : « Le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a interdit de plâtrer les tombes, de s’asseoir ou de construire dessus. » At-Tirmidhî et An-Nassâ’î ont rajouté avec une chaîne de rapporteurs authentique : « Et d’écrire dessus. »

Fatwa de cheikh Ben Baz.
Majmu Fatâwâ wa Maqâlât Mutanawicat, tome 4, page 338


➥ La construction sur les tombes

Question: J’ai remarqué chez nous, sur certaines tombes, une pierre tombale sur laquelle est écrite le nom du défunt, la date de son décès et des phrases comme : « Qu’Allah fasse miséricorde à untel, fils d’untel ». Quel est le regard de la religion sur cette pratique ?

Réponse: Il est formellement interdit de construire sur les tombes, de même que d’écrire dessus, conformément à l’interdiction du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, dans Sahîh Muslim, selon Jâbir, qu’Allah l’agrée : « Le Messager, prière et salut d’Allah sur lui, a interdit de plâtrer les tombes, de s’asseoir ou de construire dessus. » [Muslim] En effet, cela fait partie des exagérations et l’écriture peut avoir des conséquences néfastes dans l’exagération et les interdictions.

Par contre, il faut remettre la terre que l’on a enlevée pour creuser la tombe, par dessus ; ainsi, la tombe dépassera le niveau de la terre d’une longueur égale à l’écartement entre le pouce et l’index, afin que la tombe soit visible. Ceci est la Sunna pratiquée par le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, ainsi que par ses Compagnons, qu’Allah les agrée, concernant les tombes. De même, il n’est pas permis de la considérer comme une mosquée, de la couvrir de tissu ou de construire une coupole au-dessus, conformément au hadith du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui : « Allah a maudit les juifs et les chrétiens car ils ont pris les tombes de leurs prophètes comme des lieux de prière (Masâjid). » [Al Boukhari, Muslim]

Dans le hadith tiré de Sahîh Muslim, selon Jundub ibn cAbdillah Al-Bajalî : « J’ai entendu le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, avant qu’il ne meure de cinq (jours ?) dire :
« Certes, Allah m’a élu comme ami intime, comme Ibrâhîm. Et si j’avais à choisir un ami intime dans ma communauté, j’aurais choisi Abû Bakr. Certes, ceux qui étaient avant vous considéraient les tombes de leurs prophètes et des gens pieux parmi eux comme lieux de prière. Alors ne prenez pas les tombes comme mosquées, car je vous l’interdit. » [Muslim]

Les hadiths dans ce sens sont nombreux. Nous demandons à Allah d’aider les musulmans à s’attacher constamment à la Sunna de leur Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, et d’éviter ce qui la contredit. Il est certes Audient et Proche. Que la paix et la miséricorde et la bénédiction d’Allah soient sur vous.

Fatwa de cheikh Ben Baz
Majmû Fatâwâ wa Maqâlât Mutanawica, tome 4, page 329


➥ Ce qui est permis dans un cimetière

Question: Lors de la visite d'un cimetière, est-il permis au visiteur d'aller jusqu'à la tombe qu'il souhaite visiter ?

Réponse: « Il suffit de s’arrêter aux premières tombes. Cependant, si il désire aller jusqu’à la tombe souhaité et la salué, il n’y a aucun mal à le faire ».


Le recueil des fatwas du cheikh Abd Al-Aziz Ben Baz
Tome 13 page 335


➥ L’avis concernant la fait de réciter « al-Fâtihah » dans la prière mortuaire ?

Question: Quel est l’avis concernant le fait de réciter « al-Fâtihah » pendant la prière mortuaire ?

Réponse: C’est obligatoire comme le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) l’a dit : « Priez comme vous m’avez vu prier ». [Al Bukhari]. Et il (sallallahu ’alayhi wa sallam) dit :« Il n’y a aucune prière pour celui qui ne récite pas l’ouverture du Livre. »Reconnus unanimement authentique.

Madjmu’ Fatâwa de SHeikh Ibn BâZ, 13/143


➥ L’écriture d’un testament et son style

Question: Est-ce que l’écriture d’un testament est obligatoire ? Des témoins sont-ils nécessaires ? Je ne connais pas le style dans lequel on l’écrit, et je souhaite de votre part une orientation.

Réponse: Le testament doit être écrit de la façon suivante : « Je suis untel fils d’untel, ou fille d’untel, j’informe que j’atteste qu’il n’y a point de divinité en dehors d’Allah, Seul, sans associé, et que Muhammad est Son serviteur et Messager, qu’Eissâ (Jésus) est le serviteur d’Allah et Son Messager et Sa parole transmise à Maryam (Marie), que le Paradis existe, que l’Enfer existe, que l’Heure arrivera sans nul doute, et qu’Allah ressuscitera les morts. Je recommande à ma famille et à mes proches de craindre Allah, d’avoir un bon comportement les uns envers les autres, d’obéir à Allah et Son Messager, de se recommander mutuellement la vérité et la patience. Je leur recommande à l’instar d’Ibrâhîm (Abraham) et Yacqûb (Jacob), quand ils s’adressèrent à leurs fils : « Ô mes fils, certes Allah vous a choisi la religion : ne mourrez point, donc, autrement qu’en Soumis ! (à Allah). » [la vache verset 132]

Puis, il rappelle ce qu’il donne de son argent (à une tierce personne n’ayant pas droit à la succession), ne dépassant pas un tiers de sa fortune, clarifie ses dépenses légitimes, et nomme la personne qui se chargera de tout.
En effet, le testament n’est pas obligatoire, mais il est recommandé, conformément à ce qui a été rapporté dans les Sahîh d’al-Bukhârî et de Muslim, selon Ibn Umar, qu’Allah les agrée, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit :
« Un musulman qui possède une chose dont on peut disposer après sa mort, n’a pas le droit de rester deux nuits sans que son testament ne soit écrit devant lui. » [Al Boukhari, Muslim]

Par contre, s’il a des dettes ou des droits sans preuve écrite, il doit les signaler afin que les droits des gens ne soient pas lésés. De même, il est préférable d’avoir deux témoins et de faire certifier son testament par une personne de science ; il ne doit pas se contenter de l’écrire, pour éviter toute falsification. Et c’est Allah Qui accorde le succès.

Fatwa de cheikh Ben Baz.
Revue des Recherches Islamiques, n° 33, page 111.


➥ Le droit du mort

Question: Certains disent qu’il faut se rappeler du mort avant de se rappeler du vivant, comme par exemple un enfant qui devrait se rappeler sans cesse son père mort, partout, toujours être en deuil, pleurer et être touché en pensant à lui. D’autres disent que cela atteint le mort dans sa tombe et le fait souffrir, et que, par conséquent, il ne faut pas penser au mort en versant des pleurs, avec tristesse, mais il faut se contenter des invocations et d’implorer le pardon et la miséricorde. Quelle est la véracité de ces propos, qu’Allah vous récompense, et quel est le droit du mort sur le vivant, qu’Allah vous récompense ?

Réponse: Dans le Sahîh Al-Bukhârî, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit que le mort subit un châtiment à cause des pleurs de sa famille sur lui. Al-Bukhârî a expliqué ce hadith en disant que cela se passe lorsque le mort recommande à sa famille de faire cela, à l’instar des gens de la Jâhiliyya (période pré-islamique). Une explication aussi est que cela arrive si sa famille, habituellement, pleurait (an-Niyâha), se griffait le visage, et que le défunt ne les ait pas préalablement mis en garde contre ces agissements. Le dernier avis est que ce châtiment n’est pas celui de l’Enfer, mais que le mort ressent un mal et une tristesse par rapport aux actes de ses proches qu’il ne convient pas qu’ils fassent.

Par contre, le simple rappel, la tristesse et le fait de se rappeler du mort ne sont pas des choses interdites, car cela est plus fort que l’homme, qui ne peut éviter de se parler à lui-même, d’avoir des pensées pour le défunt, d’être triste et de souffrir du fait de sa perte. Et si une personne se rappelle un mort, devient triste, fait des invocations pour qu’Allah lui donne la patience et fait suivre son malheur par quelque chose de mieux, Allah lui accorde une récompense.

Fatwa de cheikh Ibn Jibrîn
Al-Lu’lu’ ul-Makîn, , pages 63, 64.


➥ Saluer un mort dans un cimetière

Question: Suffit-il de saluer une seule fois l’ensemble des morts dès que l’on arrive à la première tombe (du cimetière) ?

Réponse: Cela suffit, et c’est ainsi que s’effectue la visite, Même si les tombes sont éloignées et qu’il visite le cimetière de tout les coté, il n’y a pas de mal.

C'est ainsi qu'on déforme l'image de l'Islam



Beaucoup de non Musulmans portent une image déformée de l'Islam, qu'ils ont formée à partir de ce qu'ils entendent et lisent dans les médias occidentaux, et ce qu'ils voient du comportement de Musulmans non pratiquants. Ces gens-là ne sont pas au fond d'eux-mêmes hostiles à l'Islam, car une fois les notions leur sont corrigées, ils manifestent, de suite, de la compassion envers cette religion.

Mais à l'inverse de ceux-là, d'autres non Musulmans travaillent jour et nuit pour déformer l'image de l'Islam, afin d'en éloigner les gens. Ils répandent de fausses idées, qu'ils justifient par des fragments de Hadiths (paroles du Prophète Mohammed (Salallahu 'Alayhi wa Salam) ou de versets (du Saint Coran), interprétés loin de leurs contextes. La grande porte par laquelle ils rentrent habituellement est bien sûr : la situation de la femme en Islam. Et nous allons voir quelques exemples dans les chapitres qui suivent.

Les hommes ont autorité sur les femmes !
Certains répandent que l'Islam considère que l'homme est supérieur en humanité à la femme, et qu'il autorise au mari de frapper son épouse. Pour preuve, ils se basent sur les fragments de versets suivants : « Les hommes ont autorité sur les femmes », « Mais les hommes ont cependant une prédominance sur elles », et : « frappez-les ».

Pour leur répondre, nous allons revenir à ces versets en entier dans le Saint Coran, pour mieux les comprendre.

ALLAH Azzawajel dit : « 228- Et les femmes divorcées doivent observer un délai d'attente de trois menstrues ; et il ne leur est pas permis de taire ce qu'ALLAH a créé dans leurs ventres, si elles croient en ALLAH et au Jour dernier. Et leurs époux seront plus en droit de les reprendre pendant cette période, s'ils veulent la réconciliation. Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance. Mais les hommes ont cependant une prédominance sur elles. Et ALLAH est Puissant et Sage ». (2- Al-Baqara (la vache) : 228).

Après avoir détaillé les sentences qui s'accordent au divorce, le verset a abordé les droits et les devoirs entre les époux. ALLAH Azzawajel dit : « Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance ».

Ibn Kathir (un grand imam dans le domaine du commentaire du Saint Coran) explique : « Les femmes ont aussi des droits sur leurs époux, comme ces derniers ont des droits sur elles. Chacun donc doit accorder à l'autre ses droits, conformément à la bienséance ».

Al-Bayhaqi rapporte, d'après Ibn Abbâss (Radi ALLAHOU 'Anhou), qu'il a dit : « J'aime m'embellir pour ma femme autant que j'aime qu'elle s'embellisse pour moi, parce qu'Allah dit : « elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance ». (Sounans Al-Bayhaqi Al-Kobrâ - Vol 7 - P 295 - N° 14505).

Aucune humiliation ne peut donc se lire dans ces propos. Au contraire, ces paroles défendent la femme et lui octroient clairement des droits sur son mari, que ce dernier doit lui accorder.

Trouve-t-on ce genre de déclaration dans la Torah des juifs ou les Evangiles des chrétiens ?! Non !

Puis ALLAH Azzawajel continue : « Mais les hommes ont cependant une prédominance sur elles. Et ALLAH est Puissant et Sage ». Cette prédominance ne signifie pas que l'homme est supérieur à la femme. Non, mais elle signifie que le mari a plus de responsabilité et de charges dans le foyer, et ce pour cause de sa structure physique et psychique.

En effet, il est obligé légalement de subvenir aux besoins matériels du foyer, d'accomplir les prières obligatoires et la prière du vendredi à la mosquée, de combattre les ennemis en cas de guerre, etc. Tandis que l'épouse n'est pas obligée de faire ceci.

Cette prédominance est donc un partage de responsabilités entre les époux, avec un peu plus de charges pour l'homme. De ce fait, elle ne renferme aucune supériorité pour l'homme, ni aucune humiliation pour la femme. Et puisque c'est ALLAH Azzawajel qui a instauré cette répartition de responsabilités, il ne faut pas l'objecter, car ALLAH Azzawajel sait mieux ce qui est bien pour nous. C'est pour cela qu'Il conclut : « Et ALLAH est Puissant et Sage ».

Il est également prohibé que l'homme souhaite la part de la femme ou que la femme souhaite la part de l'homme. ALLAH Azzawajel dit dans un autre verset : « 32- Ne convoitez pas ce qu'ALLAH a attribué aux uns d'entre vous plus qu'aux autres ; aux hommes la part qu'ils ont acquise, et aux femmes la part qu'elles ont acquise. Demandez à ALLAH de Sa grâce. Car ALLAH, certes, est Omniscient. » (4- An-Nisâ (les femmes) : 32).
Ceci était donc à propos de la supériorité de l'homme.

Pour ce qui concerne l'autorité et le frappement, ALLAH Azzawajel dit : « 34- Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'ALLAH accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l'absence de leurs époux, avec la protection d'ALLAH. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car ALLAH est certes, Haut et Grand ! ». (4- An-Nisâ (les femmes) : 34).

Au début du verset, ALLAH Azzwajel nous informe que les hommes ont autorité sur les femmes. Cette autorité veut dire que l'homme est obligé légalement de donner la dot lors du mariage, et de subvenir à tous les besoins de sa femme, à savoir : son logement, sa nourriture, ses vêtements, son transport, ses soins, sa protection, etc. Il est donc responsable d'elle, et veille à sa tranquillité, comme veille la maman sur son bébé.

Et même plus : L'Islam oblige l'homme à assurer les besoins matériels de sa femme, même si celle-ci travaille ou a hérité des biens de ses parents ! Il n'a pas le droit de lui prendre le moindre sou, sans sa permission !

Oui, telle est l'autorité que certains ont voulue utiliser pour déformer l'image de l'Islam. Une autorité qui n'est, en réalité, qu'une garantie matérielle et morale pour la femme. En effet, la femme transite de la tutelle de ses parents vers celle de son mari, sans être obligée de courir à droite et à gauche à la recherche d'un logement, d'un travail, ou de l'argent.

Revenons au verset : après avoir parlé de l'autorité de l'homme, ALLAH Azzawajel est passé à la méthode à suivre pour résoudre les conflits conjugaux. Il dit : « Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les ».

Cela veut dire que : si le mari s'aperçoit d'une désobéissance de sa femme vis-à-vis de ses droits légaux, la première chose à faire est de lui rappeler ce qu' ALLAH Azzawajel dit dans le Coran et ce que le Prophète Mohammed (Salallahu 'Alayhi wa Salam)  a dit dans ses Hadiths (ses paroles), concernant ses droits sur elle.

Si elle persiste sur sa désobéissance, il passe à l'éloignement. ALLAH Azzawajel dit : « éloignez-vous d'elles dans leurs lits ».

At-Tabari rapporte dans son commentaire du Coran, d'après Ibn Abbâss ( Radi ALLAHOU 'Anhou ), qu'il a dit : « L'éloignement est que l'homme et la femme soient dans le même lit, mais ne la touche pas ».

Si l'épouse continue à désobéir, le mari dans ce cas a le droit de passer à la troisième étape : le frappement. ALLAH Azzawajel dit : « frappez-les ».

Mais là, il faut faire attention ! Al-Qortoubi rapporte dans son commentaire du Coran : « Le frappement : c'est taper doucement, non pas pour punir, mais pour éduquer. Son but est en effet de corriger un mauvais comportement, comme l'enseignant qui tape son élève pour qu'il apprenne le Coran ».

Et pour ne pas comprendre mal ce geste, le Prophète Mohammed (Salallahu 'Alayhi wa Salam) a recommandé à maintes reprises à l'homme de bien traiter sa femme.

Al-Bayhaqi rapporte en effet, d'après Abdoullah ibn Zom-a (Radi ALLAHOU 'Anhou), que le Messager d'ALLAH (Salallahu 'Alayhi wa Salam) a dit : L'un d'entre vous frappe t-il sa femme (et dans une autre version : n'a-t-il pas honte de frapper sa femme) comme il frappe son esclave, puis couche avec elle à la fin de la journée ?! ». (Sounans Al-Bayhaqi Al-Kobrâ - Vol 7 - P 305 - N° 14557).

An-Nassâ-i rapporte, d'après Hakim ibn Mouâwiya, d'après son père (Radi ALLAHOU 'Anhou), qu'il a dit : « Un homme a demandé au Prophète (Salallahu 'Alayhi wa Salam) : « Quel est le droit de la femme sur son mari ? » Il (Salallahu 'Alayhi wa Salam) a répondu : « La nourrir quand tu te nourris, l'habiller quand tu t'habilles, ne la frappe pas sur le visage, ne la maudit pas, et ne la délaisse (en cas de désobéissance) qu'à la maison ». (As-Sounans Al-Kobrâ - Vol 5 - P 373 - N° 9171).

L'imam Mouslim rapporte, d'après Jâber ibn Abdoullah (Radi ALLAHOU 'Anhou), que le Messager d'ALLAH (Salallahu 'Alayhi wa Salam) a dit au cours de son discours le jour du pèlerinage d'adieu : « Craignez ALLAH envers les femmes. Vous les avez prises (comme épouses) par le pacte d'ALLAH. Et vous avez obtenu la permission d'avoir des rapports avec elles, par la Parole d'ALLAH. Elles vous doivent de ne faire entrer chez vous aucune personne que vous détestez. Si elles le font, frappez-les sans violence (il s'agit de les taper doucement pour les corriger, sans les maltraiter). (En revanche,) vous devez leur assurer leur nourriture et leur habillement (dans la mesure de votre capacité) conformément à la bienséance ». (Sahih Mouslim - Vol 2 - P 886 - N° 1218).

At-Tabari rapporte dans son commentaire du Coran, d'après Atâ (Radi ALLAHOU 'Anhou), qu'il a dit : « J'ai demandé à Ibn Abbâss : c'est quoi : « frappez-les sans violence » ?! Il a répondu : « avec le siwâk ou ce qui lui ressemble ». Le siwâk est une petite baguette à la longueur du doigt, qu'on utilise pour nettoyer les dents !

Oui, c'est ce que les compagnons du Prophète (Radi ALLAHOU 'ANHOUM) ont compris par : « frapper l'épouse pour la corriger ». Et si l'Islam voulait vraiment par ce geste humilier la femme et lui faire du mal, il aurait ordonné au mari d'affamer son épouse désobéissante, ce qui représente une réelle punition pour elle, aussi bien physique que psychique. Mais jamais l'Islam n'ordonne ou n'accepte une telle sauvagerie !

La correction par le frappement que l'Islam a autorisée, est ce qu'a bien souligné Ibn Abbâss : « avec le siwâk ou ce qui lui ressemble ». C'est donc un tapage de séduction, avec un léger reproche, ce qui représente la meilleure solution après l'exhortation et l'éloignement, car dans la plupart du temps il adoucit le cœur de l'épouse. En effet, c'est le mari qui a eu ici l'initiative de renouer les relations avec sa femme, avec un léger reproche qu'elle n'a pas réagi malgré la durée de l'éloignement.

Si la femme répond à l'appel de son mari et cesse de lui désobéir, il n'aura plus le droit de s'éloigner d'elle dans le lit, ni de la frapper. ALLAH Azzawajel dit : « Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles ».

Mais si toutes ces solutions n'aboutissent pas au retour de l'entente entre les deux époux, alors à ce moment-là on fait appel à un arbitre de la famille de l'époux et un arbitre de la famille de l'épouse, pour essayer de réconcilier entre eux. ALLAH Azzawajel dit : « 35- Si vous craignez le désaccord entre les deux (époux), envoyez alors un arbitre de sa famille à lui, et un arbitre de sa famille à elle. Si les deux veulent la réconciliation, ALLAH rétablira l'entente entre eux. ALLAH est certes, Omniscient et Parfaitement Connaisseur. » (4- An-Nisâ (les femmes) : 35).

At-Tabari rapporte dans son commentaire du Coran, d'après Mohammed ibn Kab Al-Qordi, qu'il a dit : « Ali ibn Abi Tâlib (Radi ALLAHOU 'Anhou) avait l'habitude d'envoyer deux arbitres. L'arbitre de la famille de l'épouse demande au mari : « Ô untel, que reproches-tu à ton épouse ? ». Il répond : « Je lui reproche telle et telle chose ». L'arbitre dit : « Et si elle cesse de faire ce que tu détestes, pour faire ce que tu aimes, est-ce que tu la traiteras bien et tu assureras sa nourriture et son habillement ? ». S'il dit : « oui », alors l'arbitre de la famille du mari demande à l'épouse : « Ô une telle, que reproches-tu à ton mari ? », puis il lui demande la même chose que ce qu'on a demandé à son mari. Si elle dit : « oui », les deux arbitres réunissent les époux de nouveau ».
Ali disait : « les arbitres, c'est par leur intermédiaire qu'ALLAH unit et sépare ! »

Voilà toute l'histoire ! Avez-vous alors, chère madame, entendu parler d'un régime ou d'une religion qui sacralise tant le lien de la famille, comme le fait l'Islam ?! Exhortation, puis éloignement dans le lit, puis tapage de séduction, puis médiation de la famille, tout cela pour conserver le foyer conjugal !

Je jure par ALLAH Azzawajel que vous ne trouverez jamais de semblable dans les autres croyances ! Et il vous suffit de consulter les statistiques honteuses des sociétés qui prétendent être civilisées, pour découvrir, d'une part, le nombre effrayant de cas de divorce et de cas de violence conjugale envers les femmes, en Amérique, en Espagne et en France, et d'autre part, que la femme n'a jamais eu tant d'honneur, de liberté et de sécurité, que sous le régime Islamique.