(Ce message étant adressé à tout public, nous emploierons ici la prononciation dite
« séfarade » chaque fois que nous utiliserons un terme hébraïque).
Un juif religieux qui se respecte ne peut pas être insensible ou faire la sourde oreille à toutes les horreurs que les sionistes font subir aux palestiniens au nom du Judaïsme, de la Torah, de l'Holocauste et de leur pseudo droit éternel de posséder la Terre Sainte. Le Sionisme n'est pas un danger uniquement pour le Judaïsme, mais est également une menace pour l'humanité, une menace pour la dignité humaine. Malheureusement, nombreux sont les juifs antisionistes de stricte observance religieuse qui ne s'expriment sur le sionisme que pour condamner les transgressions de la Torah et les crimes que les sionistes commettent contre les juifs religieux, mais ne disent pas, ou rarement, un mot sur les crimes contre l'humanité que commettent les sionistes envers les palestiniens. Faire semblant de ne pas entendre le drame qui se produit là-bas et ne pas être épris de compassion pour les victimes de l'oppression sioniste est tout sauf en accord avec les enseignements de la Tradition Juive. Dieu est appelé durant l'office synagogale הרחמן « HaRa'haman » (« Le Compatissant » ou « Le Miséricordieux ») et אב הרחמים « Av HaRa'hamim » (« Père de la compassion/miséricorde »). Étant donné que le Judaïsme enseigne que les êtres humains ont été créés à l'image de Dieu (Genèse 1:27), nous devons ainsi imiter tous les attributs positifs de Dieu et être, entre autres, compatissant comme Lui est compatissant. Le Talmud déclare que les juifs doivent être רחמנים בני רחמנים « Ra'hmanim Bnei Ra'hmanim » (« des gens compatissants descendants de gens compatissants » ; en d'autres mots, les juifs se doivent de perpétuer et de transmettre de génération en génération la compassion et la miséricorde autour d'eux) et que le juif qui ne serait pas compatissant ne peut pas prétendre être réellement de la postérité d'Abraham, notre père (Talmud Betsah 32b). Ailleurs, le Talmud déclare que le Ciel n'accorde de la compassion qu'à ceux qui sont compatissants envers les autres, et qu'Il n'accorde pas de compassion à ceux qui ne sont pas compatissants envers les autres (Talmud Shabbat 151b).
Autre exemple de l'importance de la compassion dans la Tradition Juive : lorsque Dieu Se révéla à Moïse, Il déclara :ה׳ה׳, קֵל רַחוּם וְחַנּוּן--אֶרֶךְ אַפַּיִם, וְרַב-חֶסֶד וֶאֱמֶת « HaShem, HaShem ! Dieu Compatissant et Gracieux, lent à la colère et abondant en bonté et en vérité » (Exode 34:6). Nous voyons là encore que la compassion est l'attribut qui est mentionné en tout premier.
Dans la prière de ברוך שאמר « Baroukh She'Amar », que nous récitons chaque jour durant l'office du matin («Sha'harit »), nous disons : « Béni soit Celui (D.ieu) Qui a compassion de la terre, béni soit Celui Qui a compassion des créatures (animaux et êtres humains). » Ainsi, puisque nous nous devons, en tant que juifs, d'imiter Dieu, nous devons également exprimer et faire preuve d'intérêt et de compassion pour ce qui se passe autour de nous et pour TOUTES les créatures de Dieu, qu'elles soient humaines ou animales.
Dans l'important Psaume de אשרי « Ashrei », que nous récitons deux fois durant les prières du matin et une fois durant les prières de l'après-midi, il est dit que Dieu est bon pour TOUS, et que Ses bontés se répandent surTOUTES Ses créatures. Si nous faisons référence à l'enseignement Talmudique selon lequel nous devons imiter les attributs de Dieu, par conséquent, la compassion pour TOUTES les créatures de Dieu n'est pas l'affaire que de Dieu, mais nous concerne également ; c'est une vertu que nous aussi devons imiter.
C'est dans cet esprit-là que le 'Hofets 'Haïm, l'un des grands sages de la fin du 19èmeet début du 20ème siècle, a écrit : L'existence du monde dépend de la capacité des hommes à imiter la compassion de Dieu et d'autres attributs positifs. Ainsi, quiconque suit cette voie portera sur lui l'image Divine, alors que celui qui s'abstient de mettre en pratique cette vertu et demande « Pourquoi devrais-je faire du bien aux autres ? », celui-là s'est complètement séparé de Dieu, le Saint Béni Soit-Il !
Et tout au long de ses ouvrages, le'Hofets 'Haïmfaitclairement comprendre que la compassion dont il parle est une compassion UNIVERSELLE, une compassion pour TOUS lesêtres humains ! Nous ne devons pas seulement être compatissants envers les juifs, mais envers tous ceux qui souffrent et sont dans le besoin. Comme cela est écrit dans la Torah : הֲלוֹא אָב אֶחָד לְכֻלָּנוּ, הֲלוֹא אֵל אֶחָד בְּרָאָנוּ « N'avons-nous pas tous un seul père ? N'est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés ? » (Malakhi 2:10).
Nous sommes tous les fils et les filles de Dieu. Et ayant été esclaves et méprisés en Égypte durant de nombreuses années, et ayant donc connus nous-mêmes ce que cela faisait d'être dénigrés et méprisés, la Torah nous donne le commandement suivant : וַאֲהַבְתֶּם, אֶת-הַגֵּר: כִּי-גֵרִים הֱיִיתֶם, בְּאֶרֶץ מִצְרָיִם « Vous aimerez l'étranger, vous qui fûtes vous-mêmes étrangers dans le pays d'Égypte ! » (Deutéronome 10:19).
Rabbi Samson Raphaël Hirsch זצ״ל, un grand sage et commentateur biblique et leader du Judaïsme allemand du 19ème siècle, parle de l'importance de la compassion d'une façon très éloquente : La compassion est le sentiment d'empathie que la douleur d'un être suscite dans un autre être, et au plus élevés et au plus humains les êtres sont, plus vivement ils seront à l'écoute de la note de souffrance qui, comme une voix du ciel, pénètre le cœur, ce qui apporte à toutes les créatures une preuve de leur parenté dans le Dieu universel. Et quant à l'être humain, dont la fonction est de montrer du respect et de l'amour pour le monde de Dieu et toutes Ses créatures, son cœur a été créé si tendre qu'il ressent le monde entier...de sorte que la nature-même de son cœur doit lui apprendre qu'il lui est nécessaire avant tout de se sentir le frère de tous les êtres, et reconnaître la revendication de tous les êtres à être aimé par lui et de jouir de sa bienfaisance.
'Horeb, Chapitre 17, section 125
Et un peu plus loin, il écrit :
Ne supprimez pas cette compassion, cette sympathie en particulier avec les souffrances de vos semblables. C'est la voix alerte du devoir qui vous rappelle votre frère dans chaque souffrance, et vos propres souffrances dans les siennes, et éveille l'amour qui vous dit que vous appartenez à lui et à ses souffrances avec tous les pouvoirs que vous avez. Ne la supprimez pas !... Voyez en elle l'exhortation de Dieu selon laquelle vous ,e devez pas avoir de la joie aussi longtemps que le frère qui se trouve à vos cotés souffre !
'Horeb, Chapitre 17, section 126
C'est cela les enseignements du Judaïsme, qui n'ont RIEN à voir avec cette nouvelle
« religion » et doctrine haineuse et nauséabonde appelée « Sionisme » !
Le Rabbin Samson Raphaël Hirsch זצ״ל a enseigné que le mot hébreu רחמים
« Ra'hamim » (compassion) provenait du mot hébreu רחם
« Re'hem », qui signifie « utérus » ou « ventre » (voir le commentaire du Rabbin Hirsch sur Genèse 43:14). Qu'est-ce que cela nous apprend ? Cela nous apprend que tout comme une mère a de la compassion pour la vie de tous les enfants sortis de son ventre, nous aussi, nous nous devons d'avoir de la compassion pour toutes les créatures de Dieu avec qui nous partageons une origine commune.
Nous pourrions en dire davantage, mais nous nous arrêterons là !
Si plus de juifs et de non-juifs pouvaient être beaucoup plus conscients des superbes enseignements de la Tradition Juive concernant la compassion, et que plus de juifs faisaient l'effort de les mettre en pratique, il ne fait aucun doute que cela aurait le pouvoir de redonner vie et force au Judaïsme, de faire tomber tous les amalgames qui entourent malheureusement notre religion, d'amener le monde vers un certain raffinement jusqu'à ce que nous mériterons la venue du Messie. Se réalisera alors la prophétie : לֹא-יָרֵעוּ וְלֹא-יַשְׁחִיתוּ, בְּכָל-הַר קָדְשִׁי: כִּי-מָלְאָה הָאָרֶץ, דֵּעָה אֶת-ה׳, כַּמַּיִם, לַיָּם מְכַסִּים « Plus de méfaits, plus de violences sur toute Ma sainte montagne; car la terre sera pleine de la connaissance de Dieu, comme l’eau abonde dans le lit des mers... » (Isaïe 11:9). Que ce soit pour très bientôt et de nos jours, Amen, Ken Yehi Ratson !
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