lundi 7 mai 2012

C'est ainsi qu'on déforme l'image de l'Islam



Beaucoup de non Musulmans portent une image déformée de l'Islam, qu'ils ont formée à partir de ce qu'ils entendent et lisent dans les médias occidentaux, et ce qu'ils voient du comportement de Musulmans non pratiquants. Ces gens-là ne sont pas au fond d'eux-mêmes hostiles à l'Islam, car une fois les notions leur sont corrigées, ils manifestent, de suite, de la compassion envers cette religion.

Mais à l'inverse de ceux-là, d'autres non Musulmans travaillent jour et nuit pour déformer l'image de l'Islam, afin d'en éloigner les gens. Ils répandent de fausses idées, qu'ils justifient par des fragments de Hadiths (paroles du Prophète Mohammed (Salallahu 'Alayhi wa Salam) ou de versets (du Saint Coran), interprétés loin de leurs contextes. La grande porte par laquelle ils rentrent habituellement est bien sûr : la situation de la femme en Islam. Et nous allons voir quelques exemples dans les chapitres qui suivent.

Les hommes ont autorité sur les femmes !
Certains répandent que l'Islam considère que l'homme est supérieur en humanité à la femme, et qu'il autorise au mari de frapper son épouse. Pour preuve, ils se basent sur les fragments de versets suivants : « Les hommes ont autorité sur les femmes », « Mais les hommes ont cependant une prédominance sur elles », et : « frappez-les ».

Pour leur répondre, nous allons revenir à ces versets en entier dans le Saint Coran, pour mieux les comprendre.

ALLAH Azzawajel dit : « 228- Et les femmes divorcées doivent observer un délai d'attente de trois menstrues ; et il ne leur est pas permis de taire ce qu'ALLAH a créé dans leurs ventres, si elles croient en ALLAH et au Jour dernier. Et leurs époux seront plus en droit de les reprendre pendant cette période, s'ils veulent la réconciliation. Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance. Mais les hommes ont cependant une prédominance sur elles. Et ALLAH est Puissant et Sage ». (2- Al-Baqara (la vache) : 228).

Après avoir détaillé les sentences qui s'accordent au divorce, le verset a abordé les droits et les devoirs entre les époux. ALLAH Azzawajel dit : « Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance ».

Ibn Kathir (un grand imam dans le domaine du commentaire du Saint Coran) explique : « Les femmes ont aussi des droits sur leurs époux, comme ces derniers ont des droits sur elles. Chacun donc doit accorder à l'autre ses droits, conformément à la bienséance ».

Al-Bayhaqi rapporte, d'après Ibn Abbâss (Radi ALLAHOU 'Anhou), qu'il a dit : « J'aime m'embellir pour ma femme autant que j'aime qu'elle s'embellisse pour moi, parce qu'Allah dit : « elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance ». (Sounans Al-Bayhaqi Al-Kobrâ - Vol 7 - P 295 - N° 14505).

Aucune humiliation ne peut donc se lire dans ces propos. Au contraire, ces paroles défendent la femme et lui octroient clairement des droits sur son mari, que ce dernier doit lui accorder.

Trouve-t-on ce genre de déclaration dans la Torah des juifs ou les Evangiles des chrétiens ?! Non !

Puis ALLAH Azzawajel continue : « Mais les hommes ont cependant une prédominance sur elles. Et ALLAH est Puissant et Sage ». Cette prédominance ne signifie pas que l'homme est supérieur à la femme. Non, mais elle signifie que le mari a plus de responsabilité et de charges dans le foyer, et ce pour cause de sa structure physique et psychique.

En effet, il est obligé légalement de subvenir aux besoins matériels du foyer, d'accomplir les prières obligatoires et la prière du vendredi à la mosquée, de combattre les ennemis en cas de guerre, etc. Tandis que l'épouse n'est pas obligée de faire ceci.

Cette prédominance est donc un partage de responsabilités entre les époux, avec un peu plus de charges pour l'homme. De ce fait, elle ne renferme aucune supériorité pour l'homme, ni aucune humiliation pour la femme. Et puisque c'est ALLAH Azzawajel qui a instauré cette répartition de responsabilités, il ne faut pas l'objecter, car ALLAH Azzawajel sait mieux ce qui est bien pour nous. C'est pour cela qu'Il conclut : « Et ALLAH est Puissant et Sage ».

Il est également prohibé que l'homme souhaite la part de la femme ou que la femme souhaite la part de l'homme. ALLAH Azzawajel dit dans un autre verset : « 32- Ne convoitez pas ce qu'ALLAH a attribué aux uns d'entre vous plus qu'aux autres ; aux hommes la part qu'ils ont acquise, et aux femmes la part qu'elles ont acquise. Demandez à ALLAH de Sa grâce. Car ALLAH, certes, est Omniscient. » (4- An-Nisâ (les femmes) : 32).
Ceci était donc à propos de la supériorité de l'homme.

Pour ce qui concerne l'autorité et le frappement, ALLAH Azzawajel dit : « 34- Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'ALLAH accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l'absence de leurs époux, avec la protection d'ALLAH. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car ALLAH est certes, Haut et Grand ! ». (4- An-Nisâ (les femmes) : 34).

Au début du verset, ALLAH Azzwajel nous informe que les hommes ont autorité sur les femmes. Cette autorité veut dire que l'homme est obligé légalement de donner la dot lors du mariage, et de subvenir à tous les besoins de sa femme, à savoir : son logement, sa nourriture, ses vêtements, son transport, ses soins, sa protection, etc. Il est donc responsable d'elle, et veille à sa tranquillité, comme veille la maman sur son bébé.

Et même plus : L'Islam oblige l'homme à assurer les besoins matériels de sa femme, même si celle-ci travaille ou a hérité des biens de ses parents ! Il n'a pas le droit de lui prendre le moindre sou, sans sa permission !

Oui, telle est l'autorité que certains ont voulue utiliser pour déformer l'image de l'Islam. Une autorité qui n'est, en réalité, qu'une garantie matérielle et morale pour la femme. En effet, la femme transite de la tutelle de ses parents vers celle de son mari, sans être obligée de courir à droite et à gauche à la recherche d'un logement, d'un travail, ou de l'argent.

Revenons au verset : après avoir parlé de l'autorité de l'homme, ALLAH Azzawajel est passé à la méthode à suivre pour résoudre les conflits conjugaux. Il dit : « Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les ».

Cela veut dire que : si le mari s'aperçoit d'une désobéissance de sa femme vis-à-vis de ses droits légaux, la première chose à faire est de lui rappeler ce qu' ALLAH Azzawajel dit dans le Coran et ce que le Prophète Mohammed (Salallahu 'Alayhi wa Salam)  a dit dans ses Hadiths (ses paroles), concernant ses droits sur elle.

Si elle persiste sur sa désobéissance, il passe à l'éloignement. ALLAH Azzawajel dit : « éloignez-vous d'elles dans leurs lits ».

At-Tabari rapporte dans son commentaire du Coran, d'après Ibn Abbâss ( Radi ALLAHOU 'Anhou ), qu'il a dit : « L'éloignement est que l'homme et la femme soient dans le même lit, mais ne la touche pas ».

Si l'épouse continue à désobéir, le mari dans ce cas a le droit de passer à la troisième étape : le frappement. ALLAH Azzawajel dit : « frappez-les ».

Mais là, il faut faire attention ! Al-Qortoubi rapporte dans son commentaire du Coran : « Le frappement : c'est taper doucement, non pas pour punir, mais pour éduquer. Son but est en effet de corriger un mauvais comportement, comme l'enseignant qui tape son élève pour qu'il apprenne le Coran ».

Et pour ne pas comprendre mal ce geste, le Prophète Mohammed (Salallahu 'Alayhi wa Salam) a recommandé à maintes reprises à l'homme de bien traiter sa femme.

Al-Bayhaqi rapporte en effet, d'après Abdoullah ibn Zom-a (Radi ALLAHOU 'Anhou), que le Messager d'ALLAH (Salallahu 'Alayhi wa Salam) a dit : L'un d'entre vous frappe t-il sa femme (et dans une autre version : n'a-t-il pas honte de frapper sa femme) comme il frappe son esclave, puis couche avec elle à la fin de la journée ?! ». (Sounans Al-Bayhaqi Al-Kobrâ - Vol 7 - P 305 - N° 14557).

An-Nassâ-i rapporte, d'après Hakim ibn Mouâwiya, d'après son père (Radi ALLAHOU 'Anhou), qu'il a dit : « Un homme a demandé au Prophète (Salallahu 'Alayhi wa Salam) : « Quel est le droit de la femme sur son mari ? » Il (Salallahu 'Alayhi wa Salam) a répondu : « La nourrir quand tu te nourris, l'habiller quand tu t'habilles, ne la frappe pas sur le visage, ne la maudit pas, et ne la délaisse (en cas de désobéissance) qu'à la maison ». (As-Sounans Al-Kobrâ - Vol 5 - P 373 - N° 9171).

L'imam Mouslim rapporte, d'après Jâber ibn Abdoullah (Radi ALLAHOU 'Anhou), que le Messager d'ALLAH (Salallahu 'Alayhi wa Salam) a dit au cours de son discours le jour du pèlerinage d'adieu : « Craignez ALLAH envers les femmes. Vous les avez prises (comme épouses) par le pacte d'ALLAH. Et vous avez obtenu la permission d'avoir des rapports avec elles, par la Parole d'ALLAH. Elles vous doivent de ne faire entrer chez vous aucune personne que vous détestez. Si elles le font, frappez-les sans violence (il s'agit de les taper doucement pour les corriger, sans les maltraiter). (En revanche,) vous devez leur assurer leur nourriture et leur habillement (dans la mesure de votre capacité) conformément à la bienséance ». (Sahih Mouslim - Vol 2 - P 886 - N° 1218).

At-Tabari rapporte dans son commentaire du Coran, d'après Atâ (Radi ALLAHOU 'Anhou), qu'il a dit : « J'ai demandé à Ibn Abbâss : c'est quoi : « frappez-les sans violence » ?! Il a répondu : « avec le siwâk ou ce qui lui ressemble ». Le siwâk est une petite baguette à la longueur du doigt, qu'on utilise pour nettoyer les dents !

Oui, c'est ce que les compagnons du Prophète (Radi ALLAHOU 'ANHOUM) ont compris par : « frapper l'épouse pour la corriger ». Et si l'Islam voulait vraiment par ce geste humilier la femme et lui faire du mal, il aurait ordonné au mari d'affamer son épouse désobéissante, ce qui représente une réelle punition pour elle, aussi bien physique que psychique. Mais jamais l'Islam n'ordonne ou n'accepte une telle sauvagerie !

La correction par le frappement que l'Islam a autorisée, est ce qu'a bien souligné Ibn Abbâss : « avec le siwâk ou ce qui lui ressemble ». C'est donc un tapage de séduction, avec un léger reproche, ce qui représente la meilleure solution après l'exhortation et l'éloignement, car dans la plupart du temps il adoucit le cœur de l'épouse. En effet, c'est le mari qui a eu ici l'initiative de renouer les relations avec sa femme, avec un léger reproche qu'elle n'a pas réagi malgré la durée de l'éloignement.

Si la femme répond à l'appel de son mari et cesse de lui désobéir, il n'aura plus le droit de s'éloigner d'elle dans le lit, ni de la frapper. ALLAH Azzawajel dit : « Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles ».

Mais si toutes ces solutions n'aboutissent pas au retour de l'entente entre les deux époux, alors à ce moment-là on fait appel à un arbitre de la famille de l'époux et un arbitre de la famille de l'épouse, pour essayer de réconcilier entre eux. ALLAH Azzawajel dit : « 35- Si vous craignez le désaccord entre les deux (époux), envoyez alors un arbitre de sa famille à lui, et un arbitre de sa famille à elle. Si les deux veulent la réconciliation, ALLAH rétablira l'entente entre eux. ALLAH est certes, Omniscient et Parfaitement Connaisseur. » (4- An-Nisâ (les femmes) : 35).

At-Tabari rapporte dans son commentaire du Coran, d'après Mohammed ibn Kab Al-Qordi, qu'il a dit : « Ali ibn Abi Tâlib (Radi ALLAHOU 'Anhou) avait l'habitude d'envoyer deux arbitres. L'arbitre de la famille de l'épouse demande au mari : « Ô untel, que reproches-tu à ton épouse ? ». Il répond : « Je lui reproche telle et telle chose ». L'arbitre dit : « Et si elle cesse de faire ce que tu détestes, pour faire ce que tu aimes, est-ce que tu la traiteras bien et tu assureras sa nourriture et son habillement ? ». S'il dit : « oui », alors l'arbitre de la famille du mari demande à l'épouse : « Ô une telle, que reproches-tu à ton mari ? », puis il lui demande la même chose que ce qu'on a demandé à son mari. Si elle dit : « oui », les deux arbitres réunissent les époux de nouveau ».
Ali disait : « les arbitres, c'est par leur intermédiaire qu'ALLAH unit et sépare ! »

Voilà toute l'histoire ! Avez-vous alors, chère madame, entendu parler d'un régime ou d'une religion qui sacralise tant le lien de la famille, comme le fait l'Islam ?! Exhortation, puis éloignement dans le lit, puis tapage de séduction, puis médiation de la famille, tout cela pour conserver le foyer conjugal !

Je jure par ALLAH Azzawajel que vous ne trouverez jamais de semblable dans les autres croyances ! Et il vous suffit de consulter les statistiques honteuses des sociétés qui prétendent être civilisées, pour découvrir, d'une part, le nombre effrayant de cas de divorce et de cas de violence conjugale envers les femmes, en Amérique, en Espagne et en France, et d'autre part, que la femme n'a jamais eu tant d'honneur, de liberté et de sécurité, que sous le régime Islamique.

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